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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 19:04

 

B

ien des fois je n'attends même pas qu’on m’appelle quand je vois mes fils en danger. Et bien des fois, j'accours aussi pour celui qui est envers moi un fils ingrat.

Vous dormez ou bien vous êtes pris par les occupations de la vie. Moi je veille et je prie pour vous. Ange de tous les hommes, je me tiens penché sur vous et rien ne m'est plus douloureux que de ne pouvoir intervenir parce que vous refusez mon secours en préférant  agir par vous-même , ou, ce qui est pire, en demandant l’aide au mal. Comme un père qui s’entend dire par un fils :  « Je ne  t’aime pas, je ne veux pas de toi ; sors de ma maison », je reste humilié et affligé. Mais si seulement vous ne me commandez pas « va-t-en » et si vous êtes seulement distrait par la vie, je suis l’éternel veilleur, prêt à venir, avant même d’être appelé. Et si j’attends que vous me disiez une parole, parfois je l’attends, c’est pour m’entendre appeler. Quelle caresse, quelle douceur de m’entendre appeler par les hommes ! Sentir qu’ils se souviennent que je suis le Sauveur.

Et je ne dis pas quelle joie infinie me pénètre et m’exalte quand il y a quelqu’un qui m’aime et m’appelle sans attendre l’heure du besoin. Il m’appelle parce qu’il se remplit d’une joie semblable à la mienne rien qu’à m’appeler : « Jésus, Jésus », comme font les enfants quand ils appellent : « maman, maman » et qu’il leur semble que le miel s’écoule sur leurs lèvres parce que le seul mot « maman » apporte avec lui la saveur des baisers maternels.

Je veux que vous ayez foi. Mais, si vous l’avez, je viens et je vous soustrais au danger. Oh ! si la terre savait dire : « maitre, Seigneur, sauve-moi ! » Il suffirait d’un cri, mais de toute la terre, pour que instantanément Satan et ses séides tombent vaincus. Mais vous ne savez pas avoir la foi. Je vais, multipliant les moyens pour vous amener à la foi. Mais ils tombent dans votre vase comme une pierre dans la vase des marais et ils y restent ensevelis.

Vous ne voulez pas purifier les eaux de votre esprit, vous aimez être une fange putride. Peu importe. Je fais mon devoir de Sauveur éternel. Et si je ne peux sauver le monde parce que le monde ne veut pas être sauvé, je sauverai du monde ceux qui, parce qu’ils m’aiment comme je dois être aimé, n’appartiennent plus au monde.

 Maria Valtorta (Extrait du chapitre 138, tome 4, p 336)

 

Maria Valtorta (1897-1961) est une mystique italienne qui a écrit une vie de Jésus d'après de prétendues révélations et visions. Le caractère surnaturel des visions n'a pas été reconnu par l'Eglise. L'oeuvre doit être prise comme une œuvre littéraire et lue avec discernement.

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 19:02

 


                    I

Mon Dieu m’a dit: Mon fils, il faut m’aimer. Tu vois

Mon flanc percé, mon coeur qui rayonne et qui saigne,

Et mes pieds offensés que Madeleine baigne

De larmes, et mes bras douloureux sous le poids

 

De tes péchés, et mes mains! Et tu vois la croix,

Tu vois les clous, le fiel, l’éponge et tout t’enseigne

A n’aimer, en ce monde où la chair règne,

Que ma Chair et mon Sang, ma parole et ma voix.

 

Ne t’ai-je pas aimé jusqu’à la mort moi-même,

O mon frère en mon Père, ô mon fils en l’Esprit,

Et n’ai-je pas souffert, comme c’était écrit?

 

N’ai-je pas sangloté ton angoisse suprême

Et n’ai-je pas sué la sueur de tes nuits,

Lamentable ami qui me cherches où je suis?»

 

                    II

J’ai répondu: Seigneur, vous avez dit mon âme.

C’est vrai que je vous cherche et ne vous trouve pas.

Mais vous aimer! Voyez comme je suis en bas,

Vous dont l’amour toujours monte comme la flamme.

 

Vous, la source de paix que toute soif réclame,

Hélas! Voyez un peu mes tristes combats!

Oserai-je adorer la trace de vos pas,

Sur ces genoux saignants d’un rampement infâme?

 

Et pourtant je vous cherche en longs tâtonnements,

Je voudrais que votre ombre au moins vêtît ma honte,

Mais vous n’avez pas d’ombre, ô vous dont l’amour monte,

 

O vous, fontaine calme, amère aux seuls amants

De leur damnation, ô vous toute lumière

Sauf aux yeux dont un lourd baiser tient la paupière!

 

                    III

—Il faut m’aimer! Je suis l’universel Baiser,

Je suis cette paupière et je suis cette lèvre

Dont tu parles, ô cher malade, et cette fièvre

Qui t’agite, c’est moi toujours! Il faut oser

 

M’aimer! Oui, mon amour monte sans biaiser

Jusqu’où ne grimpe pas ton pauvre amour de chèvre,

Et t’emportera, comme un aigle vole un lièvre,

Vers des serpolets qu’un ciel cher vient arroser.

 

O ma nuit claire! ô tes yeux dans mon clair de lune!

O ce lit de lumière et d’eau parmi la brune!

Toute celle innocence et tout ce reposoir!

 

Aime-moi! Ces deux mots sont mes verbes suprêmes,

Car étant ton Dieu tout-puissant, je peux vouloir,

Mais je ne veux d’abord que pouvoir que tu m’aimes.

 

(…)

 

 

 


                     VI

—Seigneur, j’ai peur. Mon âme en moi tressaille toute.

Je vois, je sens qu’il faut vous aimer. Mais comment

Moi, ceci, me ferais-je, ô mon Dieu, votre amant,

O Justice que la vertu des bons redoute?

 

Oui, comment? Car voici que s’ébranle la voûte

Où mon coeur creusait son ensevelissement

Et que je sens fluer à moi le firmament,

Et je vous dis: de vous à moi quelle est la route?

 

Tendez-moi votre main, que je puisse lever

Cette chair accroupie et cet esprit malade.

Mais recevoir jamais la céleste accolade,

 

Est-ce possible? Un jour, pouvoir la retrouver

Dans votre sein, sur votre coeur qui fut le nôtre,

La place où reposa la tête de l’apôtre?

 

                    VII

—Certes, si tu le veux mériter, mon fils, oui,

Et voici. Laisse aller l’ignorance indécise

De ton coeur vers les bras ouverts de mon Église,

Comme la guêpe vole au lis épanoui.

 

Approche-toi de mon oreille. Épanches-y

L’humiliation d’une brave franchise.

Dis-moi tout sans un mot d’orgueil ou de reprise

Et m’offre le bouquet d’un repentir choisi.

 

Puis franchement et simplement viens à ma table.

Et je t’y bénirai d’un repas délectable

Auquel l’ange n’aura lui-même qu’assisté,

 

Et tu boiras le Vin de la vigne immuable,

Dont la force, dont la douceur, dont la bonté

Feront germer ton sang à l’immortalité.

 

(...)

Et pour récompenser ton zèle en ces devoirs

Si doux qu’ils sont encore d’ineffables délices,

Je te ferai goûter sur terre mes prémices,

La paix du coeur, l’amour d’être pauvre, et mes soirs

 

Mystiques, quand l’esprit s’ouvre aux calmes espoirs

Et croit boire, suivant ma promesse, au Calice

Éternel, et qu’au ciel pieux la lune glisse,

Et que sonnent les angélus roses et noirs,

 

En attendant l’assomption dans ma lumière,

L’éveil sans fin dans ma charité coutumière,

La musique de mes louanges à jamais,

 

Et l’extase perpétuelle et la science,

Et d’être en moi parmi l’aimable irradiance

De tes souffrances, enfin miennes, que j’aimais!

 

Paul VERLAINE, Sagesse II, IV


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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 21:18

·         - Editorial de l’Abbé de Montjoye

o   Pour l’année nouvelle

·         - Article de l’Abbé Spriet

o   Pour réfléchir un petit peu et devenir meilleur chrétien

·         - Vie Chrétienne

o   Quelques extraits du concile Vatican II

o   Pourquoi a été construite la chapelle

o  Aime-moi tel que tu es

o   Manière de répondre à la messe

·         - JMJ à Madrid - Discours du pape Benoit XVI (extraits)

o  18 août 2011 – Fête d’accueil des jeunes

o  19 août 2011 – Chemin de croix à Madrid

o   20 août 2011 – Veillée de prière à Madrid

o   21 août 2011Homélie de la messe de clôture des JMJ -

·         - Bonnes volontés

·         - Dates à retenir

·         - Annonces diverses

·         - Carnet de famille

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 14:51

 

 

En France : 150 groupes de foyers dans 40 diocèses, 1 200 membres, soutenus par 60 prêtres conseillers spirituels (forme extraordinaire du rite latin en accord avec le Motu Proprio Summorum Pontificum de 2007).

Sur Rhône-Alpes : 30 groupes dont 16 sur Lyon

L’objectif de Domvs Christiani c’est la sanctification du foyer dans le mariage en s’appuyant sur 3 piliers qui intègrent l’ensemble de la vie chrétienne :

·         l’approfondissement de la vie intérieure par une vie de prière et une vie sacramentelle plus soutenues grâce à la fidélité à une Règle de vie et à l’encouragement mutuel au sein du groupe de foyers, et par l’étude de la doctrine et de ses applications pour développer en nous la connaissance et l’amour de Dieu et nous aider à Le faire connaître et aimer,

·         l’entraide mutuelle et la charité fraternelle,

·         l’esprit missionnaire et le rayonnement : de la vie intérieure découle l’engagement personnel et en groupe, dans la famille et dans la Cité.

Dans le cadre de la Règle de vie, chaque groupe de foyers se réunit une fois par mois : repas, prière, commentaire sur un point de la règle suivi d’un échange en vue de progresser dans la pratique de la règle, topo préparé par un des foyers du groupe sur le thème de l’année. Thème de l’année 2011 – 2012 : « Famille et Sacrements »

Contact : Bernard et Chantal PERREAU : bernardperreau@gmail.com - tel : 09 81 15 62 60

www.domus-christiani.org

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 17:56


A

près onze années à Saint-Georges à votre service, l'abbé Leroux me passe le flambeau, comme il l'avait fait en 2000 à Perpignan pour rejoindre le diocèse de Lyon. Je reprends donc la charge de recteur. L'abbé Pattyn est de retour, n'étant plus vicaire à Amplepuis, et l'abbé Spriet fait son entrée, n'ayant plus à assurer de ministère à Avignon. Ainsi, si le départ de l'abbé Leroux fait que nous serons un prêtre de moins en semaine, nous devrions être un de plus le dimanche. Nous espérons ainsi améliorer la qualité du chant grégorien et rendre les messes solennelles (avec diacre et sous-diacre) plus fréquentes.

L'Eucharistie étant la « source et sommet de la vie et de la mission de l'Eglise », comme le répète souvent le magistère, nous entendons continuer à mettre au cœur de notre apostolat une célébration toujours plus soignée, sobre et majestueuse de la liturgie, conformément au génie romain que nous célébrons dans sa forme extraordinaire, et en applications des dispositions du motu proprio « Summorum Pontificum » du Pape Benoît XVI, du 07.07.07, confirmées par la mission reçue de notre archevêque, le cardinal Philippe Barbarin. Nous continuerons également à remettre à l'honneur le rite lyonnais, répondant ainsi au souhait formulé in illo tempore par le cardinal Decourtray, et repris depuis par son successeur actuel. Ce sera désormais chaque samedi et dimanche que les messes de 9h seront célébrées selon ce rituel. De même que nos liturgies de la terre doivent refléter la liturgie céleste, l'église elle-même doit être toujours belle, propre, accueillante. C'est l'affaire de tous. C'est un honneur de prêter ses bras et ses mains pour embellir la « maison de Dieu et porte du ciel » comme le chante l'introït de la messe de la dédicace. Faisons-le pour la gloire de Dieu. Vous trouverez dans ce bulletin quelques textes du concile Vatican II sur l'Eucharistie  et son importance dans notre vie spirituelle. Vous pourrez lire également un texte magnifique de l'abbé V-A Berto, fondateur du foyer de Pontcalec et des Dominicaines du Saint-Esprit. Un texte qu'il faudrait faire apprendre par cœur dans les écoles ! Il achèvera de convaincre les hésitants que rien n'est trop beau pour le Bon Dieu, comme le disait déjà le saint curé d'Ars pourtant ami de la pauvreté et généreux envers les  indigents.

La rentrée étant un peu bousculée pour moi, avec la réorganisation d'un certain nombre d'activités et services, sans parler des divers aménagements à la Maison Sainte-Blandine et à l'église (ce n'est pas terminé, n'hésitez pas, là encore, à proposer vos services même ponctuels), ce bulletin aura un goût d'inachevé dont vous voudrez bien nous pardonner. Nous allons essayer toutefois de vous donner quelques nourritures pour l'âme, et les informations concernant les prochaines activités paroissiales. Nous espérons satisfaire votre appétit, mais nous espérons plus encore faire grandir en vous la faim et la soif de Dieu. L'essentiel pour nous n'est pas tant d'organiser beaucoup de choses que de vous mettre en relation directe et personnelle avec Dieu, en premier lieu par la réception digne et fructueuse des sacrements, de vous insérer comme membres dans ce grand Corps vivant du Christ, qui ne fait qu'un avec l'Eglise. Le reste est là pour préparer le terrain ou l'entretenir. Dans la joie de travailler à cette nouvelle mission reçue de l'Eglise, en exerçant auprès de vous la charge d'enseignement, de sanctification et de gouvernement, je vous assure de mon cordial dévouement et vous assure de mes prières ainsi que de celle de mes confrères. Nous nous recommandons également aux vôtres.

Abbé Hugues de Montjoye + recteur

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 17:51

 

(tiré de la correspondance de l’Abbé V.A. BERTO

aux Anciens du foyer Notre-Dame de Joie, 27 avril 1968)

 

M

es chers grands, je vous ai annoncé, puis décrit, la con­sécration de l'autel de notre chapelle, le 3 septembre 1967. Cela m'a conduit à vous expliquer comment, avec l'aide de Dieu, nous avons pu réunir les ressources nécessaires à la reconstruction à Pontcalec du vénérable sanctuaire Sainte­ Anne de Pluméliau, et à la transformation en cloître de la non moins vénérable chapelle Sainte-Christine de Locmalo. Il me reste à remplir la promesse que je vous ai faite de vous dire aussi POURQUOI nous avons engagé des dépenses aussi énormes et « jeté plus de quarante millions dans des pierres quand tant de gens meurent de faim », selon le slogan à la mode. Est-ce qu'on se nourrit de pierres?

Non. Mais est-ce que par hasard on se nourrit de billets de banque? L'argent n'a aucune valeur comme chose, il n'a de valeur que comme signe d'échange. (…)

Nous avons acheté des matériaux et rétribué du travail. Notre argent ne s'est donc pas envolé en fumée. Nos fournis­seurs, nos ouvriers et leurs familles, en ont vécu, et, en le dépensant, à leur tour ont fait vivre d'autres fournisseurs, d'autres ouvriers qui à leur tour etc., je dis etc. parce que la circulation de l'argent est indéfinie. Cela fait toujours un certain nombre de personnes que nous avons aidées à ne pas « mourir de faim ». Il faut tout de même être sérieux. « Jeter de l'argent dans des pierres». le premier imbécile venu peut dire cela; ceux qui ont reçu de nous la juste rétribution de leur travail ne sont pas du même avis.

- Mais pourtant, pour une chapelle ?...

- Eh bien, mes chers grands, oui, pour une chapelle. Car, sans parler encore des raisons les plus belles, que je dirai tout à l'heure, cette chapelle a été élevée aussi pour qu'il y ait moins de gens à « mourir de faim ». Et elle servira à cela autant et même plus que n'importe quelle campagne de presse ou de radio contre « la faim dans le monde». Pourquoi? Parce qu'elle est un « espace de charité », c'est un foyer de l'unique vraie fraternité.

Car la fraternité humaine, recherchée sans ou contre la fraternité chrétienne, est une chimère, une illusion meurtrière. (…) A cause du péché originel, des péchés personnels de chacun, de l'action des mauvais anges, et des précurseurs de l'Antéchrist, l'homme est beaucoup plus porté à être un loup pour l'homme qu'un frère, et cette triple cause d'égoïsme, de haine et de crime ne sera jamais vaincue tout à fait qu'à la fin des temps, par le retour en gloire de Notre Seigneur : elle ne peut l'être, partiellement que par ceux qui l'aiment et aiment leur pro­chain à cause de lui. Il n'y aura jamais de « fraternité hu­maine » que celle qui sera identique à la charité chrétienne.

- Alors, la paix universelle n'arrivera que par la conver­sion universelle?

- Oui.

- Mais cela n'arrivera jamais!

- Non.

- Mon Père, vous n'êtes pas encourageant.

- Ni décourageant non plus: la vérité ne décourage jamais.

C'est l'illusion qui est décourageante, parce qu'elle ne mène qu'à des déceptions qui vous cassent bras et jambes. Dieu ne permettra jamais que les hommes se suffisent en le laissant de côté.  (...) Jamais le monde ne sera fraternel, mais nous pouvons et nous devons travailler à le rendre un peu plus fraternel, non pas en cherchant la « fraternité» comme un bien direc­tement accessible, mais en cherchant le règne de Dieu, selon la parole de Notre-Seigneur « Cherchez d'abord le règne de Dieu et sa justice, et le reste vous viendra par-dessus le mar­ché ». Ce qui nous ramène à notre chapelle, « espace de cha­rité » 

 

O

n en sort meilleur qu'on y est entré, et je pourrais mettre ici le point final, j'ai tout dit, je ne peux plus que délayer. Ce n'est pas un monopole, c'est vrai de toutes les églises du monde, de la Coupole de gloire qui couronne la tombe de Saint  Pierre, au plus humble oratoire perdu dans les champs, et c'est pourquoi, plus il y aura d'églises dans le monde, moins il y aura d'hommes à mourir de faim. Car sortir meilleur qu'on est entré, qu'est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que pour avoir passé quelques instants dans cet « espace de charité », si on ne sort pas le saint qu'on devrait être, néan­moins on sort l'âme remplie de pensées plus hautes, plus géné­reuses, plus nobles, le cœur moins englué dans l'égoïsme, dans J'orgueil, dans l'appétit du plaisir, dans le caprice, plus ouvert au prochain, plus porté à la miséricorde, à la pitié, à l'indul­gence, à la douceur, à la justice, plus résolu à secourir, à par­tager, à s'attendrir, à aimer enfin. On entend l'appel de la misère humaine, l'appel des souffrants, l'appel des pauvres, l'appel du sang innocent qui crie vers Dieu.  On entend la voix des pierres, des sculptures, des verrières qui nous disent: « Ce n'est pas pour nous que nous sommes belles, c'est pour le Sei­gneur Dieu. Prends de notre beauté; prends, prends donc, nous n'en sommes pas jalouses, nous en sommes prodigues; embellis-toi d'y baigner, fais-toi un beau cœur pour Dieu. Et agrandis-toi. Vois que nous ne sommes pas restées entassées vainement en un monceau difforme, hostile, impénétrable. Nous nous sommes élancées et élargies autant que notre nom­bre le pouvait permettre; entre les murs de notre granit, la lumière adoucie de nos baies, les chênes où nous sommes gravées, nous avons enclos dans notre harmonie un espace d'adoration et de louange, un espace de recueillement et de prière, un espace de charité. Fais comme nous, élance vers Dieu ton cœur appesanti, dilate pour tes frères ton cœur rétréci».

 

Tel est, mes chers grands, l'enseignement de notre chapelle, le même que celui de toutes les églises. Sœur discrète des hau­tes cathédrales, pendant des années et des siècles, elle le dis­tribuera à tout venant, à commencer par vous, qui avez besoin comme chacun de devenir meilleurs. Puisque, comme l'a dit Elisabeth Leseur, « Toute âme qui s'élève élève le monde », calculez, si vous pouvez, combien d'âmes élèvera notre chapelle, de combien elle élèvera ce pauvre monde, et dites-moi, droit dans les yeux, si cela ne valait pas les qua­rante millions, et le double s'il eût fallu?

 

O

r, tenez-vous bien, ne tombez pas à la renverse, ne vous évanouissez pas, je n'ai pas dit le principal, je l’ai tout juste effleuré un peu plus haut. Oui, la chapelle est un espace de charité; oui, elle est un foyer de fraternité; oui, elle est un commandement qu'il y ait moins d'hommes à mourir de faim, mais elle n'est cela que secondairement; premièrement, elle est la Maison de Dieu, elle est l'abri du Saint-Sacrement, et surtout elle est le lieu du Sacrifice seul digne de la gloire divine. N'existât-elle que pour Dieu seul (ce qui est impossible, car il est impossible d'aimer Dieu sans aimer son prochain), ce serait encore trop peu pour elle d'être mille fois plus belle que nous n'avons pu la faire. Il y a longtemps qu'on a remar­qué que l'homme est le prêtre de la création: combien plus les chrétiens! Dans cet univers immense où son auteur a mis tant de variétés, n'est-il pas du devoir de l'homme de choisir pour la seule gloire de Dieu ce qui s'y trouve de plus pré­cieux, en y employant son intelligence, son instinct du beau, le labeur de son esprit et de ses mains, toutes choses dont Dieu même l’a pourvu, seul de tous les êtres corporels, en le plaçant au-dessous des anges, au-dessus des animaux ? Nous sommes si pourris de faux « Humanisme », mes chers grands, que nous ne savons même plus regarder Dieu, nous agenouiller devant sa Majesté, et comme le dit saint Thomas dans l'Adoro Te : « laisser notre cœur défaillir en le contemplant ». Alors nous devenons avares, nous lésinons : il ne s'agit que de Dieu, n'est-ce pas ? Réservons notre richesse pour construire Babel ! Cette avarice, cette lésinerie des hommes envers Dieu, n'est-elle pas horrible ? Au contraire, rien de trop beau, rien de trop précieux pour Dieu ; que l'homme emploie enfin pour glorifier son Seigneur un peu de générosité, se servant pour cela des biens mêmes qu'il a reçus de Lui, au lieu de se les approprier tous jalousement, sans lui en offrir une parcelle. (…)

 

Au lieu que la générosité pour Dieu déborde d'elle-même, en générosité pour les pauvres. Non seulement (comme je vous l’ai dit plus haut), parce que « l'espace de charité» dilate lescœurs, mais parce que la beauté recherchée pour Dieu est à peu près la seule beauté gratuite. On paie pour aller au spectacle, on paie pour entrer dans les musées, on paie pour visiter les monuments, on paie déjà en certains lieux, on paiera bientôt partout - chose vraiment sordide, injure rapace à la magnificence du Créateur - pour admirer un site. Barrières partout, gardiens partout, tickets partout, redevances et pourboires partout. Ô vautours! ô cupides usuriers de l'univers ! Il ne reste aux pauvres que les églises. Parce qu'elles sont faites pour Dieu, elles sont à eux. « Entrez donc, chers pauvres, c'est pour rien» ; ça ne leur arrive pas souvent, aux pauvres, de recevoir pareille invitation ! Ils entrent, fatigués, errant, la faim au ventre, on ne leur demande même pas s'ils ont la foi, s'ils viennent vraiment prier : de toute manière, c'est pour rien. Et l'accueillante église leur offre ses trésors, les forêts de piliers, les voûtes vertigineuses, le peuple des statues, les ciselures des autels, le prodige lumineux des verrières, et, s'il y a office, les torrents sonores des orgues, le cristal des manécanteries ; c'est pour rien, il en restera autant pour les autres. Ils puisent à pleines mains, à pleines oreilles, à plein cœur s'ils veulent, on ne demande pas mieux, c'est pour rien. Tout cela a coûté cher, très cher, des millions de millions à travers le monde, mais à d'autres qu'à vous, chers pauvres, et parce que cela a été fait pour Dieu, c'est gratuit pour vous.

 

Mes chers grands, voilà le POURQUOI de notre chapelle. Ce n'est pas Notre-Dame de Paris, ou de Reims, ou de Chartres, ce n'est pas Sainte-Marie-Majeure, ce n'est que Notre-Dame de Joie, fleur champêtre de Bretagne. Mais elle tient de ses sœurs illustres, elle est de leur famille, elle parle leur langage, et c'est le langage de Jésus-Christ Notre Seigneur, le seul que le monde ait vraiment besoin d'entendre: « L'homme ne vit pas seulement de pain ; adorez Dieu et servez-le ; cherchez son règne, et le reste vous sera donné par surcroît ». (…)

 

Abbé V-A BERTO (1900-1968)       

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 17:48

 

J

e connais ta misère, les combats et les tribulations de ton âme ; la faiblesse et les infirmités de ton corps ; je sais ta lâcheté, tes péchés, tes défaillances ; je te dis quand même : Donne-moi ton cœur, aime-moi tel que tu es.

Si tu attends d’être un ange pour te livrer à l’amour, tu ne M’aimeras jamais. Même si tu retombes souvent dans ces fautes que tu voudras ne jamais connaître, même si tu es lâche dans la pratique de la vertu, je ne te permets pas de ne pas M’aimer. Aime-moi tel que tu es.

A chaque instant et dans quelque position que tu te trouves, dans la ferveur et dans la sécheresse, dans la fidélité ou dans l’infidélité. Aime-moi tel que tu es.

Je veux l’amour de ton cœur indigent ; si pour M’aimer, tu attends d’être parfait, tu ne M’aimeras jamais. Ne pourrais-je pas faire de chaque grain de sable un séraphin tout radieux de pureté, de noblesse et d’amour ? Ne pourrais-je pas, d’un seul signe de ma volonté, faire surgir du néant des milliers de saints, mille fois plus parfaits et plus aimants que ceux que j’ai créé ? Ne suis-je pas le Tout-Puissant ? Et s’il me plaît de laisser pour jamais dans le néant, ces êtres merveilleux et leur préférer ton pauvre amour ! Mon enfant, laisse-moi t’aimer, je veux ton cœur. Je compte bien te former, mais en attendant, je t’aime comme tu es.

Et je souhaite que tu fasses de même ; je désire voir, du fond de ta misère, monter l’amour. J’aime en toi jusqu’à ta faiblesse. J’aime l’amour des pauvres : je veux que, de l’indigence, s’élève continûment ce cri :  "Seigneur, je vous aime."

 C’est le chant de ton cœur qui m’importe. Qu’ai-je besoin de ta science et de tes talents ? Ce ne sont pas des vertus que je te demande, et si je t’en donnais, tu es si faible que bientôt l’amour-propre s’y mêlerait ; ne t’inquiète pas de cela. J’aurais pu te destiner à de grandes choses ; non tu seras le serviteur inutile, je te prendrai même le peu que tu as, car je t’ai créé pour l’amour.

Aime ! L’amour te fera faire tout le reste sans que tu y penses ; ne cherches qu’à remplir le moment présent de ton amour. Aujourd’hui, je me tiens à la porte de ton cœur comme un mendiant, Moi, le Seigneur des Seigneurs. Je frappe et j’attends, hâte-toi de m’ouvrir, n’allègue pas ta misère. Ton indigence, si tu la connaissais pleinement, tu mourrais de douleur. Cela seul qui pourrait me blesser le cœur, ce serait de te voir douter et manquer de confiance.

Je veux que tu penses à Moi, à chaque heure du jour et de la nuit. Je ne veux pas que tu poses l’action la plus insignifiante pour un motif autre que l’amour. Quand il te faudra souffrir, je te donnerai la force ; tu m’as donné l’amour, je te donnerai d’aimer au-delà de ce que tu as pu rêver.

Mais souviens-toi : Aime-moi tel que tu es. N’attends pas d’être un saint pour te livrer à l’Amour, sinon tu n’aimeras jamais.

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 17:47
 

N

ous invitons l’assemblée à faire un effort pour bien dire à haute voix (en semaine), ou chanter (le dimanche), les parties de la messe qui lui reviennent. S'il est recommandé d'éviter les conversations dans l'église, en particulier pendant les offices, et de parler à voix basse quand c'est nécessaire, n'ayez pas peur de répondre fort dans la liturgie. Normalement, il faut se caler sur le prêtre : s'il chuchotte, on chuchotte ; s'il parler à haute voix, on répond à haute voix, et s'il chante, on fait de même. Outre le Kyriale (Kyrie, Gloria, Sanctus, Agnus) et le Credo, il faut bien répondre aux différents dialogues de la liturgie. En particulier l’AMEN de la fin du canon, après le Per Ipsum, et qui signifie votre adhésion au sacrifice accompli sur l’autel, et qui est rop souvent inaudible, surtout en semaine. De même nous rappelons que le Pater est chanté par tous, avec le célébrant. Les fidèles sont invités à le réciter aussi avec le prêtre aux messes basses. Merci.
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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 16:29

 

Chers amis,

 

(…) Profitez de ces journées pour mieux connaître le Christ et soyez certains qu’enracinés en Lui votre enthousiasme et votre joie, vos désirs d’aller plus loin, d’atteindre ce qui est plus élevé, jusqu’à Dieu, auront toujours un avenir assuré, parce que la plénitude de la vie demeure déjà en vous. Faites-la grandir à l’aide de la grâce divine, généreusement et sans médiocrité, visant sérieusement l’objectif de la sainteté. Et, face à nos faiblesses, qui parfois nous écrasent, comptons également sur la miséricorde du Seigneur, qui est toujours prêt à nous tenir de nouveau la main et qui nous offre son pardon à travers le sacrement de la Pénitence.

En construisant sur le roc inébranlable, non seulement votre vie sera solide et stable, mais elle contribuera aussi à projeter la lumière du Christ sur les jeunes de votre âge et sur toute l’humanité, en présentant une alternative valable à tous ceux qui sont tombés dans leur vie, parce que les fondements de leur existence étaient inconsistants; à tous ceux qui se contentent de suivre les courants de la mode, qui trouvent refuge dans leur intérêt immédiat, oubliant la vraie justice, ou qui s’abritent derrière leurs propres opinions au lieu de rechercher la pure vérité. (…)

Chers amis, soyez prudents et sages, bâtissez votre vie sur le fondement solide qu’est le Christ. Cette sagesse et cette prudence guideront vos pas, rien ne vous fera trembler et la paix règnera dans votre cœur. Alors, vous serez heureux, contents, et votre joie se communiquera aux autres. Ils se demanderont quel est le secret de votre vie et ils découvriront que le roc qui soutient tout l’édifice et sur lequel s’appuie toute votre existence est la personne même du Christ, votre ami, frère et Seigneur, le fils de Dieu fait homme, qui donne consistance à tout l’univers. Il est mort pour nous et il est ressuscité pour que nous ayons la vie et, à présent, depuis le trône du Père, il demeure vivant et proche de tous les hommes, veillant continuellement avec amour sur chacun de nous.

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 16:28

 

Chers jeunes,

(…) Pendant que nous avancions avec Jésus pour arriver au sommet du don de lui-même au calvaire, les paroles de saint Paul nous sont venus en mémoire : « Le Christ m’a aimé et il s’est livré pour moi » (Ga 2, 20). Devant un tel amour si désintéressé, pleins d’étonnement et de gratitude, nous nous demandons maintenant : Que ferons-nous nous-autres pour lui ? Quelle réponse lui donnerons-nous ? Saint Jean le dit clairement : « À ceci nous avons connu l’amour : celui-là a donné sa vie pour nous. Et nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères » (1 Jn 3 , 16). La passion du Christ nous pousse à charger sur nos épaules la souffrance du monde, avec la certitude que Dieu n’est pas quelqu’un qui est distant ou lointain de l’homme et de ses vicissitudes. Au contraire, il s’est fait l’un d’entre nous « pour pouvoir compatir avec l'homme de manière très réelle, dans la chair et le sang ... De là, dans toute souffrance humaine est entré quelqu'un qui partage la souffrance et la patience; de là se répand dans toute souffrance la consolation; la consolation de l'amour qui vient de Dieu et ainsi surgit l'étoile de l'espérance» (Spes salvi, 39).

Chers jeunes, que l’amour du Christ pour nous augmente votre joie et vous aide à être proches de ceux qui sont dans le besoin. Vous qui êtes très sensibles à l’idée de partager la vie avec les autres, ne passez pas à côté de la souffrance humaine, où Dieu espère en vous afin que vous puissiez donner le meilleur de vous-mêmes : votre capacité d’aimer et de compatir. Les diverses formes de souffrance qui, tout au long du chemin de croix, ont défilé devant vos yeux, sont des appels du Seigneur pour édifier nos vies en suivant ses traces et pour faire de nous des signes de sa consolation et de son salut : « Souffrir avec l'autre, pour les autres; souffrir par amour de la vérité et de la justice; souffrir à cause de l'amour et pour devenir une personne qui aime vraiment – ce sont des éléments fondamentaux d'humanité; leur abandon détruirait l'homme lui-même » (ibid.).

Sachons recevoir ces leçons et les mettre en pratique ! Pour cela, regardons vers le Christ, cloué sur un bois rude, et demandons-lui qu’il nous montre cette sagesse mystérieuse de la croix par laquelle l’homme vit. La croix n’a pas été le développement d’un échec, sinon la manière d’exprimer le don aimant qui arrive jusqu’à un don plus grand : celui de sa propre vie. Le Père a désiré aimer les hommes dans l’accolade de son Fils crucifié par amour. Par sa forme et sa signification, la croix représente cet amour du Père et du Christ pour les hommes. En elle, nous reconnaissons l’image de l’amour suprême, où nous apprenons à aimer ce que Dieu aime et comme il le fait : c’est elle la Bonne Nouvelle qui redonne l’espérance au monde.

Tournons maintenant nos yeux vers la Vierge Marie qui nous fut donnée pour mère au calvaire, et supplions-la de nous soutenir par sa protection aimante sur le chemin de la vie, en particulier quand nous passons à travers la nuit de la souffrance, afin que nous réussissions comme elle à demeurer fermes dans la foi au pied de la croix. Merci beaucoup.

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