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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 18:53

Unité d’être et de vie

L’épître aux romains offre un verset fort intéressant de St Paul : « Dieu m’est témoin, à qui je rends un culte spirituel en annonçant l’Evangile de son Fils » (Rm 1, 9)… En d’autres termes, St Paul relie les deux dimensions baptismales (prêtre et prophète) : en étant prophète, il exerce une partie de son sacerdoce. Il en est de même pour nous tous, baptisés, en annonçant l’Evangile, en évangélisant, nous rendons un culte spirituel au Seigneur. Nous lui manifestons notre amour et notre attachement et nous exprimons l’amour que nous portons à notre prochain. Il y a donc une très grande unité dans notre activité de baptisé et cette unité provient de sa source unique : notre dignité, notre être sanctifié par le baptême.

« Car je ne rougis pas de l’Evangile » Rm 1, 16. En est-il ainsi pour chacun de nous ? Et combien même nous devions avoir quelque rougeur au visage en parlant du Christ parce que nous ne maîtrisons pas toutes nos émotions, parlons-nous de Lui ? Mieux vaut rougir un peu et parler que de ne rien laisser paraître et de se taire, car alors notre silence serait une forme d’apostasie et de reniement.

Le Messie doit-il être un prophète ?

Assurément. Jésus est le Messie, celui qui reçoit l’onction en vue d’être prophète (CEC 436 / 783) : « L'Esprit du Seigneur Yahvé est sur moi, car Yahvé m'a donné l'onction ; il m'a envoyé porter la nouvelle aux pauvres, panser les cœurs meurtris, annoncer aux captifs la libération et aux prisonniers la délivrance, proclamer une année de grâce de la part de Yahvé et un jour de vengeance pour notre Dieu, pour consoler tous les affligés » (Is 61).

Mais cette onction de l’Esprit-Saint nous l’avons aussi reçue lors de notre baptême aussi sommes-nous véritablement prophètes en tant que membres du Christ.

(Cf. : Christifideles laici 33 : « Les fidèles laïcs, précisément parce qu'ils sont membres de l'Eglise, ont la vocation et la mission d'annoncer l'Evangile: à cette activité ils sont habilités et engagés par les sacrements de l'initiation chrétienne et par les dons du Saint Esprit ».)

Une vérité proclamée par les Pères de l’Eglise

Dans son commentaire du Psaume 26, Saint Augustin écrit: « David reçut l'onction royale. En ce temps-là, il n'y avait à la recevoir que le roi et le prêtre. Ces deux personnes préfiguraient le futur roi-prêtre unique, le Christ (le mot "Christ" vient de "chrisma", qui signifie "onction"). Et notre chef n'a pas été seul à recevoir l'onction, mais nous aussi, qui sommes son Corps, nous l'avons reçue avec Lui... Voilà pourquoi l'onction est donnée à tous les chrétiens, alors que dans l'Ancien Testament elle n'était le fait que de deux personnes seulement. Que nous soyons le Corps du Christ, cela ressort clairement du fait que nous avons tous reçu l'onction et qu'en Lui nous sommes oints (christi) et Christ, parce que, d'une certaine manière, la tête et le Corps forment le Christ dans son intégrité"(S. Augustin, Enarr. in Ps 36, II,2).

 

Une vérité toujours actuelle

Le pape Jean-Paul II disait dans sa première homélie de successeur de Pierre le 2octobre 1978 : « Dans le sillage du Concile Vatican II, dès le début de mon service pastoral, j'ai tenu à exalter la dignité sacerdotale, prophétique et royale de tout le Peuple de Dieu : "Celui qui est né de la Vierge Marie disais-je, le fils du charpentier, à ce qu'on croyait, le Fils du Dieu vivant, comme le proclamait Pierre, est venu pour faire de nous tous "un royaume de prêtres". Le Concile Vatican II nous a rappelé le mystère de ce pouvoir et aussi le fait que la mission du Christ, Prêtre, Prophète-Maître, Roi, se poursuit dans l'Eglise. Tous, le Peuple de Dieu tout entier, participent à cette triple mission".

Concrètement comment exercer la dimension prophétique de notre baptême ? Comment être prophète ?

Le laïc est prophète en participant à la fonction prophétique de Jésus. Notre Seigneur poursuit sa mission prophétique par la hiérarchie de l’Eglise qui enseigne en son nom, mais il accomplit aussi cette annonce par les laïcs qui lui sont incorporés.(Cf. LG n°35) « Le peuple saint de Dieu participe aussi de la fonction prophétique du Christ ; il répand son vivant témoignage avant tout par une vie de foi et de charité » (LG 12). « Les laïcs deviennent les hérauts puissants de la foi en ce qu'on espère (cf. He 11,1) quand ils unissent, sans hésitation, à une vie animée par la foi la profession de cette même foi » (LG 35). Les laïcs sont donc prophètes dans la mesure où ils sont apôtres par le témoignage de leur vie et par leur parole. Notons bien que l’exemplarité de vie ne suffit pas. Elle est nécessaire pour assurer un minimum de crédibilité mais elle doit être accompagnée par un témoignage direct en parole. Avouons humblement que nous ne parlons pas beaucoup de Jésus à notre prochain. Notre mutisme est malheureusement un obstacle au rayonnement normal et requis de notre dignité de baptisé, de prophète du Christ.

Un champ particulier d’apostolat

L’annonce prophétique des laïcs a son champ propre d’apostolat. « Cette action évangélisatrice, c'est-à-dire cette annonce du Christ faite et par le témoignage de la vie et par la parole, prend un caractère spécifique et une particulière efficacité du fait qu'elle s'accomplit dans les conditions communes du siècle » (LG 35). En d’autres termes, l’apostolat des laïcs est appelé à s’exprimer essentiellement dans le monde (dans le « siècle »), ce qui faisait dire au pape Pie XII que les laïcs sont placés « aux avant-postes » de l’Eglise. Seul un nouvel élan missionnaire, en direction de ceux qui sont loin ou se sont éloignés de l’Eglise, permettra à nos communautés de retrouver l’Espérance. Les premiers ouvriers de la « nouvelle évangélisation » ce sont les laïcs. (Cf. Jean-Paul II, Christifideles laici, n° 14.)

 

  « Le "monde" devient ainsi le milieu et le moyen de la vocation chrétienne des fidèles laïcs, parce qu'il est lui-même destiné à glorifier Dieu le Père dans le Christ. (…)  les fidèles laïcs, sont  "appelés par Dieu à travailler comme du dedans à la sanctification du monde, à la façon d'un ferment, en exerçant leurs propres charges sous la conduite de l'esprit évangélique, et pour manifester le Christ aux autres avant tout par le témoignage de leur vie, rayonnant de foi, d’espérance et de charité"(LG 31). Ainsi, l'être et l'agir dans le monde sont pour les fidèles laïcs une réalité non seulement anthropologique et sociologique, mais encore et spécifiquement théologique et ecclésiale. Dans leur situation au milieu du monde, en effet, Dieu manifeste son dessein et leur communique leur vocation particulière de "chercher le règne de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles qu'ils ordonnent selon Dieu"(LG 31). Il n’est pas difficile de retrouver ici l’enseignement classique de l’Eglise au sujet de la royauté sociale du Christ. Notons aussi qu’il ne s’agit pas, pour le laïc, de s’enfouir dans la pâte du monde en disparaissant totalement. Il s’agit, au contraire, d’être « sel de la terre » et « lumière du monde ». Sans s’affadir, sans se cacher. Etre vraiment du sel, être vraiment lumineux par notre sainteté et par nos paroles. (Cf. Christifideles laici, n° 15.)

« Le champ propre de l'activité évangélisatrice des laïcs, c'est le monde, vaste et compliqué, de la politique, de la réalité sociale, de l'économie ; comme aussi celui de la culture, de la science et des arts, de la vie internationale, des instruments de communication sociale ; et encore d'autres réalités particulièrement ouvertes à l'évangélisation, comme celle de l'amour, de la famille, de l'éducation des enfants et des adolescents, le travail professionnel, la souffrance. Plus il y aura de laïcs pénétrés d'esprit évangélique, responsables de ces réalités et explicitement engagés en ces réalités, compétents dans le travail de leur développement et conscients de l'obligation qui leur incombe de développer toute leur capacité chrétienne souvent jusque là tenue cachée et étouffée, alors plus ces réalités, sans rien perdre ni sacrifier de leur coefficient humain, mais révélant une dimension transcendante souvent ignorée, se trouveront au service de l'édification du Royaume de Dieu, et donc du Salut en Jésus-Christ" (Paul VI, Evangelii nuntinadi, n°60).

Autres lieux où le laïc est appelé à être prophète du Christ Jésus

« Le terrain d'exercice et l'école par excellence de l'apostolat des laïcs se trouvent là, dans la famille où la religion chrétienne pénètre toute l'organisation de la vie et la transforme chaque jour davantage » LG 35. Les premiers catéchistes des enfants ce ne sont ni les prêtres, ni les écoles mais les parents. Les premiers prophètes des enfants ce sont leurs parents.

« Certains [laïcs], suivant leurs moyens, apportent un concours de suppléance pour certains offices sacrés quand manquent les ministres sacrés, ou quand ceux-ci sont réduits à l'impuissance par un régime de persécutions ».

Il est certain que nous avons besoin de laïcs pour aider la vie de l’Eglise au quotidien : catéchismes, visites des malades et des prisonniers, participation aux conseils paroissiaux ou économiques, services multiples rendus aux paroisses…  (Cf. Apostolicam Actuositatem 10.) Le dernier Concile note aussi que les laïcs sont prophètes lorsqu’ils louent le nom de Dieu (LG 12).

L’annonce prophétique est toujours liée à la sainteté

C’est ce que le pape Jean-Paul II a enseigné sans ambiguïté dans son exhortation post-synodale « Christifideles laïci » de 1988 : « La sainteté vécue, tout en provenant de la participation à la vie de sainteté de l'Eglise, représente aussi par elle-même une première et fondamentale contribution à l'édification de l'Eglise en tant que "Communion des Saints". Devant les yeux éclairés par la foi s'ouvre un spectacle merveilleux : celui de tant de fidèles laïcs, hommes et femmes, qui, précisément dans leur vie et leur activité de chaque jour, souvent inaperçus ou parfois incompris, méconnus des grands de la terre mais regardés avec amour par le Père, sont des ouvriers qui travaillent inlassablement dans la Vigne du Seigneur, des artisans humbles et grands à la fois assurément par la puissance de la grâce de Dieu de la croissance du Royaume de Dieu au cours de l'histoire ». Nous serons des saints par et dans notre devoir d’état. (AA 16 : « Tous se souviendront que par le culte public et la prière personnelle, par la pénitence et la libre acceptation des travaux et des peines de la vie qui les conforme au Christ souffrant (2Co 4,10 Col 1,24), ils peuvent atteindre tous les hommes et travailler au salut du monde entier ».)

 Chacun de nous, comme baptisé et confirmé, peut donc dire : « Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Evangile » (1 Co 9,16) car « la charité du Christ [me] presse » (2Co 5,14).

Il nous reste à voir la dimension royale de notre être et de notre vie. Rendez-vous le mois prochain…   Abbé Laurent Spriet

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 18:32

 

 

§  Editorial de l’Abbé Leroux

o   L’Eglise est une servante

 

§  Article de l’Abbé Spriet

o   Un laïc est-il un prophète ?

 

§  Article de l’Abbé de Montjoye

o     Prière, Jeûne, aumône : les efforts sont-ils vraiment importants ?

 

§  A lire en carême

o   Dispositions du Code de Droit Canonique relatives aux jours de pénitence

o   Droit particulier Français

o   Catéchisme de l’Eglise catholique

 

§  Evangélisation et catéchisme

o   Urgence missionnaire (card. Hummes)

o   Youcat

 

§  Le Triomphe de la raison : pourquoi la réussite du modèle occidental est le fruit du christianisme.

 

§  Mois de mars, mois de St Joseph

 

§  Vie de St-Georges

o   Retraites et récollections

o  Formation

o   Eté 2011 : Camp et JMJ

o   Temps de prière et d’adoration

o   Chants et services

o   Carnet de famille

 

§  Livres du mois

o   2ème partie du livre Jésus de Nazareth de Benoît XVI

o   Quelle prédication des fins dernières aujourd’hui ? de l’abbé Christian Gouyaud

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 18:28

 Tel est le titre de la nouvelle lettre pastorale de notre archevêque. Sur trois années le diocèse veut, selon les mots de saint Paul, servir l’homme tout entier : « Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu’il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de Notre Seigneur Jésus Christ » (I Th. 5,23). Après la dimension du corps où l’homme est aussi image de Dieu, qui implique la défense de la vie à naître et la fin de vie; notre année liturgique est l’occasion d’étudier notre âme.

 

Egalement, le pape rappelle que le carême "est un chemin, un temps de maturation de la graine semée au baptême". En cette sainte quarantaine qui nous invite à la pénitence corps et âme (prière, jeûne, aumône), il nous faut redécouvrir avec les prophètes le secret de la vie spirituelle, la grâce d’être enfant de Dieu : « Ne crains pas, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom: tu es à moi […] tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime » (Is. 43,1-3). Le Christ s’est fait homme, a été tenté au désert, a souffert et est mort pour sauver TOUT l’homme et TOUS les hommes qui écoutent ces paroles de vie que sont les béatitudes et les mettent en pratique !

Notre nature nouvelle acquise par le baptême nous fait vivre la rencontre personnelle avec le Christ, réponse aux attentes les plus profondes de l'homme et du monde". Vivre un carême, c’est comme vivre (corps, âme et esprit), une préparation à un baptême d’adulte. Le message pour le carême 2011 nous dit d’où vient cette rénovation de l’homme nouveau : "Ensevelis avec le Christ lors du Baptême, vous en êtes aussi ressuscités avec lui". Benoît XVI note : "Face aux maux du monde, nous devons trouver des solutions concrètes pour soulager les souffrances du prochain. Ceci dit, le Christ a fondé l'Eglise pour offrir plus encore. Au plan mondial comme personnel, les divers aspects de la souffrance ont besoin d'une réponse qui ne peut venir que de la certitude de la vie éternelle".

Rendus fils de Dieu, dans le Mystère du Fils, qui s’est fait serviteur, nous comprenons que, "la rencontre du Christ dans la Parole et les sacrements se traduit par des œuvres de miséricorde concrètes".

   Chers amis, prenons des résolutions concrètes, pour être serviteurs, redécouvrir la gratuité de tout don, afin de sauver notre âme et celle de notre prochain. Bien à vous par la prière.                    Abbé Tancrède Leroux, recteur

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 18:26

La question peut paraître presque grossière. Qui donc oserait remettre en cause cette pratique ecclésiale, héritée même de l’Ancien Testament ? Sans la rejeter tout à fait, le risque existe néanmoins de la dénaturer. Exemple : « La prière : passe encore, mais aujourd’hui, le rythme de la vie ne permet plus de prier comme nos Anciens. Je me contente d’offrir mon travail comme une prière et de dire quelques mots au Seigneur avant de me coucher. C’est bien suffisant ! ». Est-ce bien sûr ? La difficulté réelle à libérer du temps pour la prière ne nous dispense pas de cet effort nécessaire.

Tant de négligences pendant l’année peuvent être réparées pendant le temps du carême, qui devient l’occasion de prendre de nouvelles et bonnes habitudes de piété, à la hauteur de ce que Dieu peut bien attendre de ses enfants. Il nous donne chaque jour 96 quarts d’heure. Si on lui en consacre un (c’est peu !), il nous en reste encore 95. Si on Lui en consacre deux (c’est bien, mais cela n’a rien d’extraordinaire), il nous en reste 94.

Bien des chrétiens fervents, vivant dans le même monde que vous et moi, mettent la messe et/ou la méditation quotidiennes dans leurs priorités. Ce n’est pas une fuite du monde ou du devoir d’état, c’est un choix mûri et exigeant, qui impose effectivement des sacrifices. Mais quel gain en contrepartie ! « Pour l’amour du Christ Jésus mon Seigneur, j'ai voulu tout perdre, regardant toutes choses comme de la balayure, afin de gagner le Christ » (Phil. 3,8).

Que de trésors jusque là insoupçonnés se dévoilent au fur et à mesure à celui qui cherche Dieu dans une prière prolongée, silencieuse et persévérante. « Nous méditons pour recueillir l'amour de Dieu, mais l'ayant recueilli, nous contemplons Dieu et sommes attentifs à sa bonté pour la suavité que l'amour nous y fait trouver. Le désir d'obtenir l'amour divin nous fait méditer, mais l'amour obtenu nous fait contempler; car l'amour nous fait trouver une suavité si agréable en la chose aimée, que nous ne pouvons assouvir nos esprits de la voir et considérer » (S. François de Sales, Traité de l’Amour de Dieu, L. VI, chap. III). Quelle merveille !

Il est vrai que si on se compare toujours avec ceux qui en font moins que soi, on se donne facilement bonne conscience. Mais pourquoi ne pas se comparer avec ceux qui en font plus, sans chercher à les dénigrer, sans se trouver toujours de bonnes excuses ?

Au jour du Jugement, que voudrions-nous avoir fait pour le Seigneur, Lui qui est notre fin dernière ? Faisons-le dès à présent ! Nous n’avons pas été créés pour amasser des biens ou des titres de gloire, mais pour connaître, aimer et servir Dieu, pour découvrir notre vocation d’enfants de Dieu et vivre d’une façon qui lui soit conforme.

Si nous ne savons pas prier, il est encore temps d’apprendre ! Et c’est d’abord en priant que l’on apprend à prier. Aidons-nous de notre missel, d’un psautier ou de quelque livre de prières, passons quelques instants silencieusement au pied du tabernacle. Allons adorer le Saint-Sacrement exposé… Il nous attend ! Tous ces conseils ne sont pas nouveaux, mais je profite de l’occasion pour les rappeler.

Passons au jeûne : dans son message pour le carême de l'an dernier, le Pape Benoît XVI s’y arrêtait longuement. Je me contenterai donc de quelques remarques. Que n’a-t-on pas entendu comme sottises sur le jeûne du carême ? « Au Moyen-Age, le jeûne permettait aux seigneurs qui faisaient trop bonne chère pendant l’année de perdre quelques kilos, mais aujourd’hui… » et autres sornettes. Sans doute, le jeûne n’a pas la même importance que la prière, mais associé à celle-ci, il en accroît la force1. On les trouve associés dans tout l’Ancien Testament, depuis Moïse et Elie pour préparer ou accompagner leur rencontre avec Dieu, jusqu’à Jean-Baptiste, en passant par Judith, la Prophétesse Anne et bien d’autres.2 Le Christ nous a Lui-même donné l’exemple du jeûne au désert, et les Apôtres l’imiteront après son retour vers le Père 3. L'Eglise l’a toujours conservé, notamment durant son carême annuel, même si sa durée et ses dispositions concrètes ont connu des variations à travers les âges. Cela devrait nous suffire pour ne pas le négliger, et comprendre qu’il peut encore avoir un sens pour nous.

Nous avons certes raison de ne pas y voir une fin en soi. Ce n’est qu’un moyen parmi d’autres, mais qui a son rôle à jouer dans le combat spirituel que nous avons à mener, et que nous aurions tort de sous-estimer, en raison de notre nature blessée. Comme tous les autres moyens, il est ordonné à la fin, qui est le cœur et le sommet de la Loi Nouvelle : la charité, amour surnaturel de Dieu et du prochain. Les prophètes eux-mêmes insistaient spécialement sur l'accord nécessaire du jeûne et d'une conduite plus juste et charitable avec le prochain (cf Is 58,3-14).

Une réponse du Seigneur à ceux qui reprochaient à ses disciples de ne pas jeûner comme Jean-Baptiste et ses disciples, peut aussi nous aider à comprendre le sens du jeûne : « Les compagnons de l'époux peuvent-ils mener le deuil tant que l'époux est avec eux? Mais viendront des jours où l'époux leur sera enlevé; et alors ils jeûneront » (Mt 9,15 // Mc 2,20 // Lc 5,35). Jésus se présente ici Lui-même comme l’Epoux. Or l'Époux, d'après les Prophètes ou le Cantique des Cantiques, c'est Dieu lui-même. Bien sûr, par la grâce, nous possédons déjà Dieu (« O Trinité, Vous êtes prisonnière de mon amour » Sainte Thérèse de l’E-J, Poésie Vivre d’Amour), et particulièrement dans la Sainte Communion. Mais tant que nous sommes sur cette terre, nous ne sommes pas encore dans la possession parfaite et inamissible de Dieu. Nous devons toujours rester vigilants, en raison de notre faiblesse. Le jeûne nous maintient dans cette attitude spirituelle de la vigilance, de l’attente, de la préparation amoureuse, en vue de l’union tant attendue avec le Divin Epoux.

Terminons par l’aumône. On parle souvent aujourd’hui de partage ou de solidarité. Peu importe le mot qu’on utilise, pourvu qu’on comprenne que les biens que nous avons, même acquis légitimement et au prix de notre sueur, nous ne devons pas en user égoïstement, comme si les besoins de nos frères, en particulier les plus proches, ne nous concernaient pas. Comment l’amour de Dieu demeurerait-il dans notre cœur, si nous sommes sourds aux plaintes des malheureux que nous pourrions aider ? Il y a de multiples façons de partager notre bien (et notre temps). Sachons être généreux et voir dans celui qui est démuni une image vivante du Christ. « Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir » (Mt 25,35-36). Souvenons-nous des paroles de l’Archange Raphaël à Tobit : « Mieux vaut la prière avec le jeûne, et l'aumône avec la justice, que la richesse avec l'iniquité. Mieux vaut pratiquer l'aumône, que thésauriser de l'or. L'aumône sauve de la mort et elle purifie de tout péché » (Tb 12,8-9).

Enfin, dans notre prière. dans notre jeûne, comme dans nos aumônes soyons simples et humbles (cf (Mt 6,3 ; Mt 6,5-6 ; Mt 6,16-18). Dieu seul est bon ! A Dieu seul est due la gloire ! « Alors Raphaël les prit tous les deux à l'écart, et il leur dit: "Bénissez Dieu, célébrez-le devant tous les vivants, pour le bien qu'il vous a fait. Bénissez et chantez son Nom. Faites connaître à tous les hommes les actions de Dieu comme elles le méritent, et ne vous lassez pas de le remercier. 7 Il convient de garder le secret du roi, tandis qu'il convient de révéler et de publier les oeuvres de Dieu. Remerciez-le dignement. Faites ce qui est bien, et le malheur ne vous atteindra pas » (Tb 12,6-7).

 

Abbé Hugues de MONTJOYE

1 « Quand à cette espèce de démon, on ne la fait sortir que par la prière et le jeûne » Mt 17,21

2 Ex 34,28; 1 R 19,8; Jdt 8,5-6; Lc 2,37

3 « Or un jour, tandis qu'ils célébraient le culte du Seigneur et jeûnaient, l'Esprit Saint dit: "Mettez-moi donc à part Barnabé et Saul en vue de l'oeuvre à laquelle je les ai appelés." Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent à leur mission » Ac 13,2-3   

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 18:23

Dispositions du Code de Droit Canonique relatives aux 

jours de Pénitence

 

Can. 1249   Tous les fidèles sont tenus par la loi divine de faire pénitence chacun à sa façon; mais pour que tous soient unis en quelque observance commune de la pénitence, sont prescrits des jours de pénitence durant lesquels les fidèles s'adonneront d'une manière spéciale à la prière et pratiqueront des oeuvres de piété et de charité, se renonceront à eux-mêmes en remplissant plus fidèlement leurs obligations propres, et surtout en observant le jeûne et l'abstinence selon les canons suivants.

Can. 1250   Les jours et temps de pénitence pour l'Église tout entière sont chaque vendredi de toute l'année et le temps du Carême.

Can. 1251   L'abstinence de viande ou d'une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Évêques, sera observée chaque vendredi de l'année, à moins qu'il ne tombe l'un des jours marqués comme solennité; mais l'abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le Vendredi de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus Christ.

Can. 1252   Sont tenus par la loi de l'abstinence, les fidèles qui ont quatorze ans révolus; mais sont liés par la loi du jeûne tous les fidèles majeurs jusqu'à la soixantième année commencée. Les pasteurs d'âmes et les parents veilleront cependant à ce que les jeunes dispensés de la loi du jeûne et de l'abstinence en raison de leur âge soient formés au vrai sens de la pénitence.

Can. 1253   La conférence des évêques peut préciser davantage les modalités d'observance du jeûne et de l'abstinence, ainsi que les autres formes de pénitence, surtout les oeuvres de charité et les exercices de piété qui peuvent tenir lieu en tout ou en partie de l'abstinence et du jeûne. 

 

Droit particulier français

 

Les catholiques doivent traduire en actes, d'une manière habituelle, leur volonté de se conformer à Jésus-Christ, notre Sauveur, d'approfondir la conversion baptismale, de rejoindre tous ceux qui, près de nous et à travers le monde, sont dans la souffrance ou le besoin.   1. Tous les vendredis de l'année, en souvenir de la Passion du Christ, ils doivent manifester cet esprit de pénitence par des actes concrets :  - Soit en s'abstenant de viande, ou d'alcool, ou de tabac...;   - Soit en s'imposant une pratique plus intense de la prière et du partage.    2. Pendant le temps du Carême :   a) Tous les vendredis, ils doivent s'abstenir de viande s'ils le peuvent ;   b) Le mercredi des Cendres, jour où commence le Carême, et le Vendredi-Saint, jour de la mort du Sauveur, ils s'abstiennent de viande, ils jeûnent en se privant substantiellement de nourriture selon leur âge et leurs forces, et réservent un temps notable pour la prière.

 

 

Catéchisme de l’Eglise Catholique

 

IV La pénitence intérieure

 

1430  Comme déjà chez les prophètes, l'appel de Jésus à la conversion et à la pénitence ne vise pas d'abord des oeuvres extérieures, "le sac et la cendre", les jeûnes et les mortifications, mais la conversion du coeur, la pénitence intérieure. Sans elle, les oeuvres de pénitence restent stériles et mensongères; par contre, la conversion intérieure pousse à l'expression de cette attitude en des signes visibles, des gestes et des oeuvres de pénitence (cf. Jl 2,12-13 Is 1,16-17 Mt 6,1-6 6,16-18).

 

1431  La pénitence intérieure est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre coeur, une cessation du péché, une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous avons commises. En même temps, elle comporte le désir et la résolution de changer de vie avec l'espérance de la miséricorde divine et la confiance en l'aide de sa grâce. Cette conversion du coeur est accompagnée d'une douleur et d'une tristesse salutaires que les Pères ont appelées "animi cruciatus (affliction de l'esprit)", "compunctio cordis (repentir du coeur)" (cf. Cc. Trente: DS 1677-1678 1705 Catech. R. 2, 5, 4).

1432  Le coeur de l'homme est lourd et endurci. Il faut que Dieu donne à l'homme un coeur nouveau (cf. Ez 36,26-27). La conversion est d'abord une oeuvre de la grâce de Dieu qui fait revenir nos coeurs à lui: "Convertis-nous, Seigneur, et nous serons convertis" (Lm 5,21). Dieu nous donne la force de commencer à nouveau. C'est en découvrant la grandeur de l'amour de Dieu que notre coeur est ébranlé par l'horreur et le poids du péché et qu'il commence à craindre d'offenser Dieu par le péché et d'être séparé de lui. Le coeur humain se convertit en regardant vers Celui que nos péchés ont transpercé (cf. Jn 19,37 Za 12,10

 

V Les multiples formes de la pénitence dans la vie chrétienne

 

1434  La pénitence intérieure du chrétien peut avoir des expressions très variées. L'Ecriture et les Pères insistent surtout sur trois formes: le jeûne, la prière, l'aumône (cf. Tb 12,8 Mt 6,1-18), qui expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres. A côté de la purification radicale opérée par le Baptême ou par le martyre, ils citent, comme moyen d'obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour  se réconcilier avec son prochain, les larmes de pénitence, le souci du salut du prochain (cf. Jc 5,20) l'intercession des saints et la pratique de la charité "qui couvre une multitude de péchés" (1P 4,8).

 

1435  La conversion se réalise dans la vie quotidienne par des gestes de réconciliation, par le souci des pauvres, l'exercice et la défense de la justice et du droit (cf. Am 5,24 Is 1,17), par l'aveu des fautes aux frères, la correction fraternelle, la révision de vie, l'examen de conscience, la direction spirituelle, l'acceptation des souffrances, l'endurance de la persécution à cause de la justice. Prendre sa croix, chaque jour, et suivre Jésus est le chemin le plus sûr de la pénitence (cf. Lc 9,23).

 

1436 Eucharistie et Pénitence. La conversion et la pénitence quotidiennes trouvent leur source et leur nourriture dans l'Eucharistie, car en elle est rendu présent le sacrifice du Christ qui nous a réconciliés avec Dieu; par elle sont nourris et fortifiés ceux qui vivent de la vie du Christ; "elle est l'antidote qui nous libère de nos fautes quotidiennes et nous préserve des péchés mortels" (Cc. Trente: DS 1638).

 

  1. La lecture de l'Ecriture Sainte, la prière de la Liturgie des Heures et du Notre Père, tout acte sincère de culte ou de piété ravive en nous l'esprit de conversion et de pénitence et contribue au pardon de nos péchés.
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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 18:22

L'ancien préfet de la Congrégation pour le clergé a rappelé « l'urgence missionnaire » évoquée par Benoît XVI dès le début de son pontificat et dans laquelle se trouve l'Eglise aujourd'hui. Il rappelle, avec les mots de Benoît XVI, que la nouvelle évangélisation est particulièrement urgente « dans les régions d'ancienne christianisation » comme l'Europe, et dans d'autres où « on conserve encore beaucoup de traditions très vivantes de piété et de sentiment chrétien » mais où « ce patrimoine moral et spirituel risque aussi de disparaître sous la poussée de nombreuses influences, surtout celles de la sécularisation et de la diffusion des sectes ». « Seule une nouvelle évangélisation peut garantir la croissance d'une foi claire et profonde », affirme le pape. Pour le cardinal Hummes, « il s'agit avant tout de se lever et d'aller à la rencontre des catholiques qui se sont éloignés » de la foi. « Le défi est de leur apporter ou de leur rapporter la première annonce du Seigneur ressuscité et de son Règne, pour les conduire à une rencontre forte, personnelle et communautaire avec Jésus-Christ vivant et leur offrir ainsi l'opportunité d'adhérer profondément et personnellement au Seigneur ». « L'homme et la femme de la post-modernité peuvent aussi être de nouveau touchés par une rencontre personnelle avec le Christ, mort et ressuscité », affirme le cardinal Hummes.  

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 18:20

Chaque jeune participant aux JMJ 2011 de Madrid recevra dans son sac du pèlerin un livre intitulé Youcat (pour «Youth Catechism», ou catéchisme pour la jeunesse). L'Eglise, désireuse de proclamer à tous l'évangile, veille à s'adresser à chacun dans ses propres mots, avec sa culture. Cet effort pour parler aux hommes et aux femmes de notre temps avait déjà présidé à la publication du Catéchisme de l'Eglise Catholique en 1992, et de sa version abrégée (le Compendium) en 2005. Youcat comporte des textes courts entrecoupés de citations, d’illustrations et de dessins humoristiques. Il sera disponible au moins en 15 langues différentes. Voici quelques mots du Pape tirés de la préface de Youcat  : 

«[La jeunesse] n'est pas aussi superficielle qu'elle est accusée d'être, les jeunes veulent savoir en quoi consiste réellement la vie. Un roman policier est captivant, parce qu'il nous implique dans le sort d'autres personnes, mais cela pourrait être le nôtre; ce livre est captivant parce qu'il nous parle de notre propre destin[...] C'est pourquoi je vous invite: suivez le catéchisme ! Tel est mon souhait de tout mon coeur.  Ce manuel de catéchisme ne vous [...] offre pas de solutions faciles; il exige de vous une nouvelle vie; il vous présente le message de l'Evangile comme « la perle précieuse » (Mt 13, 45) pour laquelle il faut tout donner. Pour cela, je vous le demande: étudiez le catéchisme avec passion et persévérance! Sacrifiez votre temps pour cela! Étudiez dans le silence de votre chambre, lisez-le à deux, si vous êtes amis, formez des groupes et des réseaux d'étude, échangez avec d'autres vos idées sur Internet. Restez par tous les moyens dans un dialogue sur votre foi!

Vous devez connaître ce que vous croyez; vous devez connaître votre foi avec la même précision avec laquelle un spécialiste en informatique connaît le système d'exploitation d'un ordinateur; vous devez la connaître comme un musicien connaît son morceau; oui, vous devez être bien plus profondément enracinées dans la foi que la génération de vos parents, pour pouvoir résister avec force et détermination aux défis et aux tentations de ce temps.

Vous avez besoin de l'aide de Dieu, si votre foi ne veut pas se tarir comme une goutte de rosée au soleil, si vous ne voulez pas succomber à la tentation de la société de consommation, si vous ne voulez pas que votre amour se noie dans la pornographie, si vous ne voulez pas trahir les faibles et les victimes d'abus et de violence.

Si vous vous consacrez avec passion à l'étude du catéchisme, je voudrais encore vous donner un dernier conseil: vous savez tous de quelle façon la communauté des croyants a été blessée par les attaques du mal, par la pénétration du péché à l'intérieur, et même dans le cœur de l'Eglise . Ne prenez pas cela comme une excuse pour fuir la présence de Dieu; vous êtes vous-mêmes le corps du Christ, l'Église! Portez le feu intact de votre amour dans cette Église à chaque fois que les hommes en ont obscurci le visage. "Ne soyez pas paresseux dans le zèle, laissez-vous enflammer par l'Esprit et servez le Seigneur" (Rm 12, 11).

Quand Israël était dans la période la plus sombre de son histoire, Dieu appela à la rescousse non pas les grands, les personnes jouissant d'estime, mais un jeune nommé Jérémie. Jérémie se sentit investi d'une mission trop grande: "Ah, mon Seigneur et mon Dieu, je ne peux même pas parler, je suis encore si jeune!"(Jérémie 1, 6). Mais Dieu ne fut pas dupe: «Ne dis pas: "Je suis encore si jeune ". Là où je t'envoie, là tu dois aller, et ce que je t'ordonne, tu dois l'annoncer »(Jérémie 1, 7).

Je vous bénis et prie chaque jour pour vous tous.»

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 18:18

 Rodney Stark, professeur en sociologie des religions aux États-Unis, affirme que le christianisme est directement responsable des percées intellectuelles, politiques, scientifiques et économiques les plus significatives du dernier millénaire. Contrairement aux idées reçues, l’Europe a dominé le monde dès l’époque dite « obscure » du Moyen Âge. Pour expliquer cette domination, nous avons pris l’habitude de souligner ses avantages géographiques et démographiques. Pourtant, l’explication première réside dans la foi des Européens en la raison, dans l’engagement manifeste de l’Église sur la voie d’une théologie rationnelle qui a rendu possibles les progrès.

 

Rodney Stark avance une idée révolutionnaire lorsqu’il affirme que le christianisme est directement responsable des percées intellectuelles, politiques, scientifiques et économiques les plus significatives du dernier millénaire. Lorsqu’il démontre que la théologie chrétienne en est la source même. Les autres grandes religions ont mis l’accent sur le mystère, l’obéissance et l’introspection. Seul le christianisme s’est ouvert à la logique et à la pensée déductive comme moyens d’accès aux lumières, à la liberté et au progrès. Au Ve siècle déjà, saint Augustin célébrait le progrès théologique et « l’invention exubérante ».

Le triomphe de la raison est une enquête multiforme et un incessant voyage entre l’Ancien et le Nouveau Monde, entre le passé et le présent.

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 18:08

Le mois de mars est traditionnellement consacré à saint Joseph, dont la fête principale est célébrée le 19. Nous vous proposons de dire chaque jour en famille la prière composée par le Pape Léon XIII à Saint Joseph, Patron de l’Église universelle. Les besoins aujourd’hui ne sont pas moins grands qu’hier ! Prions spécialement pour le Pape, dont le prénom de baptême est justement Joseph. Nous la réciterons, spécialement à son intention, en semaine après la messe.

Prière à Saint Joseph patron de l'Église universelle (Léon XIII)

Nous recourons à vous dans notre tribulation, ô bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre sainte Épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage. Par l'affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu; par l'amour paternel dont vous avez entouré l'Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder, avec bonté, l'héritage que Jésus-Christ a conquis au prix de son sang, et de nous assister de votre puissance et de votre secours, dans nos besoins. Protégez, ô très sage gardien de la divine Famille, la race élue de Jésus-Christ. Préservez-nous, ô Père très aimant, de toute souillure d'erreur et de corruption, soyez-nous favorable, ô notre très puissant libérateur. Du haut du ciel, assistez-nous dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres ; et, de même que vous avez arraché autrefois l'Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd'hui la Sainte Église de Dieu, des embûches de l'ennemi et de toute adversité. Couvrez chacun de nous de votre perpétuelle protection, afin que, à votre exemple, et soutenus par votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir, et obtenir la béatitude éternelle. Amen.

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 17:52

RETRAITES SPIRITUELLES selon les exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola. 

  • Blaru (dans la région parisienne) du lundi 11 (10h00) au vendredi 15 avril (17h00) (pour tous à partir de 17 ans) 
  • à l'abbaye Sainte Madeleine du BARROUX (Vaucluse) du mardi 26 (10h00) au samedi 30 avril (16h00) (pour hommes et jeunes gens à partir de 17 ans)

Renseignements et inscriptions auprès de : abbé Gérald de Servigny 01.30.83.95.42   Email: retraite.st.ignace@wanadoo.fr

 Prochaines retraites :

à MEUNG/LOIRE  (près d’ORLEANS) :  du lundi 11 avril 2011 à 16h au samedi 16 avril 20 à 16h (pour tous à partir de 17 ans) 

du lundi 25 avril 2011 à 16h au samedi 30 avril 2011 à 16h (pour tous à partir de 17 ans) 

 Renseignements et inscriptions auprès de : abbé Jean-Pierre GAC - L'Ermitage 41150 CHAUMONT-sur-LOIRE Tél : 02.54.20.91.58

 

  • à Blaru (dans la région parisienne) du lundi 11 (10h00) au vendredi 15 avril (17h00) (pour tous à partir de 17 ans) 
  • à l'abbaye Sainte Madeleine du BARROUX (Vaucluse) du mardi 26 (10h00) au samedi 30 avril (16h00) (pour hommes et jeunes gens à partir de 17 ans)

Renseignements et inscriptions auprès de : abbé Gérald de Servigny 01.30.83.95.42   Email: retraite.st.ignace@wanadoo.fr

 

+ Flavigny ???

 

RECOLLECTION PAROISSIALE POUR TOUS :

we 26-27 mars (samedi 14h30 - au dimanche 16h30) prêchée par le P. Olivier-Thomas VENARD, O.P. Professeur à l’Ecole Biblique de Jérusalem

au lycée et collège St-Thomas d’Aquin 70 rue du Perron 69600 OULLINS (Stationnement des voitures  assuré dans l'école)

Les enfants et adolescents seront pris en charge  par  l’abbé Lobkowicz, L.C., responsable de Mission Thérésienne Une garderie s’occupera des tout-petits. Participation aux frais. (Voir les détails sur le tract.)

Nous cherchons des jeunes filles pour la garderie pendant la récollection

 

Retraites à l’abbaye N-D de Triors pour ENFANTS :

Avec des prêtres de la fraternité St-Thomas Becqkett de l’abbé Gac,

* 2-5 mars : adolescents et adolescentes ; * 5-8 mars : 8 à 10 ans garçons et filles ;

* 8-11 mars : 11 à 13 ans garçons et filles.  Rens : Mme  Claire de Belleroche Tél : 04-75-68-69-81 / 06 03 27 29 17/ foulques.de-belleroche@orange.fr

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(Du Vatican, le 31 décembre 2008 ;
Agence Fides 3/2/2009)

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