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ien des fois je n'attends même pas qu’on m’appelle quand je vois mes fils en danger. Et bien des fois, j'accours aussi pour celui qui est envers moi un fils ingrat.
Vous dormez ou bien vous êtes pris par les occupations de la vie. Moi je veille et je prie pour vous. Ange de tous les hommes, je me tiens penché sur vous et rien ne m'est plus douloureux que de ne pouvoir intervenir parce que vous refusez mon secours en préférant agir par vous-même , ou, ce qui est pire, en demandant l’aide au mal. Comme un père qui s’entend dire par un fils : « Je ne t’aime pas, je ne veux pas de toi ; sors de ma maison », je reste humilié et affligé. Mais si seulement vous ne me commandez pas « va-t-en » et si vous êtes seulement distrait par la vie, je suis l’éternel veilleur, prêt à venir, avant même d’être appelé. Et si j’attends que vous me disiez une parole, parfois je l’attends, c’est pour m’entendre appeler. Quelle caresse, quelle douceur de m’entendre appeler par les hommes ! Sentir qu’ils se souviennent que je suis le Sauveur.
Et je ne dis pas quelle joie infinie me pénètre et m’exalte quand il y a quelqu’un qui m’aime et m’appelle sans attendre l’heure du besoin. Il m’appelle parce qu’il se remplit d’une joie semblable à la mienne rien qu’à m’appeler : « Jésus, Jésus », comme font les enfants quand ils appellent : « maman, maman » et qu’il leur semble que le miel s’écoule sur leurs lèvres parce que le seul mot « maman » apporte avec lui la saveur des baisers maternels.
Je veux que vous ayez foi. Mais, si vous l’avez, je viens et je vous soustrais au danger. Oh ! si la terre savait dire : « maitre, Seigneur, sauve-moi ! » Il suffirait d’un cri, mais de toute la terre, pour que instantanément Satan et ses séides tombent vaincus. Mais vous ne savez pas avoir la foi. Je vais, multipliant les moyens pour vous amener à la foi. Mais ils tombent dans votre vase comme une pierre dans la vase des marais et ils y restent ensevelis.
Vous ne voulez pas purifier les eaux de votre esprit, vous aimez être une fange putride. Peu importe. Je fais mon devoir de Sauveur éternel. Et si je ne peux sauver le monde parce que le monde ne veut pas être sauvé, je sauverai du monde ceux qui, parce qu’ils m’aiment comme je dois être aimé, n’appartiennent plus au monde.
Maria Valtorta (Extrait du chapitre 138, tome 4, p 336)
Maria Valtorta (1897-1961) est une mystique italienne qui a écrit une vie de Jésus d'après de prétendues révélations et visions. Le caractère surnaturel des visions n'a pas été reconnu par l'Eglise. L'oeuvre doit être prise comme une œuvre littéraire et lue avec discernement.