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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 18:47
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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 11:01

(Ré) écoutez l'homélie de l'Abbé de Montjoye de dimanche dernier,18 Novembre,

ici

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 18:33
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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 18:32

 


L

e mois de novembre est une bonne occasion pour méditer sur ce mystère de notre foi. Un article du credo qui passe presque inaperçu et pourtant, quel beau mystère ! On est tenté de dire qu'il en est presque le couronnement. Dire : je crois à la communion des saints, c'est proclamer la victoire de l'œuvre salvifique accomplie par le Christ.  Par son sacrifice, le Christ réconcilie les hommes avec Dieu. C'est non seulement par Lui, mais en Lui que s'opère cette réconciliation. Unis à Dieu, nous sommes par là même unis les uns aux autres. Saint Paul évoque dans un passage célèbre ce mystère, qui touche aussi bien au mystère eucharistique qu'au mystère de l'Eglise. « Corpus verum » et « corpus mysticum » ne parlent toujours que du Corps du Christ. Voici ce que dit saint Paul : « La coupe de bénédiction que nous bénissons n'est-elle pas une communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons n'est-il pas une communion au corps du Christ ? Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes forme un seul corps, car tous nous participons au pain unique. » (1 Cor 10, 16-17) Les Pères de l'Eglise ont abondamment commenté ces versets à la richesse inépuisable.

C'est donc dans le Christ que s'enracine la communion de saints. Pour le dire autrement : il n'y a pas de communion réelle en dehors du Christ. L'allégorie de la vigne et des sarments (Jn 15) le dit aussi à sa manière. En contrepoint, l'œuvre du diable est de diviser (c'est la signification même de son nom), d'opposer ce qui était fait pour être uni.

L'homme, créé à l'image de Dieu est un être personnel, donc de relation, et qui s'épanouit dans la relation, ce que les Anciens exprimaient en disant que l'homme est un « animal social ». Si chacune des trois Personnes divines est parfaite, elle n'existe non plus que dans la relation qui l'unit aux deux autres. L'homme, lui, étant créature et non Créateur, est une personne imparfaite et créée de telle sorte qu'elle est en elle-même incomplète : il lui faut son complément, voulu par Dieu. « Dieu créa l'homme à son image ; homme et femme Il les créa » (Gn1,27). Là où certains voient une radicale inégalité, où d'autres voient une absolue indifférenciation, nous voyons une merveilleuse complémentarité, œuvre d'un Dieu Amour, dont toutes les œuvres reflètent cet Amour premier. Sur ce point comme sur bien d'autres, nous ne pouvons que constater que la vision chrétienne de l'homme se situe sur une crête entre deux abimes.

Ainsi la communion des saints répond au désir le plus profond de l'homme car il est ancré dans le plan de son Créateur. Nous sommes faits pour vivre ensemble et non isolés, dans l'amour qui unit et non dans la haine et toutes ses filles que sont la jalousie, l'envie, la rancune, la rivalité, etc.

Qui n'a goûté la joie d'aimer et d'être aimé ? Ceux qui en auraient été privés depuis leur jeunesse sont comme des aveugles de naissance : ils ont droit à la lumière et ils doivent croire le témoignage de ceux qui la voient, en attendant que leurs yeux ne s'ouvrent. Comment ne pas penser ici à certains témoignages bouleversant comme celui de Tim Guénard dans son livre « Plus fort que la haine » ? Ceux qui ont goûté la joie de l'amour de Dieu ou du prochain peuvent témoigner que rien n'égale sur terre en force et en beauté cette passion de l'amour, la plus noble de toute. « Qui voudrait vivre sans ami ? » disait déjà Aristote. Quelle joie de vivre au milieu de ceux qu'on aime et qui nous aiment ou au moins de se savoir aimé et d'aimer en retour ! C'est cela la communion des saints. C'est l'amour qui unit tous ceux vivent dans la charité, amour surnaturel de Dieu et du prochain. C'est l'union des cœurs et des âmes de tous les saints du ciel, du purgatoire (on parle à juste titre des « saintes âmes du purgatoire ») et de la terre (en s'adressant aux chrétiens, ressuscités avec le Christ par le baptême, saint Paul les appelait en vérité : « les saints » ; un rappel de leur être nouveau et de leur vocation). Sur la terre, nous apparaissons un jour, certains traversent la vie comme un éclair, d'autres comme une étoile filante, mais tous nous connaissons un levant et un couchant, une aurore et un crépuscule. Un peu plus tôt, un peu plus tard, quelle importance finalement ? Sur le chemin qui mène à Dieu, certains marchent un peu plus vite que d'autres. Mais l'important est de savoir où nous sommes appelés, et où nous voulons aller. L'important c'est de savoir aussi que les dons de Dieu sont sans repentance. Ceux que nous avons aimés ici bas et qui nous ont déjà quitté sont toujours vivants. Nous ne les oublions pas, en particulier dans nos prières, que ce soit pour prier pour eux ou pour réclamer leurs suffrages

Quelle chose admirable que Dieu, dans sa Sagesse et sa Magnificence, aie voulu que perdure ce doux lien de la charité entre les enfants des hommes ! L'amour que les saints se portent entre eux, et en premier lieu qu'ils portent à Notre Mère du Ciel, ne fait pas injure à Dieu. Nous savons même que celui qui dit aimer Dieu et qui n'aime pas son frère est un menteur (cf 1 Jn 4,20). L'amour de Dieu et l'amour du prochain ne sont pas en concurrence mais croissent ou dépérissent ensemble. Les bienheureux au Ciel e nous oublient pas sur notre terre d'exil, et nous ne devons pas oublier nos chers disparus, ni d'ailleurs les pauvres âmes délaissées du purgatoire. Quelle fête ce sera au ciel de découvrir le visage de tous ceux qui ont prié et offert des sacrifices pour nous, peut-être sans nous connaître ! La joie de chacun fera la joie de tous, et le Christ sera glorifié dans les élus qui chanteront d'un seul cœur -et en choeur- l'éternel Sanctus. Fra Angelico le représente joliment dans la fresque bien connue de la ronde des élus. 

Le Christ est venu sur la terre précisément pour rassembler les enfants de Dieu dispersés par le péché. Si bien que saint Thomas d'Aquin va jusqu‘à  dire que la fin de tous les dons de Dieu est l'union des hommes dans le Christ.

Aussi, si nous voulons goûter, dès ici-bas et plus tard au ciel, la joie de la communion, nous devons nous approcher de Dieu et vivre de la grâce.

Abbé Hugues de Montjoye +

Recteur


 

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 18:31

 


L

e synode des évêques sur « la nouvelle évangélisation » s’est clôturé le 28 octobre dernier à Rome.  Nous attendons désormais « l’exhortation apostolique post-synodale » qui sera publiée suite à cette assemblée. Elle nous livrera les bons fruits de la réflexion et de la prière du pape et des évêques réunis autour de lui. En attendant cette publication, nous pouvons relire l’exhortation du pape Paul VI « sur l’évangélisation dans le monde moderne », parue le 8 décembre 1975 sous le titre « Evangelii nuntiandi ». Le contenu de ce document du magistère de l’Eglise n’est pas « périmé ».

Je relève avec vous un passage important de ce texte. Il se trouve au paragraphe 80ème. Après avoir rappelé que les techniques d’évangélisation sont certes bonnes mais que les plus perfectionnées ne sauraient remplacer l’action nécessaire de l’Esprit-Saint, le pape Paul VI relève qu’il existe au sein même l’Eglise « un manque de ferveur » dû notamment à des erreurs colportées par des personnes qui se réclament des enseignements du Concile Vatican II. « C’est ainsi, dit le pape, qu’on entend dire trop souvent, sous diverses formes : (…) pourquoi annoncer l’Evangile puisque tout le monde est sauvé par la droiture du cœur ? » Ce à quoi Paul VI répond : « Proposer le Christ et son Royaume, plus qu’un droit, est un devoir de l’évangélisateur. Et c’est aussi un droit des hommes ses frères de recevoir de lui l’annonce de la Bonne Nouvelle du salut. Ce salut, Dieu peut l’accomplir en qui Il veut par des voies extraordinaires que lui seul connaît. Et cependant, si son Fils est venu, ce fut précisément pour nous révéler, par sa parole et par sa vie, les chemins ordinaires du salut. Et il nous a ordonné de transmettre aux autres cette révélation avec la même autorité que lui. Il se serait pas inutile que chaque chrétien et chaque évangélisateur approfondisse dans la prière cette pensée : les hommes pourront se sauver aussi par d’autres chemins, grâce à la miséricorde de Dieu, même si nous ne leur annonçons pas l’Evangile ; mais nous, pouvons-nous nous sauver si par négligence, par peur, par honte  (ce que saint Paul appelait “ rougir de l’Evangile ”) ou par suite d’idées fausses nous omettons de l’annoncer ? »

Aussi nous pouvons nous interroger sérieusement : notre ferveur apostolique est-elle grande aujourd’hui ? Le feu de l’Esprit-Saint qui consumait les Apôtres brûle-t-il dans nos cœurs ? Est-ce que chacun de nous peut dire, avec saint Paul, la charité me presse d’annoncer le Christ sauveur ? Sommes-nous suffisamment certains de la solidité de notre foi pour en témoigner ? Croyons-nous, à tort, que toute personne est déjà automatiquement sauvée et qu’elle n’a pas besoin du Christ ? Pouvons-nous obtenir la vie éternellement bienheureuse si nous n’évangélisons pas ? Pouvons-nous participer à la béatitude éternelle si nous gardons captive et secrète la connaissance de Jésus ?

Au fond, le cri de saint Paul est toujours d’actualité : « Malheur à moi si je n’évangélise pas ! »  (1 Co 9, 16). Puissions-nous l’entendre et en faire notre devise quotidienne.

Abbé Laurent Spriet +


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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 18:25

Dimanche 11 novembre à 9h :

Dédicace de l’église Saint-Georges

par le cardinal Barbarin

(Une garderie s’occupera des petits)

suivie d’un grand repas paroissial au lycée Don Bosco

Inscriptions obligatoires avant le 31 octobre.

Toute aide est encore la bien venue, pour les derniers préparatifs ou le rangement. Contacter Marie-Odile Bonfils : 06 38 66 45 27 ou mobonfils @ orange.fr.

 

Neuvaine à Saint-Georges pour préparer la Dédicace : 

à réciter chaque jour du vendredi 2 au samedi 10  novembre

S

aint Georges, par votre martyre, vous avez témoigné de la sainteté de Dieu et de l’inviolabilité de sa loi. Que votre exemple et votre intercession nous obtienne de Dieu d’être fidèles aux promesses de notre baptême. Obtenez-nous le courage d’être comme vous témoins du Christ, par une vie chrétienne authentique, enracinée dans la foi, soulevée par l’espérance et consumée par le feu de l’Amour de Dieu. Terminer par l’invocation : Saint Georges, priez pour nous (trois fois) + 1 Pater, 3 Ave, 1 Gloria

 

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 18:23

 

 

RAPPELS :     Indulgences pour les défunts

 

L

es indulgences sont la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà pardonnée. À certaines conditions, le fidèle acquiert cette rémission, pour lui-même ou pour les défunts, par le ministère de l’Église qui, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue le trésor des mérites du Christ et des saints. (Compendium, 312)  Pour gagner l’indulgence plénière, en plus d’exclure toute affection au péché, même véniel, il est requis d’accomplir l’œuvre indulgenciée et de remplir les trois conditions : confession sacramentelle, communion eucharistique et prière aux intentions du Souverain Pontife. Les trois conditions peuvent être remplies plusieurs jours avant ou après l’accomplissement de l’œuvre prescrite ; cependant, il convient de recevoir la communion et de prier aux intentions du Souverain Pontife le jour même où l’on accomplit l’œuvre.

 

Du 1er au 8 NOVEMBRE:

 

Une indulgence plénière, applicable seulement aux âmes du Purgatoire, est accordée au fidèle :

- qui visite dévotement le cimetière et prie pour les défunts, ne serait-ce que mentalement, entre le 1er et le 8 novembre.

- le jour où est célébrée la commé-moration de tous les fidèles défunts (ou bien, avec le consentement de l’Ordinaire, le dimanche précédent ou suivant, ou le jour de la solennité de la Toussaint), visite pieusement une église ou un oratoire et y récite le Pater et le Credo.

 

Source : Pénitencerie Apostolique, Manuel des Indulgences, Rome, 1999-2000, concessions 29 et 33.

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 18:21

Intercession des âmes du purgatoire

 (tiré de : Le Grand Moyen de la prière de Saint Alphonse de Liguori)

 


Y

a-t-il lieu de se recommander aux âmes du Purgatoire ? Certains répondent qu'elles ne peuvent pas prier pour nous. Ils s'appuient sur l'autorité de saint Thomas pour qui ces âmes, se purifiant au milieu des souffrances, nous sont inférieures et, de ce fait, elles ne sont point «intercesseurs, mais bien plutôt des gens pour qui l'on prie ». Cependant beaucoup d'autres docteurs, tels que Bellarmin, Sylvius, le Cardinal Gotti, etc... affirment le contraire comme très probable : on doit pieusement croire que Dieu leur fait connaître nos prières afin que ces saintes âmes prient pour nous, en sorte qu'il se fasse entre elles et nous un bel échange de charité : nous prions pour elles et elles prient pour nous.

Ce qu'a écrit le Docteur Angélique, à savoir qu'elles ne sont pas en situation de prier, n'est pas absolument contraire à cette dernière opinion, comme le font remarquer Sylvius et Gotti : autre chose, en effet, est de ne pas être à même de prier par situation et autre chose de ne pas pouvoir prier. Ces saintes âmes ne sont pas habilitées à prier de par leur situation, c'est vrai, parce que, comme dit saint Thomas, elles sont là en train de souffrir, elles sont inférieures à nous et elles ont besoin au plus vite de nos prières. Elles peuvent pourtant fort bien prier pour nous parce que ce sont des âmes amies de Dieu. Si un père qui aime tendrement son fils le tient enfermé pour le punir de quelque faute, ce fils n'est plus alors en situation de prier pour lui-même, mais pourquoi ne pourrait-il pas prier pour les autres et espérer obtenir ce qu'il demande en vertu de l'affection que lui porte son père ? De même les âmes du Purgatoire sont très aimées de Dieu et confirmées en grâce. Rien ne peut leur interdire de prier pour nous.

L'Église, c'est vrai, n'a pas coutume de les invoquer et d'implorer leur intercession, parce qu'ordinairement elles ne connaissent pas nos demandes. Mais l'on peut croire pieusement (comme on l'a dit) que le Seigneur leur fait connaître nos prières. Alors, elles qui sont remplies de charité, ne manquent certainement pas de prier pour nous. Quand sainte Catherine de Bologne désirait quelque grâce, elle recourait aux âmes du Purgatoire, et elle se voyait vite exaucée. Elle certifiait que beaucoup de grâces qu'elle n'avait pas obtenues par l'intercession des saints, elle les avait ensuite reçues par l'intercession des âmes du Purgatoire.

Que l'on me permette de faire une digression au bénéfice de ces saintes âmes. Si nous voulons obtenir le secours de leurs prières, il est bon que nous-mêmes nous nous efforcions de les secourir par nos prières et nos œuvres. J'ai dit : il est bon, mais il faut ajouter que c'est là une obligation chrétienne : la charité nous demande, en effet, de secourir le prochain chaque fois qu' il a besoin d' être aidé et que nous pouvons le faire sans que cela nous pèse beaucoup. Or, il est certain que les âmes du Purgatoire sont aussi notre prochain. Bien qu'elles ne soient plus en ce monde, elles continuent pourtant de faire partie de la communion des Saints. « Car les âmes des justes à la mort, dit saint Augustin, ne sont pas séparées de l'Église ». Saint Thomas le déclare encore plus clairement : la charité qui est due aux défunts passés à l'autre vie en état de grâce est une extension de cette charité que nous devons à notre prochain d'ici-bas : « Le lien de la charité qui unit entre eux les membres de l'Eglise, n'embrasse pas seulement les vivants, mais aussi les morts qui ont quitté ce monde en état de charité ». Nous devons donc secourir, dans toute la mesure du possible, ces saintes âmes : elles sont aussi notre prochain, et même leurs besoins étant encore plus grands que ceux de notre prochain d'ici-bas, il semble donc que, sous ce rapport, soit encore plus grand notre devoir de leur venir en aide.

Or, en quelle nécessité se retrouvent ces saintes prisonnières ? Il est certain que leurs peines sont immenses. Le feu qui les consume, dit saint Augustin, est plus douloureux que toutes les souffrances qui nous puissent affliger en cette vie. « Plus douloureux est ce feu que tout ce que l'on peut avoir à souffrir en cette vie ». Saint Thomas est du même avis et il ajoute que ce feu est identique à celui de l'Enfer. « C'est par le même feu qu'est tourmenté le damné et purifié l'élu ». Ceci concerne la peine du sens, mais beaucoup plus grande encore est la peine du dam, c'est-à-dire la privation de la vue de Dieu pour ses saintes épouses. Non seulement l'amour naturel mais aussi l'amour surnaturel, dont elles brûlent pour Dieu, poussent ces âmes avec une grande force à vouloir s'unir à leur souverain bien. S'en voyant empêchées par leurs fautes, elles en éprouvent une douleur très amère. Si elles pouvaient mourir, elles en mourraient à chaque instant. Selon saint Jean Chrysostome, cette privation de Dieu les fait souffrir infiniment plus que la peine du sens : « Mille feux de l'enfer réunis ne feraient pas autant souffrir que la seule peine du dam ». Ces saintes épouses préféreraient donc endurer tout autre supplice plutôt que d'être privées, un seul instant, de cette union tant désirée avec Dieu. C'est pourquoi, dit le Docteur Angélique, la souffrance du Purgatoire surpasse toutes les douleurs de cette vie : « Il faut que la peine du Purgatoire excède toute peine de cette vie ».

Denis le Chartreux rapporte qu'un défunt, ressuscité par l'intercession de saint Jérôme, dit à saint Cyrille de Jérusalem que tous les tourments de cette terre ne sont que soulagement et délices à côté de la plus petite peine du Purgatoire : « Si l'on compare tous les tourments du monde à la plus petite peine du Purgatoire, ce sont des consolations ». Et il ajoute : « Si quelqu'un avait éprouvé ces souffrances, il préférerait endurer plutôt toutes les peines du monde, subies ou à subir par les hommes jusqu'au jugement dernier, que d'être soumis un seul jour à la plus petite des peines du Purgatoire ». Ce qui fait dire à saint Cyrille que ces peines sont les mêmes que celles de l'Enfer quant à leur intensité, la seule différence étant qu'elles ne sont pas éternelles. Les douleurs de ces âmes sont donc très grandes. D'autre part, elles ne peuvent pas se soulager elles-mêmes. Comme le dit Job : « Il les lie avec des chaînes, ils sont pris dans les liens de l'affliction » (Jb 36, 8).

Ces saintes Reines sont déjà destinées à entrer dans le Royaume mais leur prise de possession est différée jusqu'au terme de leur purification. Elles ne peuvent pas réussir par elles-mêmes (au moins pleinement, si l'on veut accorder crédit à certains docteurs, selon qui ces âmes peuvent tout de même par leurs prières obtenir quelque soulagement) à se libérer de leurs chaînes, tant qu'elles n'ont pas pleinement satisfait à la justice divine. Un moine cistercien dit un jour, depuis le Purgatoire, au sacristain de son monastère : « Aidez-moi par vos prières, je vous en supplie, parce que de moi-même je ne peux rien obtenir ». Cela est conforme au mot de saint Bonaventure : « Leur état de mendicité les empêche de se libérer », c'est-à-dire que ces âmes sont si pauvres qu'elles n'ont pas de quoi acquitter leurs dettes. Par contre, il est certain et même de foi que nous pouvons soulager ces saintes âmes par nos suffrages personnels et surtout par les prières recommandées dans l'Eglise. Je ne sais donc pas comment on peut excuser de péché celui qui néglige de les secourir tout au moins par ses prières. Si nous ne nous y décidons pas par devoir, que ce soit au moins à cause du plaisir que nous procurons à Jésus Christ : c'est avec joie qu'il nous voit nous appliquer à libérer ces chères âmes pour qu' il les ait avec lui en Paradis. Faisons-le aussi à cause des grands mérites que nous pouvons acquérir par notre acte de charité à leur égard ; en retour, elles nous sont très reconnaissantes et apprécient le grand bienfait que nous leur accordons, en les soulageant de leurs peines et en leur obtenant d'anticiper leur entrée dans la Gloire. Lorsqu'elles y seront parvenues, elles ne manqueront pas de prier pour nous.

Si le Seigneur promet sa miséricorde à ceux qui se montrent miséricordieux envers leur prochain : « Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7), ils ont bonne raison d'espérer leur salut ceux qui s'appliquent à aider ces saintes âmes si affligées et si chères à Dieu. Jonathan, après avoir sauvé les Hébreux par sa victoire sur les ennemis fut condamné à mort par son père Saül pour avoir goûté du miel malgré sa défense, le peuple se présenta devant le roi et cria : « Est-ce que Jonathan va mourir, lui qui a opéré cette grande victoire en Israël ? » (1 S 14, 45). Ainsi devons-nous justement espérer que, si l'un d'entre nous obtient par ses prières qu'une âme sorte du Purgatoire et entre au Paradis, cette âme dira à Dieu : Seigneur, ne permets pas que se perde celui qui m'a délivrée des tourments ! Et si Saül accorda la vie à Jonathan à cause des supplications du peuple, Dieu ne refusera pas le salut éternel à ce fidèle à cause des prières d'une âme, qui est son épouse. Bien plus, selon saint Augustin : Ceux qui auront, en cette vie, le plus secouru ces saintes âmes, Dieu fera en sorte, s'ils vont au Purgatoire, qu'ils soient davantage secourus par d'autres.

Observons ici qu'en pratique, c'est un puissant suffrage en faveur des âmes du Purgatoire que d'entendre la messe pour elles et de les y recommander à Dieu par les mérites de la passion de Jésus Christ : « Père éternel, je t’offre ce sacrifice du Corps et du Sang de Jésus-Christ, avec toutes les souffrances qu'il a endurées durant sa vie et à sa mort ; et par les mérites de sa Passion, je te recommande les âmes du Purgatoire, particulièrement etc... » Et c'est aussi un acte de grande charité que de recommander aussi en même temps les âmes de tous les agonisants.

La question que nous nous sommes posée à propos des âmes du Purgatoire - à savoir si elles peuvent ou non prier pour nous et donc s'il est avantageux ou non de faire appel à leurs prières – ne se pose certainement pas pour les saints. 


 

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 18:19

 

N

otre Dame libératrice, prenez en pitié tous nos Frères défunts, spécialement ceux qui ont le plus besoin de la miséricorde du Seigneur. Intercédez pour tous ceux qui nous ont quittés afin que s’achève en eux l’œuvre de l’Amour qui purifie. Que notre prière unie à celle de toute l’Église leur obtienne la joie qui surpasse tout désir et apporte, ici-bas, consolation et réconfort à nos frères éprouvés ou désemparés. Mère de l’Église, aidez-nous, pèlerins de la terre à mieux vivre chaque jour notre passage vers la Résurrection. Guérissez-nous de toute blessure du cœur et de l’âme. Faites de nous des témoins de l’Invisible, déjà tendus vers les biens que l’œil ne peut voir, des apôtres de l’espérance semblables aux veilleurs de l’aube. Refuge des pécheurs et Reine de tous les saints, rassemblez-nous tous un jour, pour la Pâque éternelle, dans la maison du Père, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 18:17

C

omme le cerf soupire après les sources d'eau,  ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu.

Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ?

Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, pendant qu'on me dit sans cesse : " Où est ton Dieu ? "

Je me rappelle, - et à ce souvenir mon âme se fond en moi, -  quand je marchais entouré de la foule,  et que je m'avançais vers la maison de Dieu, au milieu des cris de joie et des actions de grâces d'une multitude en fête !

Pourquoi es-tu abattue, ô mon âme, et t'agites-tu en moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore,  lui, le salut de ma face et mon Dieu!

Mon âme est abattue au dedans de moi ; aussi je pense à toi, du pays du Jourdain, de l'Hermon, de la montagne de Misar.

Un flot en appelle un autre, quand grondent tes cataractes   ainsi toutes tes vagues et tes torrents passent sur moi.

Le jour, le Seigneur commandait à sa grâce de me visiter; la nuit, son cantique était sur mes lèvres, j'adressais une prière au Dieu de ma vie.

Maintenant je dis à Dieu mon rocher : "Pourquoi m'oublies-tu ? Pourquoi me faut-il marcher dans la tristesse, sous l'oppression de l'ennemi ?

Je sens mes os se briser, quand mes persécuteurs m'insultent, en me disant sans cesse : " Où est ton Dieu "

Pourquoi es-tu abattue, ô mon âme, et t'agites-tu en moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu.

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2012


(Du Vatican, le 31 décembre 2008 ;
Agence Fides 3/2/2009)

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Septembre 2012

Intentions du Saint-Père

 

Intention Générale :

 

 

 

Pour que les responsables politiques agissent toujours avec honnêteté, intégrité et amour de la vérité. 

 

 

 

Intention Missionnaire

 

   Pour que les communautés chrétiennes se rendent disponibles à l’envoi de missionnaires, prêtres, laïcs, et augmentent leur soutien concret en faveur des Eglises les plus pauvres.