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1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 00:02

Marie, mystère d’alliance et d’espérance.

En novembre, le mystère de la communion des saints fixait notre regard vers le Ciel : « Le Ciel sera si beau »! L’Avent introduit dans le mystère de l’Alliance de Dieu, en nous faisant méditer non plus la fin dernière de tous les saints, l’avènement eschatologique, mais plutôt l’avènement à la fois historique et liturgique du Fils de la Promesse. La fête du 8 décembre (nous renouvelons notre consécration par l’Immaculée, tandis que s’ouvre l’année jubilaire des 150 ans des apparitions de Lourdes) montre Marie dans le mystère de l’alliance et de l’espérance. Jean-Paul II écrivait dans l’encyclique Redemptoris mater : « La réalité de l’Incarnation trouve son prolongement dans le mystère de l’Eglise-corps du Christ ; et l’on ne peut penser à la réalité même de l’Incarnation sans évoquer Marie, mère du Verbe incarné […] Un double lien unit la Mère de Dieu avec le Christ et avec l’Eglise ». Des prophéties d’Isaïe aux apparitions mariales modernes (celle de l’Ile-Bouchard à quoi fait allusion la neuvaine du 8 décembre 2007), Marie récapitule en elle la Fille de Sion, la Nouvelle Eve, l’Epouse du Cantique des cantiques, la Mère, Vierge de l’Emmanuel, la Femme de l’Apocalypse, la Jérusalem nouvelle…Notre-Dame de toute espérance. Tout homme juste de l’Ancien Testament pouvait dire avec le psalmiste : « De Sion, on dira : tout homme y est né, et c’est le Très-Haut qui la fonda » (Ps 87, 5). L’Evangile dévoile que Sion, la Mère des vivants, c’est Marie. En elle, Mère du Christ et de l’Eglise, nous sommes engendrés à la grâce. Si Dieu a permis que Notre-Dame apparaisse si souvent aux temps modernes, n’est-ce pas pour fortifier l’Eglise ? Si le Magistère vivant de l’Eglise a défini les dogmes de l’Immaculée et de l’Assomption, n’est-ce pas parce que la vraie dévotion mariale nous fait vivre du mystère de l’Alliance au sein de l’Eglise ? Peut-on, sans la dévotion à Marie, comprendre ces affirmations du grand saint Cyprien de Carthage : « On ne peut avoir Dieu pour père quand on n’a pas l’Eglise pour Mère » ou encore « nul ne peut compter sur la grâce de Dieu, son Père, s’il méprise l’Eglise sa mère ». La couverture du bulletin montre le Christ, Verbe de Dieu, dans le sein de Marie, qui purifie du péché originel l’âme de son cousin Jean Baptiste qui est dans le sein d’Elisabeth. Marie et Jean-Baptiste sont les deux grandes figures de l’Avent, de l’Espérance. Marie, l’Immaculée et Jean-Baptiste naît sans péché, sont les premiers spe salvi, sauvés en espérance, pour reprendre le titre de la nouvelle encyclique du Pape. A Notre Seigneur, qui l’invite à renaître d’en-haut, de l’eau et de l’Esprit, Nicodème demande si l’homme étant vieux peut retourner dans le sein de sa mère ? Mais il est vrai que notre « vieil homme » doit se renouveler au cours de l’Avent. Dans le mystère du Christ, Marie n’ouvre-t-elle pas notre cœur au mystère de l’Alliance ? Ne faut-il pas renaître, par la prière et l’espérance, dans le sein de notre Mère, Marie ? Que saint Jean-Baptiste nous guide sur ce chemin de la pauvreté, de l’humilité et de la joie de Noël.

Abbé Tancrède Leroux, recteur

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1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 00:01

Entretien, Mgr Cattenoz & abbés Gouyaud et Leroux, La Nef, n° 188 décembre 2007, pp 20-21.

L’Association Totus Tuus

Depuis plusieurs années, j’étais en contact avec des prêtres venant régulièrement dans mon diocèse pour célébrer la messe dans la forme tridentine. L’an dernier, nous étions tous dans l’attente d’un « Motu Proprio » annoncé. Je me demandais comment nous pourrions répondre au désir du Saint-Père à travers ce « Motu Proprio ». Je portais tout cela dans ma prière, demandant à l’Esprit Saint de m’éclairer. Puis, à la demande de plusieurs de ces prêtres, j’ai accepté de passer une journée avec eux. Ensemble nous nous sommes retrempés dans les premiers chapitres des Actes des Apôtres et dans la naissance de la première communauté au souffle de l’Esprit. Je leur ai proposé alors de rédiger une charte à la lumière des quatre piliers de la vie de la première communauté chrétienne : « Ils étaient fidèles à l’enseignement des apôtres, à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières ».

Dans la confiance nous nous sommes revus de nouveau une journée au début de l’été. En fin d’été, nous avons passé ensemble quelques jours dans les Alpes pour finaliser la charte. Tout était prêt pour se lancer dans cette aventure dans la lumière du « Motu Proprio » qui venait de sortir. Après avoir présenté mon projet à plusieurs évêques français et au Cardinal Castrillon Hoyos, le 16 octobre dernier, date anniversaire de l’élection de Jean-Paul II, j’érigeais officiellement l’Association « Totus Tuus ».

Le but de cette Association est d’apporter aux prêtres qui en feront partie un soutien spirituel et fraternel, mais aussi de leur permettre de s’intégrer de nouveau et pleinement dans la vie du presbyterium de nos diocèses. Attachés, sans exclusive, à la forme extraordinaire de la liturgie de l’Église, ils veulent vivre pleinement dans la lumière du Motu Proprio selon lequel : « les deux expressions de la lex orandi de l’Église n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvres de l’unique rite romain ». Ils veulent vivre pleinement leur sacerdoce au cœur de nos diocèses sous la conduite de leurs évêques. L’Association devrait à terme permettre de dépasser les tensions et les incompréhensions au cœur même de l’Église entre des gens qui tous se savent membres de l’unique Corps du Christ. Les prêtres membres de l’Association veulent vraiment être dans la charité des artisans de paix et d’unité au cœur de l’Église. A la lumière de la lettre de Jean-Paul II à l’aube du troisième millénaire, ils veulent que nos communautés chrétiennes deviennent d’authentiques écoles de la communion dans la charité.

Le Motu Proprio ne dessaisit aucunement les évêques de leur triple charge d’enseigner, de sanctifier et de conduire le Peuple de Dieu, il les invite au contraire à œuvrer pour que nous retrouvions par delà deux expressions, l’une extraordinaire et l’autre ordinaire de la lex orandi de l’Église une unité toujours plus profonde et plus vraie au cœur de l’Église pour un meilleur service missionnaire au cœur de notre monde d’aujourd’hui.

Lors de notre Assemblée plénière des Évêques de France à Lourdes, nous avons partagé sur la mise en œuvre du Motu Proprio dans nos diocèses. Il se met en place progressivement et paisiblement. Il faudra encore du temps pour que nous apprenions tous, de part et d’autre, à vivre dans la confiance réciproque et nous avons tous à nous convertir pour nous laisser toujours davantage conduire par l’Esprit Saint.

Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon



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1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 00:00
"Dépasser les tensions et les incompréhensions."

 

Si certains évêques renâclent face au Motu proprio Summorum Pontificum au point que Rome devrait prochainement publier une « explication » de ce texte, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon, érige dans son diocèse l’association sacerdotale Totus tuus destinée aux prêtres diocésains qui célèbrent selon la forme extraordinaire du rite romain. Entretien avec le modérateur, notre collaborateur l’abbé Christian Gouyaud, curé de la paroisse personnelle de la Croix glorieuse à Strasbourg et avec le secrétaire, l’abbé Tancrède Leroux, recteur de l’église Saint-Georges à Lyon.

 

1) La Nef : Pourquoi avoir créé l’association de prêtres Totus tuus?

Abbé Gouyaud : Encouragées par l'Eglise, les associations sacerdotales «  proposent une règle de vie adaptée et dûment approuvée, et un soutien fraternel qui aident les prêtres à se sanctifier dans l'exercice du ministère ». L'association Totus tuus offre cette règle et ce soutien aux prêtres diocésains « attachés à la "forme extraordinaire de l'unique rite romain" » et engagés dans l'application du Motu proprio Summorum pontificum. Cependant, la Charte de l'Association dépasse ce cadre liturgique. Comme l'a  souligné Mgr Cattenoz, l'option d'une forme liturgique ne suffit pas à fonder une spiritualité sacerdotale. Nous sommes plusieurs à en avoir fait l'expérience.

Abbé Leroux : Les prêtres à l’origine de l’association appartiennent à la « génération Jean-Paul II ». De là, sa devise épiscopale – Totus Tuus - comme nom de l’association et surtout sa piété mariale comme l’un des fondements de notre spiritualité.

 

2) Pourriez-vous nous expliquer quel sera le cheminement pour un jeune garçon ayant une vocation et qui serait intéressé de rejoindre l'association ?

A. L. : L'association n'incardine pas de prêtres. Se former en vue du sacerdoce et rejoindre l'association sont donc deux questions différentes. Cependant nous portons le souci des vocations et des candidats au sacerdoce sont en lien avec l’association. Il n'est peut être pas utile de multiplier les séminaires ? Pourvu que la formation prenne en compte le critère indispensable d'une « herméneutique de la réforme dans la continuité de l'unique sujet-Eglise », concernant l'enseignement depuis Vatican II, des séminaristes peuvent être intégrés dans un séminaire diocésain où l'expression liturgique traditionnelle serait prise en compte et respectée. Aujourd’hui de telles possibilités existent et se mettent en place pour les jeunes attachés à cette liturgie.

 

3) Cette association est-elle un fruit du Motu proprio et en quoi ?

A. G. : Cette association était déjà en chantier avant la promulgation du Motu proprio. Erigée après la publication de ce texte, elle constitue, de la part de Mgr Cattenoz, une réponse positive et originale à ce que souhaite Benoît XVI. Contrairement à ce qui a pu être parfois dit, les évêques n'ont pas perdu la main dans ce dossier : la solution apparente d'un diocèse personnel ou d'une administration apostolique a été écartée, pour ne pas soustraire ce type de ministère à leur juridiction. Il est donc particulièrement heureux que des évêques prennent des initiatives dans ce sens. Deux écueils doivent être évités : l'opposition d'une fin de non recevoir à une telle demande des fidèles ; l'octroi d'un statut « à part » qui marginalise ce type de célébration. Comme je l'ai déjà écrit dans La Nef , en s'adressant principalement aux curés qui accueillent le tout-venant sans sectorisation a priori de leur sollicitude pastorale, Benoît XVI normalise cette forme liturgique par sa dévolution au niveau le plus élémentaire qu'est la paroisse.

 

4) Ne craignez-vous pas de faire concurrence aux instituts Ecclesia Dei ?

T.L. : Le premier impact du Motu proprio devrait être de désenclaver la forme liturgique traditionnelle. A partir de là, il y aura du travail pour tous ceux qui veulent exercer un ministère pastoral en vertu d’une mission reçue par l’évêque du lieu. Nous souhaitons surtout mettre l'accent sur cette cohérence demandée par le Pape de ne pas exclure en pratique de célébrer aussi selon la forme ordinaire dès lors qu'on lui reconnaît d'être valide et sanctifiante, notamment par la concélébration qui est un signe de l'unité du presbyterium autour de l'évêque. L’association sacerdotale, de droit diocésain, n’est pas un institut de droit pontifical. En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas du tout dans une logique d’exemption.

 

5) Comment voyez-vous l'avenir liturgique depuis la publication du Motu proprio ? 

C.G. : Benoît XVI entend « parvenir à une réconciliation interne au sein de l'Eglise ». Les deux formes rituelles peuvent s'enrichir et, à terme, l'avenir est dans la fameuse « réforme de la réforme » qui conservera les aspects positifs de l’une et de l’autre. Les principes essentiels de la Constitution conciliaire sur la liturgie doivent d'ailleurs guider la célébration selon l'ancien missel, comme le recommandait le cardinal Ratzinger lors des 10 ans du Motu proprio Ecclesia Dei. Si, dans la situation présente, il faut mettre un terme aux abus liturgiques, il convient aussi d’éviter « les exagérations [qui] ne manquent pas, ni parfois des aspects sociaux indûment liés à l'attitude de certains fidèles attachés à l'ancienne tradition liturgique latine ». Heureusement, bien des fidèles souhaitent répondre au vœu d'unité ecclésiale et de pacification liturgique du Saint Père.

 

6) Sauf quelques exceptions, les évêques français ne semblent pour le moment pas vouloir profiter du Motu proprio pour établir une véritable paix liturgique et faciliter les souhaits des fidèles attachés aux anciennes formes liturgiques : comment analysez-vous cela ?

T.L. : Des initiatives sont prises ici ou là. Mais, après seulement trois mois, un bilan n'est-il pas prématuré ? Certains comportements revendicatifs ne sont peut-être pas les plus à même d'accréditer des demandes d'application du Motu proprio. De part et d'autre, comme le souligne Benoît XVI dans sa lettre, c'est surtout l'ouverture de cœur qui permettra d'avancer. Collaborateurs de l'évêque et pleinement attachés à la forme extraordinaire du rite romain, les prêtres de l'association  Totus tuus  souhaitent contribuer à dégager cette forme liturgique de certaines problématiques qui, à juste titre, inquiètent les pasteurs. Ils sont reconnaissants aux évêques qui, parfois depuis plusieurs années, à la suite de Jean-Paul II puis de Benoît XVI, ont eu un comportement vraiment paternel pour les fidèles attachés à la forme extraordinaire.
 




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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 00:30
Le Ciel sera si beau !

Solennisant les myriades de saints et de bienheureux qui contemplent Dieu dans sa gloire, l’Eglise nous invite également à prier pour les saintes âmes du purgatoire.

Le mois de novembre est le mois des fins dernières. Cette appellation (qui recouvre : 1° la mort, 2° le ciel, le purgatoire et l’enfer, 3° les jugements particulier et général, 4° la résurrection de la chair et la Parousie) peut paraître sévère. Mais la misère de notre condition humaine, les malheurs et les souffrances dans le monde, le péché et le « mystère d’iniquité » ne sont-ils pas sévères et incompréhensibles ?

Au quatrième siècle avant Notre Seigneur, Aristote notait déjà dans son Ethique à Nicomaque que tout homme désire naturellement le bonheur !

Les Anciens, puis les Pères de l’Eglise, se sont interrogés de génération en génération : en quoi consiste vraiment le bonheur ? Qu’est-ce qu’une vie juste ?

Après les vacances de Toussaint, dimanche 11 novembre, nous distribuerons le petit livre d’un moine bénédictin : « Le Ciel sera si beau ! ». L’introduction s’ouvre avec ce commentaire de Dom Delatte : « La vie prend une physionomie différente selon que nous la considérons comme une promenade ou comme un voyage. Dans le premier cas, nous sommes libres de notre allure et de nos mouvements. Si c’est un voyage, si nous avons un but déterminé, et si les conditions même de ce voyage sont telles qu’il doit finir bientôt, peut-être de façon inattendue, et qu’il serait simplement effroyable de n’arriver pas, ne serait-ce pas folie que de cheminer au hasard ? ».

Par son Alliance, Dieu nous dit : « Vois, je te propose aujourd’hui vie et bonheur, mort et malheur… Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez » (Deut. 30, 15-19). Le Christ, qui est « la Voie, la Vérité et la Vie » (Jn. 14, 6), annonce le Royaume de Dieu et nous en ouvre l’accès par sa résurrection. « Voici que, dans sa bonté, le Seigneur lui-même nous montre le Chemin de la Vie ».

Les balises sur le chemin du bonheur sont en premier lieu les commandements de Dieu : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » (Mat. 19. 16). Puis les Béatitudes du Sermon sur la montagne éclairent notre conscience, notre boussole intérieure. L’Eglise, le Corps Mystique du Christ, nous donne, en tous ses saints, des modèles qui incarnent l’exemple du chemin à suivre. Ne faut-il pas enfin une certaine humilité et prudence, ainsi qu’une bonne dose de réalisme ?

A l’opposé de l’imaginaire et du virtuel, du fantastique et de la saturation médiatique, la sainteté ne consiste t-elle pas à faire grandement les petites choses ? Le bonheur n’est-il pas simplement une fidélité de tous les instants à l’instant présent ?

Ayons la force de dire avec Mère Cécile Bruyère : « La vie est si courte et le Ciel sera si beau ! Comme nous voudrions avoir peiné et souffert ! ».

En cette magnifique espérance, que Notre-Dame du Bien-Mourir et tous les saints du ciel intercèdent pour nous et nos familles.

Abbé Tancrède Leroux, recteur,



1. Prologue de la Règle de saint Benoît.
2. Première Abbesse de Sainte-Cécile de Solesmes.
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1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 12:00
A Jesus par Marie

La fête de Notre-Dame du Rosaire, qui remonte aux batailles de Lépante (1571), de Vienne (1683) et de Peterwardein (1716), manifeste au long des siècles l’aide providentielle de Notre-Dame des Victoires. « Regnum Galliæ, regnum Mariæ » : le royaume de France, c’est le royaume de Marie.

La Providence de Dieu nous accompagnera fidèlement si nous ne la rejetons pas. Le pèlerinage de notre communauté en l’honneur de Notre Dame du Rosaire nous invite ainsi à redécouvrir l’efficacité surnaturelle de la prière et de la médiation de Marie.
Le bienheureux Jean XXIII disait : « Pour moi pape, ces quinze mystères du Rosaire sont quinze fenêtres d’où je regarde, à la lumière de Dieu, tout ce qui se passe dans le monde. Et je prie, et je prie. Je récite un chapelet le matin, un autre au début de l’après-midi, un troisième dans la soirée. Voyez, quand j’en suis au troisième mystère joyeux et que je médite sur la naissance de Jésus, je me rappelle tous les petits enfants qui naissent dans les vingt-quatre heures, afin que, catholiques ou non, ils trouvent la prière et le voeu du pape à leur entrée dans la vie. » 1
Oui, la sainte Vierge nous conduira infailliblement à accueillir Jésus dans notre existence concrète.
« L’enfant qui, pour embrasser son père, monte sur une chaise ou demande à sa mère de le soulever dans ses bras, n’en embrasse pas moins directement son père, et n’interpose ni chaise ni mère entre son cœur et l’objet de son amour filial. »
2
Confions-nous donc sans tarder à
la Mère de Jésus : « Il ne fait aucun doute que la volonté de Marie ne soit pour nous exactement la volonté de Dieu. Si nous nous consacrons à Dieu, nous devenons entre ses mains des instruments de la miséricorde divine, tout comme elle-même entre les mains de Dieu. Laissons-nous donc diriger par elle, laissons-nous conduire par sa main, soyons sous sa conduite tranquilles et confiants : elle s’occupera de tout pour nous, elle pour­voira à tout, elle subviendra promptement aux besoins du corps et de l’âme, elle écartera elle-même les difficul­tés et les angoisses. »3


Bien à vous par la prière en ce mois du Rosaire.

                               


Abbé Tancrède Leroux, recteur

 

 
1 Leone Algisi, Jean XXIII, trad. par J. Thomas-d’Hoste (1964), pp. 359-360).
2 Mgr Kerkhofs, ancien évêque de Liège.
3 Saint Maximilien-Marie Kolbe, Lettre (Liturgie des Heures, 14 août).

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1 septembre 2007 6 01 /09 /septembre /2007 12:00
« L'Esprit Saint et la mission »


        Le Saint-Siège a présenté cet été plusieurs textes importants. Comment les avons-nous reçus ? Si nous n'avons pas encore eu le temps de les lire et de les étudier, pourquoi ne pas le faire à l’occasion de cette rentrée scolaire ?

 

Avec toutes les communautés « Ecclesia Dei » (du nom du Motu Proprio « Ecclesia Dei adflicta » du pape Jean-Paul II suite au schisme de Mgr Lefebvre en juin 1988), nous avons lu avec gratitude le Motu Proprio « Summorum Pontificum » sur l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. La lettre du pape Benoît XVI aux évêques, qui accompagne ce motu proprio, en donne une magnifique explication et en permet une juste compréhension. « C'est avec beaucoup de confiance et d'espérance que je remets entre vos mains de Pasteurs le texte d'une nouvelle Lettre Apostolique « Motu Proprio data », sur l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. Ce document est le fruit de longues réflexions, de multiples consultations, et de la prière. Des nouvelles et des jugements, formulés sans information suffisante, ont suscité beaucoup de confusion. On trouve des réactions très diverses les unes des autres, qui vont de l'acceptation joyeuse à une dure opposition, à propos d'un projet dont le contenu n'était, en réalité, pas connu. »

 

Deux autres textes concernent des questions ecclésiales majeures.

Benoît XVI a adressé une très belle lettre aux évêques, aux prêtres, aux personnes consacrées et aux fidèles laïcs de l'Eglise catholique en république populaire de Chine. « Sans prétendre traiter tous les aspects des problèmes complexes que vous connaissez bien, je voudrais, par cette Lettre, vous présenter certaines orientations concernant la vie de l'Eglise et l'œuvre d'évangélisation en Chine, pour vous aider à découvrir ce qu'attend de vous le Seigneur et le Maître, Jésus Christ, lui qui est la clé, le centre et la fin de toute l'histoire humaine ».

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a également donné des réponses à des questions ecclésiologiques. « A la lumière de l'ensemble de la doctrine catholique sur l'Eglise, la Congrégation se propose de préciser ici la signification authentique de certaines expressions ecclésiologiques du Magistère, pour que le débat théologique ne soit pas faussé par des confusions ou des malentendus ».

Alors que la véracité de l'Eglise, son organisation apostolique, le rôle du souverain Pontife et des évêques, sont souvent remis en cause, l'étude de ces textes peut nous aider à approfondir le mystère de l'Eglise.

 

Mais je voudrais m'arrêter sur le message aux jeunes en vue de la XXIIIe Journée Mondiale de la Jeunesse.

Le thème des JMJ 2008 peut éclairer notre rentrée : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8).

En vue de ce rendez-vous de Sydney, l'Eglise avait médité en 2006 sur l'Esprit Saint, Esprit de vérité, et en 2007 sur l'Esprit d'amour. Pour avoir « le courage de vivre l'Évangile et l'audace de le proclamer », l'année 2008 nous fera contempler l'Esprit de force et de témoignage !

Benoît XVI écrit : « Il est donc fondamental que chacun de vous les jeunes, dans sa communauté et avec ses éducateurs, puisse réfléchir sur le Protagoniste de l'histoire du salut qu'est l'Esprit Saint, ou Esprit de Jésus, pour parvenir aux buts élevés suivants : reconnaître la véritable identité de l'Esprit, d'abord en écoutant la Parole de Dieu dans la Révélation biblique ; prendre conscience lucidement de sa présence continue, active, dans la vie de l'Eglise, en particulier en redécouvrant que l'Esprit Saint se présente comme "âme", souffle vital de la vie chrétienne, grâce aux sacrements de l'initiation chrétienne – Baptême, Confirmation et Eucharistie ; devenir ainsi capable de mûrir une compréhension de Jésus toujours plus approfondie et plus joyeuse, et en même temps de réaliser une mise en pratique efficace de l'Evangile à l'aube du troisième millénaire... »

 

Nous avons là de quoi nourrir et éclairer notre vie chrétienne et sacramentelle, ainsi que les catéchismes, formations et activités de cette nouvelle année.

« L'Esprit Saint et la mission » :ce thème résume les textes de cet été du Saint-Siège.

« L'Esprit Saint et la mission » : il y a, en ces deux termes, l'origine divine et le but, le fruit de notre vie liturgique, ecclésiale et baptismale.

Il faut être apôtre ! Voila un beau souhait pour notre communauté de Saint-Georges, nos familles et nos apostolats.

Bonne rentrée et en union de prière.

Abbé Tancrède Leroux, recteur

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(Du Vatican, le 31 décembre 2008 ;
Agence Fides 3/2/2009)

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Pour que les responsables politiques agissent toujours avec honnêteté, intégrité et amour de la vérité. 

 

 

 

Intention Missionnaire

 

   Pour que les communautés chrétiennes se rendent disponibles à l’envoi de missionnaires, prêtres, laïcs, et augmentent leur soutien concret en faveur des Eglises les plus pauvres.