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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 09:46

Ce nouveau dicastère de la curie romaine aura pour tâche de « promouvoir une évangélisation renouvelée dans les pays où la première annonce de la foi a déjà retenti et où sont présentes des Eglises d'antique fondation, mais qui vivent une sécularisation progressive de la société et une sorte 'd'éclipse du sens de Dieu' ». Ce 29 juin, Benoît XVI a cité la première phrase de l'exhortation apostolique du pape Paul VI Evangelii nuntiandi qui disait : « L'effort pour annoncer l'Evangile aux hommes de notre temps, exaltés par l'espérance mais en même temps travaillés souvent par la peur et l'angoisse, est sans nul doute un service rendu à la communauté des chrétiens, mais aussi à toute l'humanité ». Il a rappelé « l'esprit missionnaire » qui caractérisait Jean-Paul II qui insistait sur l'urgence d'une « nouvelle évangélisation », « nouvelle », c'est-à-dire possédant un nouvel « élan intérieur » et « adaptée à l'époque et aux situations ». « L'Eglise est dans le monde une immense force rénovatrice, non pas certes à cause de ses propres forces mais à cause de la force de l'Evangile, dans lequel souffle l'Esprit Saint de Dieu, le Dieu créateur et rédempteur du monde ». « Les défis de l'époque actuelle dépassent les capacités humaines ». « Il nous semble parfois, à nous pasteurs dans l'Eglise de revivre l'expérience des apôtres quand des milliers de personnes dans le besoin suivaient Jésus et qu'Il demandait : que pouvons-nous faire pour tous ces gens ? » Les apôtres « faisaient alors l'expérience de leur impuissance. Mais Jésus leur avait précisément montré qu'avec la foi en Dieu rien n'est impossible et que quelques pains et quelques poissons, bénis et partagés, pouvaient rassasier tout le monde ».

Le pape a expliqué qu'il y a une faim plus profonde que la faim matérielle, une faim « que seul Dieu peut rassasier ». « L'homme du troisième millénaire aussi désire une vie authentique et pleine, il a besoin de vérité, de liberté profonde, d'amour gratuit. Dans les déserts du monde sécularisé aussi l'âme de l'homme a soif de Dieu, du Dieu vivant ».

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 09:41

Dans son chef d'oeuvre, la « Somme théologique », saint Thomas nous indique ce que nous devons croire, ce que nous devons prier et ce que nous devons vivre, un enseignement repris dans des prédications dont le contenu « correspond presque tout entier à la structure du Catéchisme de l'Église catholique ».

C'est ce qu'a expliqué Benoît XVI lors de ses catéchèses sur saint Thomas d'Aquin.

La Somme théologique est un raisonnement « dans lequel l'application de l'intelligence humaine aux mystères de la foi procède avec clarté et profondeur, mêlant des questions et des réponses, dans lesquelles saint Thomas approfondit l'enseignement qui vient de l'Écriture Sainte et des Pères de l'Église, en particulier saint Augustin », La première partie traite de Dieu, la deuxième du « mouvement de la créature vers Dieu » et la troisième du Christ « qui, en tant qu'homme, est pour nous le chemin pour monter vers Dieu ». « C'est un cercle : Dieu en lui-même, qui sort de lui-même et nous prend par la main, afin qu'avec le Christ nous retournions à Dieu, nous soyons unis à Dieu ». Dans la troisième partie, saint Thomas « écrit des pages presque uniques sur le Mystère de l'Incarnation et de la Passion de Jésus, en ajoutant ensuite une vaste réflexion sur les sept Sacrements, car en eux le Verbe divin incarné étend les bénéfices de l'Incarnation pour notre salut, pour notre chemin de foi vers Dieu et la vie éternelle et demeure presque présent matériellement avec la réalité de la création et nous touche ainsi au plus profond de nous-mêmes ».

« Si l'on considère le mystère de l'Incarnation de Dieu, nous sentons s'enflammer notre désir de rejoindre le Christ dans la gloire. Pour faire une comparaison simple mais efficace, saint Thomas observe : 'Si le frère d'un roi était loin, il brûlerait certainement de pouvoir vivre à ses côtés. Eh bien, le Christ est notre frère : nous devons donc désirer sa compagnie, devenir un seul cœur avec lui' ». En parlant des sacrements « saint Thomas s'arrête de manière particulière sur le Mystère de l'Eucharistie, pour lequel il eut une très grande dévotion, au point que, selon ses antiques biographes, il avait l'habitude d'approcher son visage du Tabernacle comme pour sentir battre le Cœur divin et humain de Jésus ».  « Le développement important qu'il accorde au Mystère de l'Eucharistie, nous révèle l'intelligence d'un théologien qui prie et qui nous aide à aimer ce Sacrement et à en vivre ». « Chers frères et sœurs, à l'école des saints, tombons amoureux de ce Sacrement ! Participons à la Messe avec recueillement, pour en obtenir des fruits spirituels, nourrissons-nous du Corps et du Sang du Seigneur, pour être sans cesse nourris par la Grâce divine ! Entretenons-nous volontiers et fréquemment, familièrement, avec le Très Saint Sacrement ! »

Ce que « saint Thomas a illustré avec une grande rigueur scientifique dans ses oeuvres théologiques majeures », « a été exposé dans sa prédication aux étudiants et aux fidèles », notamment dans des sermons prononcés un an avant sa mort, et que le contenu de ces prédications « correspond presque tout entier à la structure du Catéchisme de l'Église catholique » : « ce que nous croyons, et voici le Symbole de la foi ; ce que nous prions, et voici le Notre Père et l'Ave Maria ; et ce que nous vivons comme nous l'enseigne la Révélation biblique, et voici la loi de l'amour de Dieu et du prochain et les Dix Commandements comme explication de ce mandat de l'amour ».

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 16:05

 Jean-François Régis, né [en 1597] dans un village de la région de Narbonne du nom de Fontcouverte, entré à Toulouse dans la Société de Jésus, y brilla par son humilité, son obéissance, sa charité, son mépris de la volonté propre et autres vertus religieuses. Ses études achevées, il exerça avec un grand succès son ministère auprès des habitants des âpres montagnes du Vivarais, du Velay et du Forez et de la vaste région de Viviers. L’hiver, il s’acquittait de ses missions rurales puis, à la belle saison, il revenait au Puy et là, dans les hôpitaux, les prisons, les demeures particulières, les carrefours, aussi bien que les sanctuaires, se faisant tout à tous, il soulageait les gens de toutes conditions. Envers autrui, il n’était qu’indulgence et bienfaisance, alors qu’il se montrait terriblement exigeant pour lui-même. Il était embrasé d’amour divin au point qu’il semblait n’exhaler, n’exprimer ni ne penser rien en dehors de lui. Il s’illustra particulièrement par des miracles et autres dons surnaturels. Appelé enfin à recevoir la récompense de ses travaux, c’est au village de La Louvesc, du diocèse de Vienne, [que], terrassé par la maladie mortelle contractée à la suite de ses travaux, il rendit son âme au Créateur, le 31 décembre 1640, âgé de 44 ans. Son tombeau est l’objet du pèlerinage d’un nombre incroyable de gens venus de toutes parts à travers les montagnes abruptes. Clément XII l’inscrivit au catalogue des Saints [le 16 juin 1737, ce qui explique la date de la fête].                            Propre de Lyon 1964-1966

 

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 16:02

Cœur Sacré de Jésus,

j’ai confiance en Vous !

                                                         

Le pèlerinage à Turin puis celui de Pentecôte et les professions de foi ont terminé le beau mois de Marie. Comme chaque année, nous nous réjouissons, de la procession de la Fête-Dieu, des premières communions et des confirmation. Notre joie est encore amplifiée par la présence de notre archevêque à ces magnifiques liturgies. Offrons nos prières au Cœur eucharistique de Notre Seigneur, pour que tous ces jeunes vivent en plénitude leur vie chrétienne. Prions spécialement pour les séminaristes, plus particulièrement pour Gaël de Breuvand qui recevra des mains du cardinal la tonsure selon les rites de la forme extraordinaire (lors de la messe pontificale du 13 juin à 10h30 !)

Un des prêtres de la communauté de Saint-Georges sera présent à Rome, avec des milliers de prêtres, pour la clôture de l’année sacerdotale destinée à « promouvoir un engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres afin de rendre plus incisif et plus vigoureux leur témoignage évangélique dans le monde d’aujourd’hui ». Dans le mystère de l’amour du Sacré Cœur de Jésus, éternel Grand Prêtre, et par l’intercession de Notre-Dame du sacerdoce, nous continuerons avec autant de ferveur à confier les vocations religieuses et sacerdotales à la miséricorde et aux bénédictions de Dieu, Notre Père. Ces prières sont nécessaires : comment vaincre, selon Benoit XVI, la « dictature du relativisme [qui] mortifie la raison », si ce n’est par « l’immense don, pour l’Eglise, mais aussi pour l’humanité elle-même […] d’un bon pasteur, selon le cœur de Dieu » ? C’est le plus grand trésor, disait le curé d’Ars, que le bon Dieu puisse accordée à une paroisse.

Pour quelques temps, la communauté de Saint-Georges va perdre, ou plutôt prêter, un pasteur. Dans le cadre de l’association Totus tuus, l’abbé Dor nous quitte pour aider à Notre-Dame des Armées à Versailles. Un autre confrère de Totus tuus doit venir à Lyon en vue du projet d’année de discernement, tandis qu’un second remplacera l’abbé Dor à Avignon. Avec tous nos remerciements les plus chaleureux, l’assurance de nos prières les accompagne.

Ces changements nous invitent à l’abandon à Dieu, dans la mission à la vigne, là où le Christ envoie. Ils sont aussi l’occasion de remercier les fidèles de notre communauté pour leur aide. Un immense merci pour vos prières, pour votre soutien amical, vos aides, votre présence dans les diverses œuvres, les activités, les travaux d’entretien, tant à l’église qu’à la maison de la rue Sala.

A la grand’messe du cardinal, la communauté renouvèlera sa consécration en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus. Vous êtes invités à une neuvaine préparatoire à partir du 1er vendredi du mois. En union de prière.    

                                          Abbé Tancrède Leroux, recteur

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 15:46

          Accomplir la volonté de Dieu n’est pas chose aisée ! Bien souvent nous en faisons l’expérience, quand une contrariété, une épreuve, un choix se présente à nous. Viennent alors toujours ces questions lancinantes : « Est-ce vraiment ce que Dieu demande ? », « Dieu en demande-t-il autant ? », « Accepter cela, c’est possible quand on est saint ; dans mon état, ce serait folie », « Mais qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour que Dieu me refuse de… ou m’impose de… ? »

Les scènes évangéliques montrent saint Pierre aux prises avec des difficultés similaires et font connaître les desseins de Dieu. Pour qui veut bien scruter ces passages, il y a là un véritable « itinéraire de conversion », un apprentissage pour devenir disciple de Jésus, pas seulement en paroles mais en action.

Jésus n’a pas toujours demandé des choses simples à ses apôtres. A la Pêche miraculeuse (Lc 5, 1-11), il ordonne à Simon-Pierre : « Avance en eau profonde, et lâchez vos filets pour la pêche ». Et Pierre de répondre avec confiance : « Maître, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais sur ta parole je vais lâcher les filets ». Cet abandon lui vaut de devenir capable de « laisser tout » et de « suivre aussitôt Jésus ».

Mais Pierre a aussi connu les doutes difficiles à surmonter. Voyez quand Jésus marche sur les eaux (Mt 14, 22-33). Il s’adresse aux disciples : « Ayez confiance, c’est moi, soyez sans crainte ». Pierre répond : « Seigneur, si c’est bien toi, donne-moi l’ordre de venir à toi sur les eaux - Viens », dit Jésus. Et Pierre, descendant de la barque, se met à marcher sur les eaux. Mais, voyant le vent, il prend peur et, commençant à couler, il s’écrie : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt Jésus tend la main, le saisit et lui fait ce reproche : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »

Il y a bien sûr les heures où l’on est heureux de s’abandonner sans réserve à Jésus. Après le Discours sur le Pain de vie (Jn 6, 60…69), alors que bien des disciples se retirent en protestant : « Elle est dure, cette parole ! Qui peut l’écouter ? », Jésus demande aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Et Simon-Pierre proteste avec une magnifique générosité : « Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu ».

Mais il y a aussi les moments où l’on ne comprend plus. Quand Jésus annonce sa Passion (Mc 8, 31-34) : « Le Fils de l’homme doit beaucoup souffrir, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, après trois jours, ressusciter », Pierre se met à le morigéner. Alors Jésus l’admoneste : « Passe derrière moi, Satan ! car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ! » et il ajoute : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive ».

Tout ce que Pierre voulait pour Jésus n’était pas forcément ce que Dieu, dans sa sagesse, avait choisi. La leçon du Lavement des pieds (Jn 13, 6-17) est très instructive. Pierre refuse d’humilier le Seigneur à qui il veut rendre toute gloire et tout honneur. Pour lui, pas question de se laisser laver les pieds par le Maître : « Non, tu ne me laveras pas les pieds, jamais ! » Alors Jésus en explique le sens profond : « Ce que je fais, tu ne le sais pas à présent ; par la suite tu comprendras… Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi… Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous ».

Il faut apprendre à moins compter sur nos forces que sur Dieu. Alors que Pierre renie son Maître pour la troisième fois (Lc 22, 54-62), le coq chante, et le Seigneur, se retournant, fixe son regard sur Pierre. Et Pierre se ressouvient de la parole du Seigneur, qui lui avait dit : « Avant que le coq ait chanté aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois ». Et, sortant dehors, il pleure amèrement.

Il faut reconnaître nos maladresses. A l’agonie au Jardin des oliviers (Mc 14, 32-42), Jésus, qui ressent effroi et angoisse, trouve Pierre, Jacques et Jean en train de dormir. Et eux « ne savaient que lui répondre ».

Il faut avouer et regretter nos péchés qui offensent le cœur de Dieu. Quand Jésus lui demande : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 15-17), Pierre, qui ne cherche pas à se justifier, « est peiné de ce qu’il lui eût dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? et il lui dit : Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime ».

Il ne faut plus chercher qu’une chose : suivre Jésus là où il nous appelle. « En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture, et tu allais où tu voulais ; quand tu auras vieilli, tu étendras les mains, et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudrais pas ». (Il signifiait, en parlant ainsi, le genre de mort par lequel Pierre devait glorifier Dieu). Ayant dit cela, il lui dit : « Suis-moi » (Jn 21, 18-19).

Reprenons et adaptons la si belle prière de Salomon lors de la consécration du Temple (1 Chr 29, 17-18 ; c’est l’antienne d’offertoire du Commun de la Dédicace) : « Seigneur Dieu, dans la simplicité de mon cœur, j’ai tout offert avec joie. En voyant l’assemblée de ton peuple, j’ai été grandement réjoui. Dieu d’Israël, garde-lui cette bonne volonté ! »

 

Abbé Marc-Antoine DOR
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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 15:37

« Et si on réalisait l’année prochaine les vitraux du chœur de Saint-Georges ? » C’est avec ces mots que l’abbé T. Pattyn, fort de notre expérience acquise avec les vitraux de la chapelle du collège, et avec peut-être un peu d’inconscience, me confiait en juin 2007 ce projet titanesque à mettre en place avec les classes de 4e-3e filles et garçons pour les trois années qui allaient suivre.

Les vacances furent studieuses : réflexions sur l’histoire du quartier de Saint-Georges, recherches documentaires aux archives municipales et diocésaine de Lyon, avec le livre de Michel Francou (Les clefs de Saint-Georges, 1998) comme guide. Les recherches graphiques furent menées en parallèle.

A l’époque romaine, le Port-Sablé (actuelle place Benoît-Crépu) était un port construit sur pilotis ; d’intenses activités commerciales (blés, vins, salaisons, savons, étoffes,… et leurs entrepôts) étaient établies dans nos quartiers de Saint-Paul et de Saint-Georges. Le pôle de la ville se situait à Fourvière. Le symbole de l’eau de la Saône peut donc trouver place dans le chœur de Saint-Georges, rejoignant le symbole chrétien de l’eau purificatrice du baptême.

Il était également nécessaire de représenter les trois principaux lieux de culte adossés à la colline : la basilique de Fourvière, la primatiale Saint-Jean et l’église Saint-Georges. Ainsi fut conçu l’arrière-plan des personnages aux pieds nus (en signe d’humilité) ancrés dans l’eau.

Le 2 septembre 1944, les vitraux de notre église, conçus par M. Maréchal de Metz et J.-Baptiste Barrelon, sont détruits par l’explosion des ponts provoquée par les troupes allemandes. Il n’en reste aucune trace, mais on en connaît les grands thèmes pour les 20 personnages du chœur : 8 à gauche, tirés de l’Ancien Testament ; 4 au centre : le Christ, saint Georges, saint Jean-Baptiste et sainte Eulalie (en mémoire du couvent établi au VIe siècle) ; 8 à droite, représentant des saints et évêques récents (nous avons choisi saint Irénée, l’archevêque Maurice de Bonald, qui appuya le projet de reconstruction de l’architecte Pierre-Marie Bossan, et notre cardinal Philippe Barbarin).

M. de Framond prit les mesures des baies vitrées et édita les plans sur papier à échelle réelle. Nous avons ainsi affiné les proportions. Les élèves de 4e-3e filles créèrent en 2007/08 les 20 personnages munis de leurs symboles. Une maquette peinte à l’échelle 1/10e fut ainsi assemblée avec l’aide d’Antoine Rozier et de Marie Magand ; elle est aujourd’hui conservée au collège.

 

Béatrice Wolf, professeur d’arts plastiques et de technologie,

 collège F. et J. de Fatima.

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 15:33

« L’exemple admirable du saint Curé d’Ars garde aujourd’hui encore toute sa valeur », atteste Pie XII. Rien ne saurait remplacer dans la vie d’un prêtre la prière silencieuse et prolongée devant l’autel. Tour à tour, l’adoration de Jésus, notre Dieu, l’action de grâces, la réparation pour nos propres fautes et celles des hommes, la supplication pour tant d’intentions qui lui sont confiées, élèvent ce prêtre à plus d’amour pour le Maître divin à qui il a donné sa foi et pour les hommes qui attendent son ministère sacerdotal. C’est par la pratique d’un tel culte, éclairé et fervent envers l’Eucharistie, qu’un prêtre accroît sa vie spirituelle et que se forgent les énergies missionnaires des plus valeureux apôtres.

Et faut-il ajouter le bienfait qui en découle pour les fidèles, témoins de cette piété de leurs prêtres et attirés par leur exemple. « Si vous voulez que les fidèles prient avec dévotion, disait Pie XII au clergé de Rome, donnez-leur vous-même d’abord l’exemple, à l’église, faisant oraison en leur présence. Un prêtre agenouillé devant le tabernacle dans une pose digne, dans un profond recueillement, est, pour le peuple un sujet d’édification, un avertissement, une invitation à l’émulation dans la prière ». Ce fut par excellence l’arme apostolique du jeune Curé d’Ars ; ne doutons pas de sa valeur en toutes circonstances. 

Jean XXIII, encyclique Sacerdotii nostri primordia (31 juillet 1959)

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 15:31

La prière du Curé d’Ars, qui passa pour ainsi dire les trente dernières années de sa vie dans son église où le retenaient ses innombrables pénitents, était surtout une prière eucharistique. Sa dévotion envers Notre-Seigneur présent dans le très Saint Sacrement de l’autel était vraiment extraordinaire. « Il est là, disait-il, Celui qui nous aime tant ; pourquoi ne l’aimerions-nous pas ? » Et, certes, il l’aimait et se sentait comme irrésistiblement attiré vers le tabernacle : « On n’a pas besoin de tant parler pour bien prier, expliquait-il à ses paroissiens. On sait que le bon Dieu est là, dans le saint tabernacle ; on lui ouvre son cœur ; on se complaît en sa sainte présence. C’est la meilleure prière celle-là ». En toutes circonstances, il inculquait aux fidèles le respect et l’amour de la divine présence eucharistique, les invitant à s’approcher fréquemment de la Table sainte ; et lui-même donnait l’exemple de cette profonde piété : « Pour s’en convaincre, rapportèrent les témoins, il suffisait de le voir dire la messe, faire la génuflexion en passant devant le tabernacle... ».

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 15:25

Nous voici entre les fêtes de la Pentecôte et celle des Saints Pierre et Paul. Et dans cet intervalle prennent place les fêtes de la Sainte Trinité, de la Fête-Dieu et du Sacré-Cœur. Un vrai temps de joie! Mais il s’agit de le vivre du mieux possible, comme invités nous-mêmes à cette fête, prélude du festin éternel des noces de l’Agneau, non comme de pauvres spectateurs qui se contentent des miettes.

L’Église, étymologiquement «assemblée convoquée», naît de l’appel de Dieu à entrer en communion avec Lui qui est Un et Trine. Cet appel se déploie dans le temps. «Annoncée en figure dès l’origine du monde, merveilleusement préparée dans l’histoire du peuple d’Israël et dans l’ancienne Alliance, établie enfin dans ces temps qui sont les derniers, [l’Église] s’est manifestée grâce à l’effusion de l’Esprit-Saint et, au terme des siècles, se consommera dans la gloire »  (Vatican II, Constitution dogmatique Lumen Gentium 2). Dans cette histoire, l’événement de la Pentecôte revêt une importance particulière. C’est l’achèvement de la mission du Christ, le couronnement, le but de son Incarnation et de son sacrifice rédempteur: communiquer son Esprit qui est aussi l’Esprit du Père, et faire ainsi que l’Église vive du même Esprit, principe de vie et d’unité de tout le Corps mystique, du Christ total, Tête et membres. Aussi dit-on à juste titre que le Saint-Esprit est «l’âme de l’Église».

La notion de communion est essentielle au mystère de l’Église: union intime à la Tête qu’est le Christ et aux membres qui sont les siens. Prenons la définition traditionnelle de l’Église par Saint Robert Bellarmin, longtemps retenue par tous les catéchismes – notamment celui de Saint Pie X: «L’Église est la communauté de tous les fidèles unis par la profession de la même foi et la participation aux mêmes sacrements, sous l’autorité des pasteurs légitimes et spécialement sous celle du Pontife romain, vicaire de Jésus-Christ sur la terre ». Cette définition est juste et nous devons la tenir, tout en sachant qu’elle n’épuise pas le mystère qu’elle définit. Elle répondait directement aux attaques de Luther qui refusait la dimension visible de l’Église, ses institutions, sa hiérarchie… Une communauté qui ne se définirait que comme la communauté de fidèles unis par la profession de la même foi et la participation aux mêmes sacrements, en évacuant la soumission aux pasteurs légitimes, spécialement au Pontife Romain ne pourrait se réclamer de l’Église. Si bien que l’on peut dire que la définition la plus concise d’un catholique est: «quelqu’un qui est soumis au Pape». Dans cette définition sont implicitement comprises l’unité de foi, l’unité de culte et l’unité de gouvernement – ces deux dernières étant parfois regroupées sous le même titre d’unité de gouvernement.

Il ne faut pas oublier le lien objectif, voulu par Dieu dans sa Sagesse et sa Bonté, entre cette communion visible et la communion invisible. Chez tous les Pères, à l’unité invisible du Chef invisible (Jésus-Christ) et de l’âme invisible (le Saint-Esprit) correspond l’unité visible du chef visible (le successeur de Saint Pierre) et de l’obéissance visible à la hiérarchie. Relisez le Catéchisme du Concile de Trente (Cat. Rom. I° partie Du symbole des Apôtres, ch. 10 Du 9° article du Symbole, §4 caractères propres de l’Église, unité).

On devine combien est dangereux et absurde d’opposer l’Église hiérarchique et l’Église «spirituelle», l’unité de foi et l’unité de gouvernement, l’effusion de l’Esprit et la charge de Pierre.

Après une longue et riche maturation de la réflexion des théologiens au XIXe et XXe siècle sur le mystère de l’Église, le Concile Vatican II a apporté sa contribution en mettant en lumière la notion d’Église-communion. Ce n’est pas une nouveauté, mais, disons, un coup de projecteur sur une réalité déjà présente et vécue par l’Église depuis les origines. Un livre du Cardinal RATZINGER – que j’ai l’honneur de posséder dédicacé par l’auteur! – et intitulé Église, Œcuménisme et Politique (Fayard 1987, 364 p.) s’ouvre sur un chapitre capital concernant l’ecclésiologie du concile Vatican II. Je ne peux malheureusement tout citer ici, mais je vous en livre quelques bribes :

« Revenons-en au développement pré-conciliaire. La première phase de redécouverte intérieure de l’Église s’était centrée, nous l’avons dit, autour de la notion de Corps mystique du Christ, développée à partir de saint Paul et qui porte au premier plan les idées de présence du Christ et de dynamique propre du vivant. Des recherches ultérieures ont conduit à de nouvelles découvertes. Par-dessus tout, Henri de Lubac a montré, dans une œuvre grandiose et riche d’une ample érudi­tion, que le terme de Corps mystique signifie origi­nellement la très sainte Eucharistie, et que, chez saint Paul comme chez les Pères de l’Église, la conception de l’Église comme Corps du Christ a été indissoluble­ment liée à l’idée d’Eucharistie dans laquelle le Seigneur est corporellement présent et nous donne son Corps en nourriture. Ainsi apparaît une ecclésiologie eucha­ristique, appelée encore avec raison ecclésiologie de «communion». Cette ecclésiologie de la «communion» est devenue le cœur de la doctrine de l’Église du Concile Vatican Il, l’élément nouveau et en même temps pleinement originel que le Concile a voulu nous donner » (op. cit. p.17).

Suit un développement sur le rapport entre l’Église et l’Eucharistie qui montre l’Eucharistie comme principe causal de l’Église et en souligne les exigences. « Si nous revenons maintenant au texte du Concile, certaines subtilités vont nous apparaître. Le Concile, en effet, ne dit pas simplement que l’Église est présente entièrement dans toute communauté qui célèbre l’Eu­charistie, mais affirme au contraire que l’Église est vraiment présente en tous les légitimes groupements locaux de fidèles qui, unis à leurs pasteurs, reçoivent le nom d’Églises. Deux éléments sont importants dans cette phrase : la communauté doit être «légitime» pour être Église, et elle est «légitime» si elle est « unie à son pasteur». Qu’est-ce que cela veut dire? Cela signifie en premier lieu que personne ne peut se constituer par soi-même en Église. Un groupe ne peut pas simplement se réunir, lire le Nouveau Testament et dire: Nous autres, à présent, nous sommes Église, puisque le Seigneur est présent là où deux ou trois se réunissent en Son Nom» (id. p. 20).

Le Magistère est revenu à plusieurs reprises sur le sujet, spécialement dans la Lettre aux Evêques de l’Église Catholique sur certains aspects de l’Église comprise comme Communion du 28 mai 1992, de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans le Catéchisme de l’Église Catholique n° 772-773 et 813 à 822, dans l’encyclique de Jean-Paul II Ecclesia de Eucharistia du Jeudi-Saint 2003 aux n° 34 à 46, dans l’abrégé du CEC n° 145 à 162, et plus récemment dans l’exhortation apostolique de Benoît XVI Sacramentum Caritatis aux n° 14 et 15. J’espère que vous n’avez pas moins d’empressement à lire ces textes qui éclairent notre foi et nourrissent notre vie spirituelle que vous n’en avez à parcourir le journal ou les blogs et sites d’information (certains très bien faits) sur internet.

Terminons cet éditorial un peu austère en rendant grâces à Dieu pour le don de l’Esprit, de l’Eucharistie et de l’Église; pour le don de l’Esprit fait à son Église, pour le don de l’Eucharistie confiée à son Église, pour le don de l’Église qui nous communique l’un et l’autre et nous fait entrer dans la communion des trois Personnes divines. Si nous voulons plaire à Dieu en toutes choses, ne séparons pas ce que Dieu a uni!

Abbé H. de MONTJOYE

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 15:17

Le Père Mateo est connu pour être à l’origine de l’intronisation du Sacré-Cœur dans les familles.  Né au Pèrou d’un père protestant et d’une mère catholique, il entre dans la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, plus connue sous le nom de Pères de Picpus (rue Picpus à Paris). Atteint d’une grave lésion au cœur, il est envoyé en France pour voir un spécialiste, mais le médecin ne lui donne tout au plus que deux mois de vie. Le 24 août 1907, alors qu’il n’a que trente-deux ans, il se rend presque mourant à Paray-le-Monial, pour implorer la grâce de se préparer à bien mourir. Dans la chapelle des apparitions, il prie et se sent foudroyé par la grâce. Il est subitement guéri et le soir même, il lui semble recevoir du Sacré-Cœur le moyen de reconquérir le monde au Christ, famille par famille : ce sera l’intronisation du Sacré-Cœur dans les familles, telle que nous la connaissons aujourd’hui.

La richesse de la dévotion au sacré-Cœur est de nous ramener à l’amour infini de Dieu pour nous, manifesté en Jésus-Christ, particulièrement dans les humiliations de la Passion et l’abaissement du mystère eucharistique. C’est reconnaître la souveraineté d’amour du Cœur de Jésus sur la famille chrétienne. Or le royaume de Notre-Seigneur ici-bas est un « royaume de vérité et de vie, de sainteté et de grâce, de justice d’amour et de paix » (préface du Christ-Roi). La dévotion au Sacré-Cœur n’est donc pas une dévotion parmi d’autres, limitée à quelques pratiques. Elle n’a rien de sentimental, superficiel et stérile. Ou bien ce n’est qu’une façade de dévotion au Sacré-Cœur.

Le Pape Pie XII écrivait au Père Mateo en 1948 : « Que chacun conforme sa vie aux préceptes chrétiens ; qu’il soit enflammé d’un amour fervent pour la Sainte Eucharistie, et qu’il prenne part, le plus souvent possible au banquet divin ; qu’il s’efforce par des supplications adressées à Dieu et par les œuvres d’une sainte pénitence, d’obtenir, par tous les moyens possibles, non seulement son propre salut, mais aussi celui des autres ».

Une famille vivra d’autant mieux la dévotion au sacré-Cœur qu’elle rayonnera l’amour de Dieu pour les hommes. Cette dévotion puise sa source dans l’Amour et nous ramène toujours à l’Amour. Ce n’était pas tant des âmes dévotes que des âmes aimantes que voulait susciter le Père Mateo.

La question de Jésus à Saint-Pierre après la résurrection est la question qu’il nous posera à nous aussi : « M’aime-tu ? ». Sommes-nous des âmes aimantes ? Croyons-nous réellement à l’amour de Dieu pour nous ? Croyons-nous que Dieu nous a créés par amour et pour aimer ? Aimons-nous vraiment Jésus ? Aimons-nous ce qu’Il aime et haïssons-nous ce qu’Il hait ? Nous réjouissons-nous avec Lui et souffrons-nous avec Lui ? Comprenons-nous que l’amour se prouve par des actes ?

« Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 14,15) « Celui qui a reçu  mes commandements et qui y reste fidèle, c’est celui-là qui m’aime » (Jn 14,21) « « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » (Jn 14,23) « L’amour de Dieu consiste à garder ses commandements » (1 Jn 5,3). Voilà les vraies âmes aimantes !

Or le commandement qui résume tous les autres, qui en est le cœur et l’âme, c’est précisément celui de la charité. Si bien que sans charité, il n’y a pas d’observance réelle des commandements. Une observance extérieure, matérielle, « légale » des commandements ne suffit pas. « Si votre justice ne surpasse as celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux » (Mt 5,20). « Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toues les plantes du jardin, et vous laissez de côté la justice et l’amour de Dieu » ( Lc 11, 42) « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de Moi » (Mt 15,8) « Si j’ai la foi jusqu’à transporter les montagnes (…), si je distribue tous mes biens aux pauvres, si je vais jusqu’à livrer mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien » (1 Cor 13, 1-3).

Nous ne sommes vraiment chrétiens que si nous demeurons dans l’Amour, si nous en vivons, si nous brûlons du désir de grandir dans l’amour de Dieu et du prochain. Peu importent les consolations ou les désolations spirituelles que Dieu envoie ou refuse ; l’amour a son siège dans la volonté, non dans la sensibilité.

N’attendons pas le ciel pour aimer Dieu, pour L’aimer dignement, de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces. Nous l’avons promis le jour de notre baptême. Est-ce à nous que saint Basile dit : « Tu as reçu la foi dès l’enfance, et tu attends jusqu’à la vieillesse pour devenir chrétien » ? Pourquoi attendre ? Pourquoi gaspiller le temps précieux et mesuré que Dieu nous donne ?

Convertissons-nous ! Soyons des âmes dévotes et surtout aimantes. Comme Saint François de Sales cherchant à surmonter la crise de désespoir qui l’accablait (décembre 1586 et janvier 1587), décidons d’aimer Dieu en ce monde. « Ah ! Quoi qu’il en soit, Seigneur, pour le moins que je vous aime en cette vie, si je ne puis vous aimer en l’éternelle, puisque personne ne vous loue en enfer ! » C’est le meilleur moyen d’être sûr de L’aimer en l’autre. Soyons des âmes aimantes, et soyons-le aujourd’hui. « Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère / Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit / Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t’aimer sur la terre / Je n’ai rien qu’aujourd’hui ! … » (Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Mon Chant d’aujourd’hui, PN 5)

 

Abbé Hugues de MONTJOYE

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