Annonce de la naissance de saint Jean-Baptiste faite à Zacharie par l’archange Gabriel
Le récit de l’évangéliste saint Luc commence avec cette scène (1, 5-25). Le prêtre Zacharie, le temple de Jérusalem, la « menorah » (chandelier à sept branches) montrent comment l’Evangile (« la bonne nouvelle ») de Jésus-Christ s’enracine dans l’histoire du Peuple de Dieu.
Comme tous les anges, l’archange Gabriel est un pur esprit : pour évoquer sa nature immatérielle, il est entièrement doré.
Le message qu’il porte est une annonce joyeuse : la naissance miraculeuse de Jean-Baptiste, le « précurseur », qui doit préparer la route du Messie. Aussi une banderole porte-t-elle les mots latins « Ne timeas » (« Ne crains pas »).
Toute l’attente de l’Ancien Testament se trouve à son paroxysme. Le Sauveur attendu depuis le Péché originel ne tardera plus puisque celui qui le précède est tout proche. Cette grande attente est reprise par notre temps liturgique de l’Avent qui commence en ce dimanche. Avec saint Jean-Baptiste, redisons : « Il faut que je diminue pour qu’il (Jésus de Nazareth) croisse » (Jn 3, 30).
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc
(1, 5-25)
Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d’Abia. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d’une manière irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés.
Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l’usage liturgique, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute l’assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l’heure de l’offrande de l’encens. L’ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l’autel de l’encens. En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte.
L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue : ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, beaucoup d’hommes se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l’Esprit Saint dès avant sa naissance ; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu, il marchera devant le Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un peuple capable de l’accueillir. »
Mais Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée. »
L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu, et j’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu’au jour où cela se réalisera, parce que tu n’as pas cru à mes paroles : elles s’accompliront lorsque leur temps viendra. »
Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait de voir qu’il restait si longtemps dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu’il avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il demeurait muet.
Lorsqu’il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui. Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu’il a daigné mettre fin à ce qui faisait