Principes fondamentaux du culte du Sacré-Cœur
10. Aussi, en voyant cette féconde abondance des eaux de salut, c'est-à-dire des dons célestes de l'amour surnaturel, jaillir du Cœur sacré de notre divin Rédempteur et se répandre sur les fils sans nombre de l'Église catholique, sous l'inspiration et l'action de l'Esprit-Saint, Nous ne pouvons Nous empêcher, Vénérables Frères, de vous exhorter d'un cœur paternel à rendre avec Nous les plus hautes louanges et les plus grandes grâces à Dieu dispensateur de tout bien, Nous écriant avec l'Apôtre des nations : " A Celui qui peut, par la puissance qui agit en nous, faire infiniment au delà de nos demandes ou de nos pensées, à lui soit la gloire dans l'Eglise et le Christ-Jésus, pour tous les âges et dans le cours des siècles !.Amen. "
Mais, après avoir rendu grâces comme il faut à l'éternelle Divinité, Nous désirons vous exhorter, vous et tous Nos très chers fils de l'Église, par cette Encyclique, à étudier avec un esprit plus attentif ces principes qui, découlant de nos Saints Livres et de la doctrine des saints Pères et des théologiens, établissent comme sur des bases solides ce culte du très saint Cœur de Jésus. Car Nous sommes entièrement persuadé que c'est seulement après avoir considéré à fond l'essence et la sublime nature de ce culte dans l'éclat de la lumière de la vérité divinement révélée, c'est seulement alors, disons-Nous, que nous pourrons exactement et pleinement estimer son incomparable excellence et son abondance jamais épuisée des dons célestes. Alors surtout, ayant médité et contemplé pieusement les bienfaits sans nombre qui en ont découlé, nous pourrons ainsi commémorer dignement le premier centenaire de l'extension à l'Église universelle de la fête du très saint Cœur de Jésus.
11. Dans le but d'offrir aux fidèles un aliment à de salutaires réflexions dont ils puissent plus facilement se nourrir pour comprendre plus à fond la véritable nature de ce culte et en recevoir des fruits abondants, Nous allons parcourir ces pages de l'Ancien et du Nouveau Testament qui nous révèlent et nous proposent la charité infinie de Dieu à l'égard du genre humain. Nous ne pourrons jamais l'approfondir assez. Nous aborderons dans leurs grandes lignes les commentaires que nous ont laissés les Pères et les Docteurs de l'Église. Enfin, Nous prendrons soin de mettre en lumière ce lien très étroit qui intervient entre cette forme de dévotion que l'on doit au Cœur du divin Rédempteur et le culte qui est dû à son amour et à l'amour de l'auguste Trinité envers tous les hommes. Nous pensons, en effet, que déjà en projetant de cette lumière qui nous vient des Saintes Écritures et de la tradition patristique sur les principaux éléments fondamentaux de cette très noble forme de piété, il sera plus facile aux chrétiens de puiser " les eaux avec joie aux sources du salut ". On le fera, en considérant toute l'importance particulièrement grave dont jouit le culte du très saint Cœur de Jésus dans la liturgie de l'Église et dans sa vie et son action, tant au dedans qu'au dehors. On pourra plus facilement alors recueillir ces fruits spirituels qui permettront à chacun de renouveler ses mœurs pour son salut, comme le désirent les pasteurs du troupeau du Christ.
Pourquoi l’Eglise accorde un culte de latrie au Sacré-Cœur
12. Pour que tous puissent comprendre plus exactement la valeur de la doctrine dont témoignent les textes cités de l'Ancien et du Nouveau Testament relatifs à ce culte, il faut avoir bien présente à l'esprit la raison pour laquelle l'Église accorde un culte de latrie au Cœur du divin Rédempteur. Comme vous le savez parfaitement, Vénérables Frères, il y a une double raison. La première, qui se rapporte également aux autres membres saints du Corps de Jésus-Christ, repose sur ce principe par lequel nous savons que son Cœur, en tant que la plus noble part de sa nature humaine, est uni hypostatiquement * à la personne du Verbe divin. C'est pourquoi on doit lui attribuer le même culte d'adoration dont l'Église honore la personne même du Fils de Dieu incarné. C'est là une vérité qu'il faut professer, de foi catholique, car elle a été sanctionnée solennellement dans le Concile œcuménique d'Éphèse et le deuxième de Constantinople. La seconde raison qui se rapporte particulièrement au Cœur du divin Rédempteur et qui, pour un motif également particulier, exige qu'on lui rende un culte de latrie, découle du fait que son Cœur, plus que tout autre membre de son Corps, est un signe ou symbole naturel de son immense charité envers le genre humain. Comme le remarquait Notre Prédécesseur d'immortelle mémoire, Léon XIII : " Il y a dans le Sacré-Cœur de Jésus un symbole et une image claire de l'amour infini de Jésus-Christ, amour qui nous pousse à nous aimer les uns les autres. "
13. Sans aucun doute, certes, les Livres Saints ne font jamais une mention claire d'un culte particulier d'amour et de dévotion rendu au Cœur physique du Verbe incarné comme symbole de sa très ardente charité. S'il faut assurément le reconnaître franchement, cela ne doit pas cependant nous étonner et ne peut en aucune façon nous amener à douter que l'amour de Dieu à notre égard, principale raison de ce culte, est proclamé et inculqué, tant dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament, par de telles images que les cœurs en sont vivement émus. Ces images, puisqu'elles étaient mises en avant déjà dans les Saintes Écritures pour annoncer la venue du Fils de Dieu fait homme, peuvent donc être considérées comme un présage du signe et du témoignage de cet amour divin très noble, c'est-à-dire du très saint et adorable Cœur du divin Rédempteur.
*l’union « hypostatique » est l’union dans l’unique Personne (« hypostase » en grec) divine du Fils de Dieu des deux natures humaine et divine.
Le saviez-vous ?
Question : Quel est le point commun entre tous ces personnages : Sainte Madeleine-Sophie BARAT (1779-1865), le Pape Pie IX, Saint Mutien-Marie (1841-1917), le Pape Léon XIII, Père Alphonse-Marie RATISBONNE (juif converti, fondateur des Dames de Sion), Saint Jean Bosco (1805-1888), le Bx Don RUA (successeur de Don Bosco), Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny (1841-1884), Saint Pie X, Edouard POPPE (1890-1924), Marcel CALLO (1921-1945), les Papes Benoît XV, Pie XI et Pie XII, le Bx Dom Columba MARMION, ?
Réponse : tous étaient Gardes d’Honneur du Sacré Cœur.
Rejoignez, vous aussi, la Garde d’Honneur du Sacré-Cœur à Saint-Georges !
Renseignements auprès de Marie-Odile Bonfils, zélatrice, et sur le site http://www.gardedhonneurdusacrecoeur.org/
Pour vous inscrire :
vous pouvez remplir le bordereau sur les feuilles correspondantes et nous les remettre
(Saint-Georges a été érigé en centre de la Garde d’Honneur par le cardinal Barbarin en juin 2012).
Rappel : indulgence plénière (aux conditions habituelles) accordée par l’Eglise :
le jour de l’engagement, le jour de la première consécration au Sacré-Cœur, et aux fêtes de la Garde d’Honneur (en septembre : ND des Sept Douleurs, samedi 15 septembre).
« GLOIRE, AMOUR, RÉPARATION
AU CŒUR DE JÉSUS »
Pour vivre l’heure de garde
(ou heure de présence
au Cœur de Jésus) :
Commencer par choisir son HEURE quotidienne, et laisser s’écouler ce temps sans rien changer à ses activités présentes. Mais les assumer en tournant son regard vers Jésus Eucharistie, Jésus si souvent Solitaire au Tabernacle.
Offrir ses activités, travail, étude, repas, repos, sport, oraison, distraction …. En Union à l’Offrande du Christ à son Père pour Sa Gloire et le salut de nos frères.
L’offrir en réparation de tous nos péchés et ceux du monde : l’indifférence, l’ingratitude, les blasphèmes, les sacrilèges existent loin ou tout près de nous.
L’inscription symbolique du nom de l’associé à l’Heure choisie sur le cadran est le signe visible de l’engagement qu’il prend de consacrer cette heure précisément à son « heure de garde ». Ainsi, d’engagement en engagement et du fait du décalage horaire, les 24 heures du jour sont couvertes.