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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 23:00


Des milliers de personnes sont allées fleurir les tombes des défunts de leur famille durant « le week-end de la Toussaint ». Cette coutume résiste bien à la sécularisation de la France et il faut s’en réjouir. Nous pouvons cependant constater que pour bon nombre de français, les fêtes liturgiques des 1ers et 2 novembre ont tendance à se confondre : « sous l’influence des fleurs », la Toussaint devient la fête des défunts alors qu’elle est celle des Vivants !

Prier pour nos morts avec nos Vivants

La « commémoraison des défunts » tend à supplanter la Fête de tous les Saints du Ciel, de tous les Vivants, et c’est bien dommageable. En réalité, le 2 novembre, et tout le mois de novembre où l’on prie traditionnellement pour les âmes du purgatoire, ne s’éclaire vraiment qu’à la lumière de la Toussaint. Nous sommes en effet tous appelés à la vision de Dieu. Notre vocation à tous est la sainteté, ici-bas et pour l’éternité. Une multitude de saints connus (béatifiés et canonisés) et inconnus sont déjà dans la Gloire de Dieu et nous nous réjouissons avec eux et pour eux. Ils ont lavé leur robe dans le Sang de l’Agneau. Nous venons demander leur intercession auprès du Seigneur pour nous qui sommes encore en pèlerinage sur la terre mais aussi pour nos frères, morts en amitié avec leur Créateur mais insuffisamment purifiés des conséquences de leurs péchés.

La grande famille des enfants de Dieu

Les 1ers et 2 novembre sont la manifestation liturgique de la « Communion des Saints » que nous vivons chaque jour. Les saints du Ciel sont célébrés par ceux du purgatoire et de la terre. Les saints en état de purification définitive sont secourus par ceux du ciel et de la terre. Les saints ou les pécheurs de la terre sont secourus par leurs frères de l’au-delà. Nous sommes une grande famille où chacun vient enrichir son prochain du fruit de ses bonnes œuvres réalisées avec et par la grâce de Dieu. C’est ce que notre Saint-Père est venu nous rappeler dans son encyclique « Spe salvi» : « Aucun homme n'est une monade fermée sur elle-même. Nos existences sont en profonde communion entre elles, elles sont reliées l'une à l'autre au moyen de multiples interactions. Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n'est sauvé seul. Continuellement la vie des autres entre dans ma vie : en ce que je pense, je dis, je fais, je réalise. Et vice-versa, ma vie entre dans celle des autres : dans le mal comme dans le bien. Ainsi mon intercession pour quelqu'un n'est pas du tout quelque chose qui lui est étranger, extérieur, pas même après la mort. Dans l'inter-relation de l'être, le remerciement que je lui adresse, ma prière pour lui peuvent signifier une petite étape de sa purification. Et avec cela il n'y a pas besoin de convertir le temps terrestre en temps de Dieu: dans la communion des âmes le simple temps terrestre est dépassé. Il n'est jamais trop tard pour toucher le cœur de l'autre et ce n'est jamais inutile » (n°48).

La nécessité de prier pour les défunts

Le mystère de la Rédemption est une réalité de foi qui a beaucoup à souffrir de nos jours… « On ira tous au paradis » semble un refrain bien installé dans les esprits. A cette condition, à quoi bon prier pour les défunts ? Ne nous étonnons plus  d’être les témoins de la « canonisation » du défunt lorsque nous assistons à des obsèques. Ce dernier, à en croire le prédicateur, était bien plus que respectable… La cérémonie liturgique organisée autour de son cercueil, qu’il s’agisse d’une messe ou d’une « bénédiction », n’a plus généralement pour but de prier pour le repos de son âme mais bien plutôt de consoler sa famille endeuillée (chose tout à fait utile par ailleurs et à ne pas négliger, mais disons-le « secondaire »). La vraie consolation n’est-ce plutôt de savoir que notre défunt est parti vers son Créateur et Seigneur dans de bonnes dispositions d’âme ? Après avoir vécu dans l’amitié de Dieu et dans l’amour de son prochain ? Ou, à défaut, en ayant pu recevoir les sacrements de l’Eglise (la confession, l’onction des malades ou extrême-onction et la sainte Communion en viatique) ? La joie de ceux qui sont encore vivants sur la terre n’est-elle alors pas de prier et de secourir leur frère de l’autre monde ? « Que l'amour puisse parvenir jusqu'à l'au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d'affection au delà des limites de la mort – cela a été une conviction fondamentale de la chrétienté à travers tous les siècles et reste aussi aujourd'hui une expérience réconfortante. Qui n'éprouverait le besoin de faire parvenir à ses proches déjà partis pour l'au-delà un signe de bonté, de gratitude ou encore de demande de pardon ?» (Spe salvi n°48).

Comment aider nos frères défunts ?

Par-dessus tout en offrant le saint Sacrifice de la Messe pour leurs âmes. C’est la dimension propitiatoire de l’Eucharistie que Ste Monique soulignait en guise de testament à son fils St Augustin : « tout ce que je vous demande, c’est de vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur où que vous soyez » (Cité de Dieu, 10,6). En priant les saints du Ciel d’intercéder pour eux. En demandant au Seigneur de leur appliquer les mérites du Christ Jésus et des Saints : trésor dans lequel l’Eglise permet de puiser en accordant des indulgences à ceux qui se convertissent vraiment et qui pratiquent des œuvres de piété, de pénitence et de charité (Cf. CEC 1471 et suivants).  En offrant nos aumônes, nos bonnes actions et de petits sacrifices pour eux : « La pensée de pouvoir « offrir » les petites peines du quotidien, qui nous touchent toujours de nouveau comme des piqûres plus ou moins désagréables, leur attribuant ainsi un sens, était une forme de dévotion, peut-être moins pratiquée aujourd'hui, mais encore très répandue il n'y a pas si longtemps. Dans cette dévotion, il y avait certainement des choses exagérées et peut-être aussi malsaines, mais il faut se demander si quelque chose d'essentiel qui pourrait être une aide n'y était pas contenu de quelque manière. Que veut dire « offrir » ? Ces personnes étaient convaincues de pouvoir insérer dans la grande compassion du Christ leurs petites peines, qui entraient ainsi d'une certaine façon dans le trésor de compassion dont le genre humain a besoin. De cette manière aussi les petits ennuis du quotidien pourraient acquérir un sens et contribuer à l'économie du bien, de l'amour entre les hommes. Peut-être devrions-nous nous demander vraiment si une telle chose ne pourrait pas redevenir une perspective judicieuse pour nous aussi » (Spe salvi n° 40). « A bon entendeur, salut … éternel ! »

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