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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 22:47
A Paris, Benoît XVI déclare que la religion crée un consensus éthique fondamental dans la société.

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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 22:40
Le Pape Benoît XVI appelle à fuir les idoles, mirages de la pensée.


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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 22:00
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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 21:19

FRANCE - PARIS - 13.09.2008
Esplanade des Invalides
Sainte Messe
Texte original - Français


Monsieur le Cardinal Vingt-Trois,
Messieurs les Cardinaux et Chers Frères dans l'Épiscopat,
Frères et soeurs dans le Christ,

Jésus-Christ nous rassemble en cet admirable lieu, au coeur de Paris, en ce jour où l'Église universelle fête saint Jean Chrysostome, l'un de ses plus grands Docteurs qui par son témoignage de vie et son enseignement, a montré efficacement aux chrétiens la route à suivre. Je salue avec joie toutes les Autorités qui m'ont accueilli en cette noble cité, tout spécialement le Cardinal André Vingt-Trois, que je remercie pour ses aimables paroles. Je salue aussi tous les Évêques, les Prêtres, les Diacres qui m'entourent pour la célébration du sacrifice du Christ. Je remercie toutes les Personnalités, en particulier Monsieur le Premier Ministre, qui ont tenu à être présentes ici ce matin ; je les assure de ma prière fervente pour l'accomplissement de leur haute mission au service de leurs concitoyens.
La première Lettre de saint Paul, adressée aux Corinthiens, nous fait découvrir, en cette année paulinienne qui s'est ouverte le 28 juin dernier, à quel point les conseils donnés par l'Apôtre restent d'actualité. « Fuyez le culte des idoles » (1 Co 10, 14), écrit-il à une communauté très marquée par le paganisme et partagée entre l'adhésion à la nouveauté de l'Évangile et l'observance de vieilles pratiques héritées de ses ancêtres. Fuir les idoles, cela voulait dire alors, cesser d'honorer les divinités de l'Olympe et de leur offrir des sacrifices sanglants. Fuir les idoles, c'était se mettre à l'école des prophètes de l'Ancien Testament qui dénonçaient la tendance humaine à se forger de fausses représentations de Dieu.
Comme le dit le Psaume 113 à propos des statues des idoles, elles ne sont qu’ « or et argent, ouvrages de mains humaines. Elles ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas, des oreilles et n'entendent pas, des narines et ne sentent pas » (4-5). Hormis le peuple d'Israël, qui avait reçu la révélation du Dieu unique, le monde antique était asservi au culte des idoles. Très présentes à Corinthe, les erreurs du paganisme devaient être dénoncées, car elles constituaient une puissante aliénation et détournaient l'homme de sa véritable destinée. Elles l'empêchaient de reconnaître que le Christ est le seul Sauveur, le seul qui indique à l'homme le chemin vers Dieu.
Cet appel à fuir les idoles reste pertinent aujourd'hui. Le monde contemporain ne s'est-il pas créé ses propres idoles ? N'a-t-il pas imité, peut-être à son insu, les païens de l'Antiquité, en détournant l'homme de sa fin véritable, du bonheur de vivre éternellement avec Dieu ? C'est là une question que tout homme, honnête avec lui-même, ne peut que se poser.
Qu'est-ce qui est important dans ma vie ? Qu'est-ce que je mets à la première place ? Le mot « idole » vient du grec et signifie « image », « figure », « représentation », mais aussi « spectre », « fantôme », « vaine apparence ». L'idole est un leurre, car elle détourne son serviteur de la réalité pour le cantonner dans le royaume de l'apparence. Or n'est-ce pas une tentation propre à notre époque, la seule sur laquelle nous puissions agir efficacement ? Tentation d'idolâtrer un passé qui n'existe plus, en oubliant ses carences, tentation d'idolâtrer un avenir qui n'existe pas encore, en croyant que, par ses seules forces, l'homme réalisera le bonheur éternel sur la terre ! Saint Paul explique aux Colossiens que la cupidité insatiable est une
idolâtrie (Cf. 3,5) et il rappelle à son disciple Timothée que l'amour de l'argent est la racine de tous les maux. Pour s'y être livrés, précise-t-il, « certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligés à eux-mêmes des tourments sans nombre » (1 Tm 6, 10). L'argent, la soif de l'avoir, du pouvoir et même du savoir n'ont-ils pas détourné l'homme de sa Fin véritable ?
Chers frères et soeurs, la question que nous pose la liturgie de ce jour trouve sa réponse dans cette même liturgie, que nous avons héritée de nos Pères dans la foi, et notamment de saint Paul lui-même (Cf. 1 Co 11, 23). Dans son commentaire de ce texte, saint Jean Chrysostome fait remarquer que saint Paul condamne sévèrement l'idolâtrie, qui est une « faute grave », un « scandale », une véritable « peste » (Homélie 24 sur la première Lettre aux Corinthiens, 1).
Immédiatement, il ajoute que cette condamnation radicale de l'idolâtrie n'est en aucun cas une condamnation de la personne de l'idolâtre. Jamais, dans nos jugements, nous ne devons confondre le péché qui est inacceptable, et le pécheur dont nous ne pouvons pas juger l’état de la conscience et qui, de toute façon, est toujours susceptible de conversion et de pardon. Saint Paul en appelle à la raison de ses lecteurs : « Je vous parle comme à des gens réfléchis : jugez vous-mêmes de ce que je dis » (1 Co 10, 15). Jamais Dieu ne demande à l'homme de faire le sacrifice de sa raison ! Jamais la raison n'entre en contradiction réelle avec la foi ! L'unique Dieu, Père, Fils et Esprit Saint, a créé notre raison et nous donne la foi, en proposant à notre liberté de la recevoir comme un don précieux. C'est le culte des idoles qui détourne l'homme de cette perspective, et la raison elle-même peut se forger des idoles. Demandons donc à Dieu qui nous voit et nous entend, de nous aider à nous purifier de toutes nos idoles, pour accéder à la vérité de notre être, pour accéder à la vérité de son être infini !
Comment parvenir à Dieu ? Comment parvenir à trouver ou retrouver Celui que l'homme cherche au plus profond de lui-même, tout en l'oubliant si souvent ? Saint Paul nous demande de faire usage non seulement de notre raison, mais surtout de notre foi pour le découvrir. Or, que nous dit la foi? Le pain que nous rompons est communion au Corps du Christ ; la coupe d'action de grâce que nous bénissons est communion au Sang du Christ. Révélation extraordinaire, qui nous vient du Christ et qui nous est transmise par les Apôtres et par toute l'Église depuis deux millénaires : le Christ a institué le sacrement de l'Eucharistie au soir du Jeudi Saint. Il a voulu que son sacrifice soit de nouveau présenté, de manière non sanglante, chaque fois qu'un prêtre redit les paroles de la consécration sur le pain et le vin. Des millions de fois, depuis deux mille ans, dans la plus humble des chapelles comme dans la plus grandiose des basiliques ou des cathédrales, le Seigneur ressuscité s'est donné à son peuple, devenant ainsi, selon la formule de saint Augustin, « plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes » (cf. Confessions III, 6. 11).
Frères et soeurs, entourons de la plus grande vénération le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, le Très Saint-Sacrement de la présence réelle du Seigneur à son Église et à toute l'humanité. Ne négligeons rien pour lui manifester notre respect et notre amour ! Donnons-lui les plus grandes marques d'honneur ! Par nos paroles, nos silences et nos gestes, n'acceptons jamais de laisser s'affadir en nous et autour de nous la foi dans le Christ ressuscité présent dans l'Eucharistie ! Comme le dit magnifiquement saint Jean Chrysostome lui-même : « Passons en revue les ineffables bienfaits de Dieu et tous les biens dont il nous fait jouir, lorsque nous lui offrons cette coupe, lorsque nous communions, lui rendant grâce d'avoir délivré le genre humain de l'erreur, d'avoir rapproché de lui ceux qui en étaient éloignés, d'avoir fait, des désespérés, et des athées de ce monde, un peuple de frères, de cohéritiers du Fils de Dieu » (Homélie 24 sur la Première Lettre aux Corinthiens, 1). En effet, poursuit-il, « ce qui est dans la coupe, c'est précisément ce qui a coulé de son côté, et c'est à cela que nous participons » (ibid.).
Il n'y a pas seulement participation et partage, il y a « union », dit-il.
La Messe est le sacrifice d'action de grâce par excellence, celui qui nous permet d'unir notre propre action de grâce à celle du Sauveur, le Fils éternel du Père. En elle-même, la Messe nous invite aussi à fuir les idoles, car, saint Paul insiste, « vous ne pouvez pas en même temps prendre part à la table du Seigneur et à celle des esprits mauvais » (1 Co 10, 21). La Messe nous invite à discerner ce qui, en nous, obéit à l'Esprit de Dieu et ce qui, en nous, reste à l'écoute de l'esprit du mal. Dans la Messe, nous ne voulons appartenir qu'au Christ et nous reprenons avec gratitude le cri du psalmiste : « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'Il m'a fait ? » (Ps 115, 12). Oui, comment rendre grâce au Seigneur pour la vie qu'Il nous a donnée ? Là encore, la réponse à la question du psalmiste se trouve dans le psaume lui-même, car la Parole de Dieu répond miséricordieusement elle-même aux questions qu'elle pose. Comment rendre grâce au Seigneur pour tout le bien qu'il nous fait sinon en se conformant à ses propres paroles : « J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur » (Ps 115,13) ?
Élever la coupe du salut et invoquer le nom du Seigneur, n'est-ce pas précisément le meilleur moyen de « fuir les idoles », comme nous le demande saint Paul ? Chaque fois qu'une Messe est célébrée, chaque fois que le Christ se rend sacramentellement présent dans son Église, c'est l’oeuvre de notre salut qui s'accomplit. Célébrer l’Eucharistie signifie reconnaître que Dieu seul est en mesure de nous offrir le bonheur en plénitude, de nous enseigner les vraies valeurs, les valeurs éternelles qui ne connaîtront jamais de couchant. Dieu est présent sur l'autel, mais il est aussi présent sur l'autel de notre coeur lorsque, en communiant, nous le recevons dans le Sacrement eucharistique. Lui seul nous apprend à fuir les idoles, mirages de la pensée.
Or, chers frères et soeurs, qui peut élever la coupe du salut et invoquer le nom du Seigneur au nom du peuple de Dieu tout entier, sinon le prêtre ordonné dans ce but par l'Évêque ? Ici, chers fidèles de Paris et de la région parisienne, mais aussi vous tous qui êtes venus de la France entière et d'autres pays limitrophes, permettez-moi de lancer un appel confiant en la foi et en la générosité des jeunes qui se posent la question de la vocation religieuse ou sacerdotale : n'ayez pas peur !
N'ayez pas peur de donner votre vie au Christ ! Rien ne remplacera jamais le ministère des prêtres au coeur de l'Église ! Rien ne remplacera jamais une Messe pour le Salut du monde ! Chers jeunes ou moins jeunes qui m'écoutez, ne laissez pas l'appel du Christ sans réponse. Saint Jean Chrysostome, dans son Traité sur le sacerdoce, a montré combien la réponse de l'homme pouvait être lente à venir, cependant il est l'exemple vivant de l'action de Dieu au coeur d'une liberté humaine qui se laisse façonner par sa grâce.
Enfin, si nous reprenons les Paroles que le Christ nous a laissées dans son Évangile, nous verrons qu'Il nous a luimême appris à fuir l'idolâtrie, en nous invitant à bâtir notre maison « sur le roc » (Lc 6, 48). Qui est ce roc, sinon Lui-même ? Nos pensées, nos paroles et nos actions n'acquièrent leur véritable dimension que si nous les référons au message de l'Évangile. « Ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du coeur » (Lc 6, 45). Lorsque nous parlons, cherchons-nous le bien de notre interlocuteur ? Lorsque nous pensons, cherchons-nous à mettre notre pensée en accord avec la pensée de Dieu ? Lorsque nous agissons, cherchons-nous à répandre l'Amour qui nous fait vivre? Saint Jean Chrysostome dit encore : « maintenant, si nous participons tous au même pain, et si tous nous devenons cette même substance, pourquoi ne montrons-nous pas la même charité ? Pourquoi, pour la même raison, ne devenons-nous pas un même tout unique ? … ô homme, c'est le Christ qui est venu te chercher, toi qui étais si loin de lui, pour s'unir à toi ; et toi, tu ne veux pas t'unir à ton frère ? » (Homélie 24 sur la Première Lettre aux Corinthiens, 2).
L'espérance demeurera toujours la plus forte ! L'Église, bâtie sur le roc du Christ, possède les promesses de la vie éternelle, non parce que ses membres seraient plus saints que les autres hommes, mais parce que le Christ a fait cette promesse à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle. » (Mt 16, 18). Dans cette espérance indéfectible de la présence éternelle de Dieu à chacune de nos âmes, dans cette joie de savoir que le Christ est avec nous jusqu'à la fin des temps, dans cette force que l'Esprit Saint donne à tous ceux et à toutes celles qui acceptent de se laisser saisir par lui, je vous confie, chers chrétiens de Paris et de France, à l'action puissante et miséricordieuse du Dieu d'amour qui est mort pour nous sur la Croix et ressuscité victorieusement au matin de Pâques. À tous les hommes de bonne volonté qui m'écoutent, je redis comme saint Paul : Fuyez le culte des idoles, ne vous lassez pas de faire le bien !
Que Dieu notre Père vous conduise à Lui et fasse briller sur vous la splendeur de sa gloire ! Que le Fils unique de Dieu, notre Maître et notre Frère, vous révèle la beauté de son visage de Ressuscité ! Que l'Esprit Saint vous comble de ses dons et vous donne la joie de connaître la paix et la lumière de la Très Sainte Trinité, maintenant et dans les siècles des siècles ! Amen !
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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 17:25
En se rendant en France, le Pape a répondu dans l'avion à une question sur le Motu proprio Summorum pontificum qui a libéralisé l'usage de la messe traditionnelle.



 



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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 22:05






Chers jeunes,

Après le recueillement priant des Vêpres à Notre-Dame, c'est avec enthousiasme que vous me saluez ce soir, donnant ainsi un caractère festif et très sympathique à cette rencontre. Elle me rappelle celle inoubliable de juillet dernier à Sydney, à laquelle certains d'entre vous ont participé à l'occasion de la Journée Mondiale de la Jeunesse.
Ce soir, je voudrais vous parler de deux points profondément liés l'un à l'autre, qui constituent un véritable trésor où vous pourrez mettre votre coeur (cf. Mt 6, 21).
Le premier se rapporte au thème choisi pour Sydney. Il est aussi celui de votre veillée de prière qui va débuter dans quelques instants. Il s'agit d'un passage tiré des Actes des Apôtres, livre que certains appellent fort justement l'Évangile de l'Esprit Saint : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8).
Sydney a fait redécouvrir à de nombreux jeunes l'importance de l'Esprit Saint dans la vie du chrétien. L'Esprit nous met intimement en rapport avec Dieu, chez qui se trouve la source de toute richesse humaine authentique. Tous, vous cherchez à aimer et à être aimés ! C'est vers Dieu que vous devez vous tourner pour apprendre à aimer et pour avoir la force d'aimer. L'Esprit, qui est Amour, peut ouvrir vos coeurs pour recevoir le don de l'amour authentique. Tous, vous cherchez  la vérité et vous voulez en vivre ! Cette vérité, c’est le Christ. Il est le seul Chemin, l'unique Vérité et la vraie Vie. Suivre le Christ signifie véritablement « prendre le large », comme le disent à plusieurs reprises les Psaumes. La route de la Vérité est en même temps une et multiple, selon les divers charismes de chacun, tout comme la Vérité est une et à la fois d’une richesse inépuisable. Confiez-vous à l'Esprit Saint pour découvrir le Christ. L'Esprit est le guide nécessaire de la prière, l'âme de notre espérance et la source de la vraie joie.
Pour approfondir ces vérités de foi, je vous encourage à méditer la grandeur du sacrement de la Confirmation que vous avez reçu et qui vous introduit dans une vie de foi adulte. Il est urgent de mieux comprendre ce sacrement pour vérifier la qualité et la profondeur de votre foi et pour l'affermir. L'Esprit Saint vous fait approcher du Mystère de Dieu et vous fait comprendre qui est Dieu. Il vous invite à voir dans votre prochain, le frère que Dieu vous a donné pour vivre avec lui en communion, humainement et spirituellement, pour vivre en Église, donc. En vous révélant qui est le Christ, mort et ressuscité pour nous, Il vous pousse à témoigner. Vous êtes à l'âge de la générosité. Il est urgent de parler du Christ autour de vous, à vos familles et à vos amis, sur vos lieux d'études, de travail ou de loisirs. N'ayez pas peur ! Ayez « le courage de vivre l'évangile et l'audace de le proclamer » (Message aux jeunes du Monde, 20 juillet 2007). Pour cela, je vous encourage à avoir les mots qu'il faut pour annoncer Dieu autour de vous, appuyant votre témoignage sur la force de l'Esprit demandé dans la prière. Portez la Bonne Nouvelle aux jeunes de votre âge et aussi aux autres. Ils connaissent les turbulences des affections, le souci et l'incertitude face au travail et aux études. Ils affrontent des souffrances et ils font l'expérience de joies uniques. Témoignez de Dieu, car, en tant que jeunes, vous faites pleinement partie de la communauté catholique en vertu de votre baptême et en raison de la commune profession de foi (cf. Eph 4, 5). L'Église vous fait confiance, je tiens à vous le dire !
En cette année dédiée à saint Paul, je voudrais vous confier un second trésor, qui était au centre de la vie de cet Apôtre fascinant. Il s'agit du mystère de la Croix. Dimanche, à Lourdes, je célèbrerai la fête de la Croix Glorieuse en me  joignant à d'innombrables pèlerins. Beaucoup d'entre vous portent autour de leur cou une chaîne avec une croix. Moi aussi, j'en porte une, comme tous les Évêques d'ailleurs. Ce n'est pas un ornement, ni un bijou. C'est le symbole précieux de notre foi, le signe visible et matériel du ralliement au Christ. Saint Paul parle clairement de la croix au début de sa première Lettre aux Corinthiens. A Corinthe, vivait une communauté agitée et turbulente qui était exposée aux dangers de la corruption de la vie ambiante. Ces dangers sont semblables à ceux que nous connaissons aujourd'hui. Je ne citerais que les suivants : les querelles et les luttes au sein de la communauté des croyants, la séduction offerte par de pseudo sagesses religieuses ou philosophiques, la superficialité de la foi et la morale dissolue. Saint Paul débute sa Lettre en écrivant : « Le langage de la croix est folie pour ceux qui vont vers leur perte, mais pour ceux qui vont vers le salut, pour nous, il est puissance de Dieu » (1 Cor 1,18). Puis l'Apôtre montre l'opposition singulière qui existe entre la sagesse et la folie, selon Dieu et selon les hommes. Il en parle lorsqu'il évoque la fondation de l'Église à Corinthe et au sujet de sa propre prédication. Il conclut en insistant sur la beauté de la sagesse de Dieu que le Christ et, à sa suite, ses Apôtres sont venus enseigner au monde et aux chrétiens. Cette sagesse, mystérieuse et demeurée cachée (Cf. 1 Cor 2, 7), nous a été révélée par l'Esprit car « l’homme qui n’a que ses forces d’homme ne peut pas saisir ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c'est par l’Esprit qu'on en juge » (1 Cor 2, 14).
L'Esprit ouvre l’intelligence humaine à de nouveaux horizons qui la dépassent et lui fait comprendre que l'unique vraie sagesse réside dans la grandeur du Christ. Pour les chrétiens, la Croix symbolise la sagesse de Dieu et son amour infini révélé dans le don salvifique du Christ mort et ressuscité pour la vie du monde, pour la vie de chacun et de chacune d'entre vous en particulier. Puisse cette découverte bouleversante vous inviter à respecter et à vénérer la Croix ! Elle est non seulement le signe de votre vie en Dieu et de votre salut, mais elle est aussi - vous le comprenez - le témoin muet des douleurs des hommes et, en même temps, l'expression unique et précieuse de toutes leurs espérances.
Chers jeunes, je sais que vénérer la Croix attire aussi parfois la raillerie et même la persécution. La Croix compromet en quelque sorte la sécurité humaine, mais elle affermit, aussi et surtout, la grâce de Dieu et confirme notre salut. Ce soir, je vous confie la Croix du Christ.
L'Esprit Saint vous en fera comprendre les mystères d'amour et vous crierez alors avec Saint Paul : "Pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, comme moi pour le monde" (Gal 6, 14). Paul avait compris la parole de Jésus – apparemment paradoxale – selon laquelle c’est seulement en donnant («en perdant ») sa propre vie qu’on peut la trouver (cf. Mc 8,35 ; Jn 12,24) et il en avait conclu que la Croix exprime la loi fondamentale de l’amour et est la formulation parfaite de la vraie vie. Puisse l'approfondissement du mystère de la Croix faire découvrir à certains d'entre vous l'appel à servir le Christ de manière plus totale dans la vie sacerdotale ou religieuse !
Il est temps maintenant de commencer la veillée de prière pour laquelle vous vous êtes rassemblés ce soir.
N'oubliez pas les deux trésors que le Pape vous a présentés ce soir : l'Esprit Saint et la Croix !
Je voudrais, pour conclure vous dire encore une fois que je vous fais confiance, chers jeunes, et je voudrais que vous éprouviez aujourd'hui et demain l'estime et l'affection de l'Église !
Que Dieu vous accompagne chaque jour et qu'Il vous bénisse ainsi que vos familles et vos amis.
Bien volontiers, je vous donne la Bénédiction Apostolique ainsi qu'à tous les jeunes de France.

Parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris
Salutation aux jeunes
Texte original
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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 18:00





Chers Frères et Sœurs,

Vendredi prochain j’entreprendrai mon premier voyage pastoral en France en tant que Successeur de Pierre. A la veille de mon arrivée, je tiens à adresser mon cordial salut au peuple français et à tous les habitants de cette Nation bien-aimée.
Je viens chez vous en messager de paix et de fraternité. Votre pays ne m’est pas inconnu. A plusieurs reprises j’ai eu la joie de m’y rendre et d’apprécier sa généreuse tradition d’accueil et de tolérance, ainsi que la solidité de sa foi chrétienne comme sa haute culture humaine et spirituelle.
Cette fois, l’occasion de ma venue est la célébration du cent cinquantième anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Lourdes. Après avoir visité Paris, la capitale de votre pays, ce sera une grande joie pour moi de m’unir à la foule des pèlerins qui viennent suivre les étapes du chemin du Jubilé, à la suite de sainte Bernadette, jusqu’à la grotte de Massabielle.
Ma prière se fera intense aux pieds de Notre Dame aux intentions de toute l’Église, particulièrement pour les malades, les personnes les plus délaissées, mais aussi pour la paix dans le monde.
Que Marie soit pour vous tous, et particulièrement pour les jeunes, la Mère toujours disponible aux besoins de ses enfants, une lumière d’espérance qui éclaire et guide vos chemins !
Chers amis de France, je vous invite à vous unir à ma prière pour que ce voyage porte des fruits abondants. Dans l’heureuse attente d’être prochainement parmi vous, j’invoque sur chacun, sur vos familles et sur vos communautés, la protection maternelle de la Vierge Marie, Notre Dame de Lourdes.
Que Dieu vous bénisse !

(texte complet)

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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 00:00
Les sanctuaires de Lourdes prévoient d'accueillir plus de 200.000 pèlerins lors de la célébration du Saint Père Benoît XVI le 14 septembre. La messe célébrée en 2004 par le pape Jean Paul II avait réuni 240.000 fidèles.

 

Programme du voyage apostolique :

12 : Visite à Paris ; rencontre avec les autorités ; puis avec le monde de la culture au Collège des Bernardins ; célébration des vêpres avec le clergé, les religieuses et religieux, les séminaristes et les diacres en la cathédrale Notre-Dame de Paris et une salutation aux jeunes sur le parvis.

13 : Messe sur l'Esplanade des Invalides à Paris.

14 : Visite à Lourdes ; Messe pour les 150 ans des apparitions ; Prière de l'Angelus Domini ; Rencontre avec les évêques de France.

       15 : Messe avec les malades de Lourdes et cérémonie de départ.


Invitation de Mgr Barbarbarin : "aller à la rencontre de Benoît XVI"

Le pape à Paris

Le pape à Lourdes
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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 00:00

La Naissance de la Vierge (v. 1303/1306)
Giotto - Chapelle de l'Arena à Padoue


Antiennes de la Naissance
de la Vierge Marie

Solem iustitiae, regem paritura supremum,

Stella Maria maris hodie processit ad ortum ;
Cernere divinum lumen gaudete, fideles.

Celle qui va engendrer le Soleil de justice, le Roi suprême,
Marie, l’Etoile de la mer, s’avance aujourd’hui en son jardin ;
Réjouissez-vous, fidèles, de contempler la clarté divine.

Stirps Iesse virgam produxit virgaque florem,
Et super hunc florem requievit spiritus almus ;
Virgo Dei genetrix virga est, flos Filius eius.

La souche de Jessé a produit une verge, et la verge une fleur,
Et sur cette fleur s’est posé l’Esprit fécond ;
La verge est la Vierge Mère de Dieu, et la fleur son Fils.

Ad nutum Domini nostrum ditantis honorem
Sicut spina rosam genuit Iudae Mariam,
Ut vitium virtus operiret, gratia culpam.

Selon la volonté du Seigneur d’accroître notre honneur,
La Judée engendra Marie comme l’épine la rose,
Pour que la vertu étouffe le vice, et la grâce, le péché.






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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 14:00
"Un peu de paix"


La Nef – Comment analysez-vous Summorum Pontificum un an après sa mise en œuvre ?

Cardinal Philippe Barbarin – L’intention du Saint-Père était d’apporter un peu de paix. À Lyon, le nombre des Messes célébrées selon la forme extraordinaire est passé de trois à six, les dimanches. Il est difficile de faire un bilan mais, dès septembre 2007, un homme m’a abordé un jour dans la rue et m’a dit que la décision du pape Benoît XVI et notre détermination à lui obéir l’avaient touché. Il quittait donc la Fraternité Saint-Pie X, et venait désormais avec sa famille à la Messe à l’église Saint-Georges. Sont-ils nombreux à avoir fait comme lui ? Je ne sais pas.


Dans d’autres parties du monde, la question ne se pose pas de la même façon. Au moment de la sortie du motu proprio, des cardinaux d’Espagne ou de Pologne avaient dit que ce problème était surtout français et venait de la manière dont la réforme liturgique avait été mise en œuvre dans notre pays. Naturellement, eux aussi ont obéi au pape, et ils ont demandé à certains de leurs prêtres d’apprendre à célébrer la Messe selon la forme extraordinaire.

Comment la resacralisation de la liturgie voulue par le pape peut se faire et quels rôles peuvent jouer les deux formes liturgiques du rite romain ?

L’intention du Saint-Père est largement partagée dans le peuple chrétien. Il suffit d’observer l’attitude des fidèles lors de grands rassemblements comme le Congrès Eucharistique ou les JMJ à Sydney, il y avait une église où chaque jour était proposée aux jeunes, après les catéchèses, la Messe selon la forme extraordinaire. Le samedi soir, ils ont rejoint tout le monde à Randwick et participé à la Messe du dimanche, célébrée par le pape Benoît XVI selon le nouvel Ordo Missae. Là, l’importance accordée à l’adoration eucharistique – vécue intensément aussi à Québec 2008 –, les quelques chants latins, le long temps de silence après la communion ont été marquants.


La grande question, c’est de savoir où le Saint-Père veut aller. Il a plusieurs fois laissé entendre qu’il était temps de reprendre en profondeur la réforme liturgique, comme on revoit maintenant de près la traduction de la Bible. Le maintien de la forme extraordinaire dans la vie liturgique de l’Église aidera à ce travail. Nous avons le recul suffisant pour faire un bilan des progrès apportés par le nouvel Ordo et des richesses de l’ancien qu’il ne faudrait pas perdre. C’est ainsi que les deux formes pourront s’enrichir mutuellement.

Vis-à-vis des fidèles de votre diocèse attachés à l’ancienne forme liturgique, quelle est votre ligne directrice ?

Les inviter à la paix et à retrouver la confiance. En fait, cette communauté souffre de vives tensions internes. Longtemps à Lyon, je n’en étais pas conscient. Dès que j’ai pu, je suis allé visiter la communauté de l’église Saint-Georges et j’ai donné un enseignement sur l’Eucharistie durant les vêpres. Puis, encouragé personnellement par le pape, j’y ai célébré la confirmation. Tout s’est très bien passé ; les parents me présentaient leurs enfants pour que je les bénisse, il n’y avait ni reproche ni critique dans les propos, mais plutôt un climat de confiance et de respect, et même d’affection.


Puis, un an avant la parution du motu proprio, de nouveaux supérieurs ont été élus dans la Fraternité Saint-Pierre. Certains prêtres, en désaccord avec les décisions qui ont suivi, ont demandé leur incardination dans mon diocèse, et toute la communauté s’est alors scindée en deux. Des campagnes de mails d’une grande violence ont été lancées, on a vu naître des comités de soutien… Tout cela a fait beaucoup de mal et, bien que le calme soit revenu, je pressens que le feu couve toujours. Comment l’éteindre ?

La seule solution pour retrouver l’unité, c’est de faire ce que nous demande l’Église et d’obéir au pape. Sur ce point, je rends hommage aux responsables de la Fraternité Saint-Pierre, qui parlent le même langage et invitent leurs fidèles à vivre dans l’obéissance et la charité.

Le motu proprio ne résout pas toutes les questions. Par exemple, lorsque les fidèles d’une seule paroisse ne sont pas assez nombreux et qu’ils doivent se regrouper sur un secteur plus vaste, ou quand ils posent des exigences sur le lieu de la célébration et sur le choix du prêtre officiant…

Les supérieurs de la Fraternité Saint-Pie X viennent une fois de plus de refuser la main généreusement tendue par Rome : qu’en pensez-vous ?


À l’Abbaye de Saint Maurice, dans le Valais, on m’a rapporté ce propos de Mgr Fellay : « Nous ne pouvons pas nous affirmer catholiques et continuer à rester séparés de Rome. » Je me désole que les différentes tentatives de rapprochement aient échoué depuis plus de vingt ans, mais lorsque j’entends une déclaration du responsable de la Fraternité Saint-Pie X, aussi simple et pleine de bon sens, je garde confiance. Benoît XVI, instruit par l’histoire, dit que si une rupture de cet ordre n’est pas réparée dans les décennies qui suivent, il faudra ensuite des siècles pour y parvenir. À Lyon, où un Concile œcuménique, à la fin du XIIIe siècle, a essayé en vain de réparer les dégâts du schisme de 1054, on ne peut qu’être d’accord avec lui. Pour l’unité, il y a toujours urgence


SOURCE : La Nef n° 196 de septembre 2008
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(Du Vatican, le 31 décembre 2008 ;
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